Interview de François, 28 ans, agriculteur et investisseur en bourse

On retrouve dans cette vidéo François, agriculteur et éleveur mais aussi investisseur en bourse dans les actions à dividendes.

J’ai préparé pour François une paire de questions et nous allons pouvoir échanger ensemble au sujet des actions à dividendes dans cette interview.

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Interview de François, 28 ans, agriculteur et investisseur en bourse

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Retranscription de la vidéo :

Raphaël : Les amis, bienvenue sur cette nouvelle vidéo dans le nord de la France. On peut dire qu’on est dans le nord de la France ici ou pas ?

François : Ouais, presque.

Raphaël : On est dans le nord de la France, presque. Okay. Je suis en compagnie de François. Je te serre la main ?

François : Enchanté.

Raphaël : Comment tu vas ? La forme ?

François : Très bien, merci. Et toi ?

Raphaël : Toujours. Toujours, toujours. On est de retour en France pour quelques petites vidéos. Et est-ce que tu pourrais te présenter justement un petit peu à tout le monde, nous dire qui tu es, ce que tu fais dans la vie, quel âge tu as, quel est un petit peu ton parcours d’investisseur, rapidement ?

François : J’ai 28 ans, et donc j’habite dans le nord de la France et j’y resterai encore. Je suis aujourd’hui salarié mais agriculteur et éleveur. Et j’investis en bourse depuis 3 ans maintenant.

Raphaël : 3 ans ? Et tu as quel âge ? Tu l’as dit ou pas ?

François : 28 ans.

Raphaël : Okay. Et ça fait 3 ans, tu as commencé à 25 ans. Est-ce que tu n’as fait que la bourse ou est-ce que tu as touché à d’autres choses avant de faire de la bourse, ou même en parallèle – je ne sais pas – l’immobilier ou autre chose ?

François : J’ai commencé par de l’immobilier quelques mois avant la bourse, parce que par mes contacts en immobilier, je suis tombé sur ton existence…

Raphaël  : Okay.

François : Et donc c’est comme ça que je suis arrivé sur la bourse.

Raphaël : Okay. Et en immobilier, est-ce que tu peux nous dire rapidement ce que tu as fait ? Est-ce que c’est de la stratégie patrimoniale, locative, immeuble, colocation ? Les gens seraient curieux de savoir aussi je pense.

François : Alors, je n’ai fait que du locatif, uniquement des immeubles de rapport, que en SCI et IS.

Raphaël : Okay.

François : Donc stratégie vraiment précise.

Raphaël : Mais génial !

François : Je ne me suis pas écarté. Juste ma RP aujourd’hui que j’ai achetée dans le cadre de ma SCI et l’IS, pour en faire encore plus. Mais c’était adapté à ma situation au moment venu et voilà.

Raphaël : On ne va pas creuser dans cette vidéo ce point-là, puisque ce n’est pas l’objet de la vidéo. On va parler d’actions à dividendes aujourd’hui. Mais c’est vrai qu’il y a pas mal de personnes qui voudraient savoir pourquoi on peut (ou on doit peut-être) acheter une résidence principale avec une SCI. Mystère et boule de gomme. Si vous croisez un jour François quelque part, demandez-lui. Okay ?

François : Oui. Je me suis un peu écarté vers la cryptomonnaie, dans les belles années avant qu’il se passe ce qu’il se passe aujourd’hui.

Raphaël : 2022, sale année, ouais.

François : Je n’ai pas oublié. Les comptes sont toujours là, mais…

Raphaël : Tu as tout gardé.

François : Non, j’ai tout gardé. Je n’ai rien vendu.

Raphaël : Quelle a été ton approche avec la crypto ? Long terme comme avec les actions à dividendes ou… ?

François : Oui, c’était plutôt détenir et ne jamais vendre. C’était plutôt cette approche-là.

Raphaël : Et pas de faire un coup et devenir un crypto-millionnaire, comme ça, rapidement ?

François : Non, parce que ça n’irait pas avec ma stratégie qui ressemble à celle des dividendes où c’est du passif parce que je n’ai pas de temps à accorder à ça. Et donc, avoir les yeux sur l’écran, à regarder ce qu’il faut faire et ne pas faire, être stressé par s’il faut vendre ou s’il ne faut pas vendre…

Raphaël : Ce n’est pas ce qui te plaît.

François : Non.

Raphaël : Du coup, je suppose que tu n’as jamais testé le trading. Tu n’as jamais vraiment été intéressé par ça ?

François : Jamais. J’en ai tellement entendu parler que je me suis dit je ne ferai jamais de bourse.

Raphaël : Ah, oui ?

François : Je ne savais pas que les actions à dividendes existaient. Et au final, quand j’ai appris que ça existait, j’ai compris la stratégie, j’ai dit : « Mais en fait, ça, ça correspond à comment je vois mon investissement ».

Raphaël  : En fait, tu t’es dit au début : la bourse, c’est forcément le trading, c’est forcément nul, c’est forcément risqué, des choses comme ça.

François : Nul, je ne sais pas, mais ce n’est pas pour moi.

Raphaël : Pas pour toi ? Okay.

François : Je n’ai pas de temps à consacrer et pas de stress.

Raphaël : Ouais.

François : J’ai suffisamment de stress dans mon métier, dans mon quotidien…

Raphaël : Pour t’en rajouter le soir quand tu rentres, avec des ordres à passer dans tous les sens.

François : Et les locataires en rajoutent.

Raphaël : Et les locataires, ouais. Si on peut s’enlever ça. Alors, comment tu as connu les actions à dividendes ? C’est intéressant de savoir comment tu as démystifié un peu la chose, de te dire « la bourse, il n’y a pas que le trading mais il y a aussi les actions à dividendes » ? Comment tu es arrivé sur cet actif-là ?

François : En te suivant et en participant à ton séminaire, mais également des masterclass que tu faisais. Et il a fallu que j’en regarde quelques-unes pour me convaincre. Et j’ai creusé un peu le sujet. Et je me suis dit que ça correspond vraiment à ma stratégie. J’ai vraiment creusé. J’ai lu ton livre. Et je me suis dit : « Allez, fonce. Il faut y aller ».

Raphaël : Oui, donc si je comprends bien, c’est vraiment ce qui t’a le plus attiré par rapport aux autres stratégies d’investissement dans la bourse, c’est vraiment le côté passif ?

François : Oui.

Raphaël : Et que c’est beaucoup moins risqué.

François : Le risque, je suis prêt à le prendre.

Raphaël  : Okay.

François : Franchement, ça ne me dérange pas d’investir dans quelque chose de risqué, mais c’est la passivité. J’avais besoin de ça.

Raphaël : Alors qu’aujourd’hui, tu passes combien de temps à gérer ton portefeuille pendant combien de temps ?

François : 5 minutes à lire ton pitch, 5 minutes à passer l’ordre.

Raphaël : Oui, okay. Tu évoques le pitch vis-à-vis d’un service que j’ai.

François  : Oui.

Raphaël : Le Club Dividendes, où tous les mois, je partage les actions dans lesquelles j’investis mon propre argent. Okay.

François : J’attends, j’attends ton message. J’analyse ce que tu dis quand même.

Raphaël : C’est important.

François : Et en vrai, à priori, tu ne t’es jamais trompé, puisque j’ai toujours appliqué. Et puis ça me prend 5 minutes à passer l’ordre quoi.

Raphaël : Okay. Donc c’est vraiment le temps à passer en fait un ordre d’achat une fois par mois du coup je suppose. Vraiment très simple.

François : Une seule action à acheter par mois.

Raphaël : Pourquoi une seule ?

François : Pour réduire les frais.

Raphaël : Je pose des questions auxquelles j’ai déjà la réponse, mais j’aime bien m’entendre.

François : Oui.

Raphaël : Okay. Donc ça fait 3 ans que tu as commencé ce portefeuille à peu près ?

François : Ouais.

Raphaël : Okay. Est-ce que tu peux nous partager la rentabilité ? Tu la connais là maintenant, ou tu ne l’as pas forcément en tête ?

François : Je ne l’ai pas en tête précisément de mémoire. Je dois être à 30% de plus-value. Et je dois être à 5%…

Raphaël : En rentabilité sur dividendes ?

François : Oui.

Raphaël : Donc c’est bien, c’est très très bien.

François  : Et j’ai commencé un peu juste avant le Covid.

Raphaël : Très bon timing.

François : Et j’ai récupéré les bonnes années Covid en termes de bourse, et…

Raphaël : Donc comme on disait à table tout à l’heure – on a mangé ensemble juste avant – tu as de très belles plus-values sur certaines valeurs « grâce » ou « à cause » du Covid.

François : Oui, c’est ça. Coup de bol au final. D’avoir démarré à ce moment-là.

Raphaël : En fait, coup de bol, oui et non. On a parlé aussi à table tout à l’heure. C’est-à-dire qu’il y a des gens qui auraient pu se dire pendant le Covid, comme on disait : « On va attendre, c’est la crise, ça va baisser encore plus, on ne sait pas où on va avec la pandémie ça va être encore de pire en pire et les actions vont valoir de moins en moins cher ». Toi, ce que tu as fait, c’est de t’acheter tous les mois sans chercher à spéculer ce qui allait arriver.

François : Oui. oui, parce que je me suis dit que je n’ai aucune compétence pour juger de si l’entreprise, ça va bien se passer ou pas.

Raphaël : Oui.

François : En tout cas, je ne me sentais pas à l’aise avec ça. J’ai dit : « Le dividende, de ce que tu partages, c’est fiable ».

Raphaël : Oui.

François : Donc je n’ai toujours misé que sur le dividende.

Raphaël : Mais tu n’as pas eu un coup de bol, tu as eu la régularité et la discipline de dire : « Bon, ça va bien, ça va mal. »

François : Je n’ai pas grillé un seul mois.

Raphaël : Oui, c’est ça. Et ça, c’est génial, parce qu’en fait, il y a trop de gens qui veulent avoir cette fameuse boule de cristal, savoir ce qui va se passer, le bien, le mauvais. Au final, ils ne font pas des choses qu’ils auraient dû faire et qui leur aurait fait gagner de l’argent.

François : Oui.

Raphaël : Okay. Du coup – je connais déjà la réponse – du coup, je pense, quel est le marché sur lequel tu investis aujourd’hui, principalement ?

François : A 90% sur le marché américain. Le S&P500.

Raphaël : Okay. Et les 10% ?

François : Et les 10% sont la seule et unique action française que j’ai détenue sur mon PEA.

Raphaël : Okay.

François : Parce qu’elle est présente et gracieuse comme…

Raphaël : Comme tu aimes.

François : Comme je l’aime.

Raphaël : On ne parlera pas de noms d’actions dans cette vidéo pour éviter d’influencer un petit peu les gens à acheter des valeurs qu’ils n’auraient pas analysées par eux-mêmes. C’est important, encore une fois. Mais okay. Du coup, 90% Etats-Unis, 10% France. Je pense que les gens qui ont déjà un petit peu d’expérience dans les actions à dividendes voient très bien quelle est l’action française qu’on évoque. Okay. Du coup, je suppose, compte-titres évidemment.

François : Oui.

Raphaël : Tu investis sur un PEA en France.

François : Oui.

Raphaël : Tu es chez quel courtier ?

François : Chez Lynx Broker.

Raphaël : Lynx Broker pour le courtier. Du coup, et le PEA ?

François : Le PEA, dans ma banque Boursorama.

Raphaël : Classique. Boursorama, très bien. Okay. Lynx Broker, pourquoi ?

François : Parce que c’était dans les conseils à l’époque, que tu fournissais dans le Club Dividendes.

Raphaël : Okay.

François : Et je ne voulais surtout pas aller dans une banque. C’était hors de question. Et du coup, je n’en connaissais pas plus que ça. Et vu que c’était celui que tu maitrisais, je me suis dit : « C’est ça ».

Raphaël : Oui, mais c’est un très gros courtier. Quelle est ton expérience jusqu’à présent avec eux ?

François : C’est intuitif. C’est simple.

Raphaël : D’autant plus backé par l’interface technique d’Interactive Brokers, donc solide.

François : Ouais, et je pense qu’il n’y a pas plus de frais qu’un autre.

Raphaël : Très bonne remarque sur les frais. C’est-à-dire que comment ils sont transparents et frontaux. Certains vont dire : « Lynx Broker, les frais sont élevés ». En fait, on se rend compte qu’avec des courtiers soit disant « pas chers », ils paient plus à la fin parce que peut-être que les frais ont été pris de façon indirecte notamment sur le cours d’exécution de l’ordre. Les gens ont du mal à comprendre mais si l’action, elle est à 130 mais que ton courtier, il fait passer l’ordre à 131$, pour faire très simple, tu as perdu 1$ par action. Donc tu as peut-être payé beaucoup plus de frais à la fin qu’un courtier qui dit : « C’est 5$ one-shot ».

François : Oui.

Raphaël : Malheureusement, les gens ne se rendent pas compte. C’est comme ça.

François : Oui. Donc pas trop de questions. Il fallait le faire de toute façon. Je ne voulais pas la banque. Ce sera toujours mieux que la banque, et ce sera toujours mieux que la banque.

Raphaël : C’est sûr et certain. Là, il n’y a aucun doute, c’est clair. Du coup, compte-titres, marché américain principalement, quel est ton horizon d’investissement aujourd’hui ? Quand tu investis dans une action en bourse, tu te dis : « Je la garde 5 ans. Je la garde 10 ans. Je la garde 15 ans. Je la garde à vie ? » Est-ce que tu veux peut-être la revendre ? On avait parlé d’actions tout à l’heure, avec certaines plus-values. Est-ce que tu vas te dire : « Je ne sais pas si ça déclenche 200% de plus-value. » Est-ce que tu revends ? C’est quoi ta vision avec ton portefeuille aujourd’hui ?

François : Je n’ai absolument aucune vision à la revente.

Raphaël : Aucune, aucune ?

François : Aucune.

Raphaël : C’est-à-dire ?

François : Franchement aucune. L’objectif, c’est le dividende. Et aujourd’hui, je réinvestis tous les dividendes.

Raphaël : D’accord, okay.

François  : Je n’ai pas besoin de ce cash.

Raphaël : Ce n’est pas pour toi, pour vivre ou quoi que ce soit.

François : Par contre, l’objectif est plutôt de se dire : « A 50 ans, j’arrêterai de réinvestir le dividende. Je le récupère quoi. »

Raphaël : Ah, donc l’idée, c’est que…

François : Mais pas pour autant. Je n’arrêterai pas. Je pense que je continuerai d’investir quand même et de remettre du capital.

Raphaël : Okay.

François : Juste avoir le fruit de mon capital à partir d’un certain temps.

Raphaël : Ouais, te dire: « Ça y est, j’arrête de potentiellement alimenter ces intérêts composés. »

François : Oui.

Raphaël : Je laisse mon capital régénérer « comme par magie » tous les mois, tous les trimestres, mes dividendes, et je les dépense.

François : Mais parce qu’en même temps, à 28 ans, je n’ai aucune vision…

Raphaël : C’est ce que j’allais dire.

François : Je ne sais pas de quoi est fait l’avenir. Je ne sais pas où je serais l’année prochaine, dans 2 ans. Et alors, dans 10 ans et dans 30 ans, encore moins.

Raphaël : Oui ! Non mais, à tout moment, on se fait percuter tous les deux par un bus, à la fin de l’interview, et puis on ne nous voit plus jamais.

François : Voilà.

Raphaël : Et tout comme, on croise les doigts, ça se passe bien, et puis dans 20 ans, 30 ans, tu auras un portefeuille qui va te générer des milliers, des milliers et des milliers d’euros totalement passivement.

François : Et dans tous les cas, je n’investis que de l’argent que je suis prêt à perdre.

Raphaël : Oui, très bonne remarque.

François : Parce que je ne veux pas avoir à vendre sous la contrainte, parce que j’ai besoin de cash. Parce que je me dis, je ne vendrai pas au bon moment et j’aurais le regret de m’être dit : « Si j’avais attendu une semaine de plus j’aurais eu 10% de plus » si ça tombe.

Raphaël : Oui.

François : Donc tout l’argent que je mets, je suis prêt à le perdre. Et si je suis prêt à le perdre, ça veut dire que je ne dois jamais le retrouver quoi, et que le fruit de ce fric-là.

Raphaël : C’est ce qui est cool avec les actions à dividendes, c’est que tu as du vrai cashflow comme avec l’immobilier. Tu sais, il y a des gens, ils vont s’offrir un portefeuille toute leur vie, et à leur retraite, ils vont se dire : « Je dilapide ce portefeuille, ce capital, progressivement pour vivre ma retraite en fait ».

François : Oui.

Raphaël : Le problème, c’est comme ce que tu as dit. Si tu revends dans une période baissière ou de crise…

François : C’est la frustration.

Raphaël : Oui parce que tu détruis une grosse partie de ton capital, juste pour une année qui était mauvaise et d’un point de vue macro-économique, donc c’est meurtrier. Alors qu’avec les dividendes, tu es quasi-sûr d’avoir une stabilité de tes revenus, pour préserver ton capital. Donc c’est magnifique.

François : C’est ça.

Raphaël : Aujourd’hui, combien tu as de lignes en portefeuille ?

François : Je dois être à 16.

Raphaël : 16 lignes ?

François : 16 lignes, il me semble.

Raphaël : Okay. Et comment c’est réparti, ces lignes ? Aujourd’hui, on a 11 secteurs dans la bourse. Est-ce que tu as une répartition relativement saine, ou est-ce que tu as un penchant pour un secteur ?

François : Non. Je suis sur tous les secteurs, en tout cas tous les mêmes que toi. Je suis plutôt équilibré là. Dernièrement, j’avais été un peu déséquilibré en début d’année.

Raphaël : Oui.

François : Mais là, ça s’est un peu rééquilibré. Je n’ai pas plus de 20% sur un secteur, et je n’ai pas d’entreprise avec plus de 12 ou 14% du portefeuille.

Raphaël : Okay. Propre. J’aime bien le dire : pas plus de 20-25% par secteur et 10% sur une seule ligne.

François : Je dois en avoir 2 qui doivent être un peu au-dessus.

Raphaël : Même moi.

François : Parce que ces derniers mois, les opportunités se sont présentées comme ça.

Raphaël : C’est vrai que ces derniers mois, il y a eu des opportunités d’actions qui étaient juste irrésistibles, si on peut le dire comme ça. Et même moi, avec ma limite des 10%, une seule position et je l’ai dépassée J’en ai une à 15 même. C’est beaucoup. Mais parce que j’estime qu’elle est cadeau en fait. Je pense qu’on pense à la même. Quand on pense à son historique, sa puissance, son dividende, son fondamental en fait, on ne peut pas ne pas l’acheter à ce prix-là.

François : Oui.

Raphaël : Cool. Question un peu plus philosophique. Tu sais, on est en 2022 là, là où on fait cette vidéo.

François : Oui.

Raphaël : 2023 nous annonce un peu comme étant potentiellement difficile, une crise, une récession, moins de bénéfices pour les entreprises, moins de dividendes peut-être. On nous dit ça, on veut nous faire peur un peu peut-être, les médias. Qu’est-ce que tu penses un peu de tout ça, vis-à-vis de ton portefeuille et de la pérennité de tes revenus avec les dividendes ? Est-ce que tu penses que c’est un risque concret ? Ou est-ce que pour toi, pas du tout ?

François : Alors, pas du tout pour les dividendes, parce que de toute façon, en effet, cette vision de récession, à mon avis, font que les banques prêteront moins, ou en tout cas sont un peu frileuses. Et du coup, les entreprises auront tout intérêt à garder leurs actionnaires. Et pour les garder, il n’y a pas 36 solutions, je pense.

Raphaël : C’est un excellent outil de fidélisation.

François : Et donc je ne pense pas que les dividendes vont baisser. Ils n’augmenteront peut-être pas.

Raphaël : Ou un peu moins vite.

François  : Ou moins vite. Mais je ne pense pas qu’ils baisseront. Et en tout cas moi, ma stratégie pour 2023, c’est d’augmenter le montant investi chaque mois.

Raphaël : Okay. Donc toi, en 2023, tu ne te dis pas : « On réduit ou on arrête ». On continue…

François  : Non, parce que mes revenus augmentent « comme l’inflation », voire même plus. Et donc j’ai décidé d’augmenter également cette part de ma trésorerie.

Raphaël : Excellent. Au fait, ça rejoint ce qu’on a dit tout à l’heure avec la boule de cristal. C’est-à-dire que les médias peuvent nous dire tout et n’importe quoi sur ce qui va se passer en 2023, il n’y a pas à conditionner en fait ses investissements en fonction de ces propos qui sont non vérifiés. Il y a juste à investir, et il y a toujours de bonnes opportunités. Et comme tu l’as dit, je pense qu’il y a fort à parier que les entreprises vont peut-être augmenter moins fort les dividendes pour se préserver si réellement, il y a récession. Mais une Aristocrat Dividend, ou une Dividend King qui a déjà 50 ans d’augmentation des dividendes, elle fera tout pour préserver ses actionnaires. C’est trop dangereux sinon.

François : C’est sûr.

Raphaël : D’autant plus qu’on investit dans des entreprises qui n’ont pas des payout ratio qui sont démesurés, qui sont safe.

François  : C’est ça.

Raphaël : Donc il n’y a pas de raison normalement. Okay. Donc ça ne te fait pas peur ?

François : Pas du tout.

Raphaël : Pas du tout.

François : Au contraire. Au contraire. Après la crise de 2008, on a bien vu que ceux qui s’étaient enrichis, c’étaient ceux qui ont taffé pendant cette année-là.

Raphaël : Oui. De fou.

François : Donc il n’y a aucune raison de s’arrêter. Il faudrait même mettre 4 fois plus.

Raphaël : Mais c’est vrai que quand tu dis ça en fait, quand tu regardes les anciennes crises, on voit qu’énormément d’entreprises qui ont peut-être fait -50% pendant les crises sur le cours de l’action, le dividende, il a continué d’augmenter.

François  : Bien sûr.

Raphaël : On peut en citer plein des actions comme ça. Donc oui, le cours va peut-être prendre cher, momentanément, ça va faire mal.

François : Mais ça, on saura à quel moment il faut acheter, quoi.

Raphaël : Oui. Ce sera le moment de renforcer certaines valeurs, encore une fois. C’est pour ça qu’on dit qu’il y a toujours des opportunités pour autant qu’il y a des marchés en fait. Donc ça, c’est cool. Okay. Donc tu n’as pas peur. Je n’ai pas peur. On y va pour investir. Okay. Du coup, est-ce que c’est quand même le bon moment ? La réponse, elle est oui.

François : Bah non. Le meilleur moment, c’était hier.

Raphaël : Tu m’as eu. Tu m’as eu à ma propre question.

François : Non, mais c’est vrai. J’ai commencé trop tard. J’aurais dû commencer à 20 ans, à 18 ans, ou même quand j’ai commencé mon premier apprentissage, et que j’avais 17 ans.

Raphaël : Toi, tu as 25 ans.

François : Du coup, j’aurais dû commencer à 17 ans. J’ai mis l’argent de ma paie sur un PEL.

Raphaël : Ouais.

François : C’est bien mais…

Raphaël : Ça ne t’a servi à rien.

François : Il y est toujours.

Raphaël : Sérieux ?

François : Oui, ça y est toujours.

Raphaël : Comment ça se fait ? Il traine ?

François : Ouais, il traîne et parce qu’il n’est pas tout à fait fini, ça durait, et c’est bien comme ça…

Raphaël : Okay.

François : Et ça fait partie du cash que j’aurais besoin peut-être éventuellement rapidement pour mon immobilier ou des choses comme ça.

Raphaël : Okay, mais en tout cas, une question que je vais te poser justement, c’est : est-ce que tu estimes avoir fait une erreur ? Peut-être que ce sera ta réponse de ne pas avoir commencé plus tôt. C’est ça ?

François : Oui, c’est certain. Mais en même temps, on apprend les choses quand elles viennent, et je n’ai pas appris plus tôt.

Raphaël : Après, j’ai envie de te dire que tu as commencé à 25 ans. C’est quand même génial.

François : Ouais, mais tu le sais comme moi que 5 ans de plus, ça aurait été énorme.

Raphaël : C’est énorme, on est d’accord.

François : Donc non, je n’ai pas de regrets. Les choses se sont faites dans l’ordre qui devrait être fait.

Raphaël : Ouais, et puis il vaut mieux avoir commencé à 25 ans qu’à 50.

François : C’est ça. Et quand mes parents me demandent : « Est-ce qu’il faut qu’on fasse comme toi ? », je ne sais pas quoi leur répondre, parce qu’à leur âge…

Raphaël : La réponse est moins évidente. Oui. Quand tu as 50 ans, 60 ans, la réponse, elle est beaucoup moins évidente, puisque tu n’as pas le même horizon devant toi en fait.

François : Exactement.

Raphaël : En fait, les gens pensent tout le temps au fait qu’il faut beaucoup d’argent pour gagner de l’argent avec les dividendes, beaucoup de dividendes, mais ils oublient le paramètre temps en fait.

François : Bien sûr.

Raphaël : Je ne sais pas ce que tu en penses toi, mais qu’est-ce qui est le plus important ?

François : Si. Mais c’est le temps. Et de toute façon, j’avais fait le calcul, je crois, pour arriver à mes 70 ans sans changer…

Raphaël : Tu as sorti la calculette.

François : Oui, j’ai tout sorti. Je crois que mes parents, à 60 ans, ils devaient mettre je ne sais plus, 2 millions de capital pour arriver à ce que moi, j’imaginais mettre, et ça ne rapportera que dans 40 ans quoi.

Raphaël : En fait, c’est malheureusement triste à dire, mais c’est déjà trop tard.

François : Eux, ils n’ont pas les 2 millions, et là, ils se saigneraient. Moi, je ne me saigne pas du tout, et pour autant, j’aurai plus quoi.

Raphaël : C’est ça. C’est ça qui est fou en fait. Soit tu commences à 50 ans avec des millions et tu peux « sauver des meubles », mais avec millions. Soit tu commences à 18 ans avec 100€ par mois et tu seras plus riche que le mec qui aura commencé à 50 ans avec des millions, ce qui est presque injuste. C’est pour ça que si tu demandes à Warren Buffett : « Est-ce que tu échanges tes 60 milliards de cash prêts à être déployés, est-ce que tu échanges ça contre ta jeunesse, tes 18 ans ? » Il n’hésite pas une seule seconde, parce qu’il sait très bien que le temps est bien plus puissant qu’un capital. Okay. Bon, ben écoute. C’est comme ça. Comment tu surveilles ton portefeuille, toi ?

François : D’une manière hyper-passive.

Raphaël : Oui ?

François : Je ne le surveille vraiment pas. Je regarde – allez – 2 fois dans le mois peut-être.

Raphaël : Okay. Tu n’es pas du genre à te connecter tous les jours sur ton téléphone pour voir ce qui s’est passé, si ça monte, ça descend, ce qu’a fait l’indice ?

François : En gros, ça ne sert à rien. Sur cette stratégie, ça ne sert à rien en plus puisque tu ne veux pas vendre, et que tu as une rigueur sur ton achat une fois par mois.

Raphaël : Ça peut même te faire prendre un risque de te dire : « Merde, il se passe un truc aujourd’hui, il faut que je revende ».

François : Psychologiquement ou moralement, ça pourrait être néfaste, donc non. Je regarde juste histoire que le truc, il n’ait pas fondu quoi, au cas où mais…

Raphaël : Voir si l’argent, il est encore là, le courtier n’a pas fait faillite.

François : Et encore, pas tous les mois quoi.

Raphaël : Ah oui ? Il y a des mois où tu ne regardes même pas du tout ? Zéro zéro. Juste au moment où tu vas faire ton ordre d’achat en fait.

François : C’est ça. Je n’y pense pas. C’est ton message qui dit : « Ah tiens. »

Raphaël : « Ah merde, il faut que je fasse ça en fait. »

François : C’est ce mois-ci.

Raphaël : Il est totalement détaché.

François : Oui.

Raphaël : Donc on ne peut même pas dire que c’est quelque chose qui prend du temps en fait.

François : Non.

Raphaël : Ça va prendre du temps quand même au début, le temps d’ouvrir son compte chez son courtier, d’analyser les entreprises.

François  : Et puis de comprendre. Il faut comprendre. Il faut s’imprégner de la stratégie.

Raphaël : Oui, et encore que comprendre une stratégie très digne d’analyse de graphiques, et comprendre une analyse fondamentale d’entreprise, je ne sais pas si tu es d’accord avec moi, mais je trouve que ce n’est vraiment pas la même chose. Un bilan comptable, okay, peut-être que tout le monde ne sait pas en lire un, et c’est pas évident, la première fois. Mais une fois que tu as compris que tu as un revenu, tu as des marges, tu as des dettes, tu as des actifs, on tire les traits, tu comprends quand même un peu ce qui se passe.

François : Bien sûr.

Raphaël : Donc quand même plus simple. Est-ce que ça te paraissait un peu dur d’ailleurs, au tout début, de loin, ce monde de la bourse, des entreprises, des bilans comptables ?

François : C’était inaccessible pour moi. Et j’avais commencé à peu près la bêtise du PEL je crois, j’ai déjà fait le PEA. Le PEA, j’avais pris 2 positions sous conseil de ma banquière à l’époque, qui étaient des trucs tout faits, qui aujourd’hui sont en moins-value.

Raphaël : Ouais, les conseils de banquiers, on les connait.

François : Et voilà, je les ai faits à l’époque. Ça semblait beau les premiers mois et puis je me suis dit que c’était bien. Mais elle m’avait aussi dit qu’il fallait que je mette de l’argent que j’étais prêt à perdre.

Raphaël : Okay.

François : Je l’ai perdu.

Raphaël : Elle t’a au moins donné un bon conseil là-dessus.

François : Là-dessus, ça a été bon.

Raphaël : Elle a respecté sa règle.

François : Mais c’est tout. Mais du coup, ça m’avait semblé inaccessible. Je me suis dit : « Mais ça a l’air compliqué. »

Raphaël : Il fallait être un professionnel.

François : Ce n’est pas pour moi en fait.

Raphaël : C’est ça qui est dommage, puisque beaucoup de particuliers en fait trouvent ça compliqué, à tort, parce que malheureusement, on rend les choses compliquées, parce que ça crée toute une industrie avec des business, du conseil, des formations, tout ce que tu veux, des professionnels, des CGP, des banquiers, etc. Et au final, quand tu regardes, ce n’est pas si dur. Et le problème, c’est que tous ces particuliers qui ont peur se dirigent vers les banquiers, comme tu as dit, les CGP qui eux sont commissionnés souvent sur plein de produits. Ils n’ont même pas ce qu’ils vont te recommander eux-mêmes.

François : Non.

Raphaël : Ce qui est quand même assez fou, de voir des gens qui te disent « Achète ça mais moi je ne l’achète pas ».

François : Voilà.

Raphaël : What the fuck.

François  : Mais peut-être parce qu’eux aussi, ils ne comprennent pas d’ailleurs.

Raphaël : Non mais ils ne comprennent pas. On leur a dit : « Tu as des objectifs. Ça, c’est le produit. Tu leur dis : ça fait tant pour cent de renta. C’est dans tel pays, ça fait ci. » Je pense qu’il y en a certains qui ne comprennent même pas ce qu’ils font.

François : Ce qui n’est pas notre cas.

Raphaël : Non, mais c’est pour ça. Ce n’est pas si dur en fait. C’est vraiment le message à véhiculer aujourd’hui. C’est que si on met un petit peu le nez dedans, et je pense que tu en es la preuve aussi…

François : Bien sûr.

Raphaël : C’est que pour tout le monde que j’ai croisé dans ma vie en tant qu’investisseur, en fait, au début ça fait un peu peur, c’est normal. On n’est pas issus de ce milieu-là, on n’a pas des parents dans ce milieu. Mais dès qu’on regarde en fait…

François : Bien sûr, dès qu’on est curieux… Et je pense que c’est intéressant, parce que ça explique aussi la raison d’être d’une entreprise, parce que c’est quand même les comptes qui font tourner, et quand on est salarié, ça peut aussi aider à comprendre des décisions d’entreprise, et de voir comment ça fonctionne ou pas.

Raphaël : C’est vrai qu’au final, quand tu regardes, c’est dans la vie de tous les jours, ces entreprises.

François : Bien sûr.

Raphaël : Là, on est dans un hôtel. Ça appartient à un groupe hôtelier. Toute notre vie, elle est régie par les actions des entreprises en fait. Donc c’est vrai que c’est important de comprendre comment ça fonctionne, oui. Okay. Est-ce que je t’ai demandé combien tu investissais par mois à peu près ? Je ne sais plus.

François : Non.

Raphaël : Est-ce que tu veux répondre à cette question ?

François : Bien sûr. J’ai commencé avec 200€ par mois.

Raphaël : Okay.

François : Dans une période où la parité euro-dollar m’était favorable. Ça n’a pas été le cas dernièrement mais j’étais passée à 300. Et là, je suis passé depuis 2 mois à 500€.

Raphaël : Okay. Donc chacun ses niveaux de revenus. Certains vont se dire : « C’est beaucoup », d’autres « C’est accessible ». Mais ce que je veux surtout dire en fait, c’est plutôt accessible que pas accessible. C’est-à-dire qu’on peut commencer même avec 50€.

François : C’est toujours mieux que rien du tout.

Raphaël : Exactement.

François : Et moi, je le fais parce que mon immobilier me mobilise un petit peu de cash. J’ai un gros projet entrepreneurial qui démarre là en 2023, qui me demande énormément de cash.

Raphaël : Ouais.

François  : Donc c’est pour ça que je n’ai pas accentué plus. Mais aujourd’hui, ça ne représente pas une grosse partie de mon salaire. Donc ça pourrait être plus mais je ne suis pas prêt à perdre davantage là actuellement.

Raphaël : Oui.

François : Par contre, dès que mon business tournera, je pense que ce sera multiplié, mais je ne me suis donc pas exclu d’investir davantage certains mois, quand il y avait une super opportunité sur la bourse, et je me suis dit ça : « Celle-là, il faut en prendre plus ».

Raphaël : Okay.

François : J’ai été gourmand et donc j’en ai pris un peu plus. Ça m’est arrivé de doubler la mise.

Raphaël : Okay, donc tu provisionnes un petit peu de capital. Et si jamais tu as un truc qui te fait vraiment plaisir, et que tu te dis : « Là, j’en veux plus », tu lâches un peu plus.

François : Exactement.

Raphaël : Mais oui, encore une fois, voilà, le capital n’est pas une excuse. C’est vrai que j’entends souvent : « Il faut des millions. Il faut des millions, pour commencer cette stratégie limite ». On fait les maths en fait. 1 million fois X% de rentabilité, ça ne fait que ça en dividendes. Les gens se font peur tout de suite. D’ailleurs, comment tu vois les choses toi, vis-à-vis de ça, parce que les gens s’imaginent tout de suite vouloir gagner 2.000€ par mois avec les dividendes ? Possible ? Pas possible ? Irréaliste ? Réaliste ?

François : Si, c’est réaliste. C’est réalisable, mais ça nécessite forcément un peu de temps en fonction du capital avec lequel tu démarres et le capital que tu mets chaque mois. Maintenant, moi, aujourd’hui, je n’en suis pas à ça. Je dois être à 750$ par an.

Raphaël : Ouais.

François : Alors, en effet, on pourrait considérer que ce n’est pas grand-chose. Mais c’est toujours mieux que mon PEL et mon PEA.

Raphaël : C’est clair. En fait, c’est ça. C’est que tu fais mieux que tous les livrets. Tu combats l’inflation.

François : Voilà.

Raphaël : Tu diversifies ton patrimoine dans des produits financiers. Il y a plein de raisons. Tu prépares ta retraite. Tu fais marcher les intérêts composés. Il y a plein de raisons. Et en fait, les gens, ils veulent tout de suite avoir un salaire entier avec ça, alors qu’en fait, il faut penser compléments de revenus au début : 50€ par mois, 100€ par mois. Après, un 13 ème mois, un 14ème mois. Après, la moitié de ton salaire, après un salaire complet. Après, tu es rentier. Et si tu veux être rentier à 10K/mois, tu fais les maths, ça va te sortir un chiffre en millions d’euros, c’est sûr.

François : Bien sûr.

Raphaël : Voilà, doucement mais sûrement. C’est vrai que ce n’est pas ce qui fait rêver en 2022, bientôt 2023 mais…

François : Bien sûr. Mais en même temps, c’est l’objectif de cette stratégie. C’est d’être passive.

Raphaël : Ah ouais !

François : Donc il ne faut pas attendre d’avoir le retour sur investissement comme un actif.

Raphaël : C’est ça. Si tu veux faire X100 rapidement, va sur une crypto toute petite et …

François : Une start-up et…

Raphaël : Une start-up.

François : Même l’immobilier n’apporte pas cette stratégie-là.

Raphaël : Non, non, non. Tu en fais pas mal d’immobilier. Tu es bien placé pour savoir que c’est loin d’être aussi passif que les actions à dividendes. C’est très complémentaire.

François : C’est hyper-complémentaire. Mais on n’a pas la rentabilité non plus d’une année à l’autre. Il ne faut pas rêver.

Raphaël : Qu’est-ce que tu estimes de plus rentable entre les 2, entre l’immobilier et la bourse ? C’est un peu subjectif parce que ça dépend de ton marché, ça dépend de plein de choses.

François : Je n’ai jamais évalué.

Raphaël : Ouais.

François : Je n’ai jamais voulu comparer parce que pour moi, c’est vraiment 2 choses complémentaires.

Raphaël : Ouais, et puis si tu achètes un appart à Paris, patrimonial, ou si tu achètes un immeuble en province, la renta ce n’est pas la même. Et si tu investis dans les actions aux dividendes aux States ou je ne sais où dans le monde.

François : C’est aussi pour ça que moi j’avais besoin d’une stratégie en bourse passive parce que mes immeubles me prennent beaucoup de temps, et je ne pouvais pas tout faire.

Raphaël : Oui.

François : Et mon métier me prend aussi beaucoup de temps, donc…

Raphaël : Tu ne peux pas être partout.

François : Voilà, je ne peux pas être partout. Le temps, il est le même pour tout le monde, et donc oui, j’ai commencé l’immobilier aussi tôt, et je me remercie d’ailleurs d’y avoir pensé aussi tôt. Et l’intérêt du temps fera aussi ses fruits, mais aujourd’hui, il n’y a pas de rentabilité directe clairement. Parce que ça sert aussi à améliorer mes biens, et parce que je ne veux pas non plus tirer de revenus de mon immobilier.

Raphaël : Oui, et puis tu te construis un patrimoine. Encore une fois, tu as 28 ans là ?

François : Oui.

Raphaël : Donc c’est génial.

François : C’est ça. Ce sera fini d’être payé dans 20 ans. J’aurais moins de 50 ans et c’est fait.

Raphaël : C’est ça. En gros, à 50 ans, tu auras un bête de portefeuille à dividendes, tu auras un bête de patrimoine payé. Tu as une activité florissante. En tout cas, c’est tout ce qu’on te souhaite, mais l’idée, elle est là. La conclusion, c’est de se dire qu’on construit pour le long terme. Encore une fois, ça ne fait pas rêver les jeunes aujourd’hui. Les jeunes, ils veulent tout, tu vois, Instagram, Ferrari, influenceurs, Dubaï. Les gens, ils se disent : « C’est tout de suite ou c’est jamais. Je suis jeune. Je veux en profiter tout de suite. » L’un n’empêche pas l’autre. Je pense que tu n’es pas non plus chez toi à manger des pâtes au beurre, je crois.

François : Non. Pas du tout. Pas du tout. Je sais profiter de la vie, mais jamais sans oublier que mon objectif est à long terme quoi.

Raphaël : Voilà.

François : Parce que j’ai considéré que ma vision de la vie, c’est priorité long terme, et donc c’est un peu de sacrifices maintenant, et on taffe tant qu’on a l’énergie d’être jeune, et pour pouvoir profiter ensuite.

Raphaël : C’est ça.

François : Pour moi, le sens inverse, s’il peut fonctionner, mais tu n’arrives pas à ce résultat.

Raphaël : Oui, c’est sûr. C’est sûr. Tu peux tout claquer tout de suite, profiter un max tant que tu es jeune…

François : Profiter à l’heure où ça tombe, mais tu n’arriveras pas à la fin de la même manière.

Raphaël : C’est clair. L’idée, c’est de trouver un bon compromis évidemment. Après, c’est une question des dépenses aussi, tu vois ? Quand tu vois des gens dépenser dans des conneries…

François : Moi, je ne serais pas allé au Qatar à 6.000€ la place…

Raphaël : Quand tu vois des gens partir là-bas, tu te dis d’où vient l’argent.

François : Mais je comprends que certains avaient envie d’assister aux matchs mais…

Raphaël : Pourquoi pas ? Pourquoi pas ?

François : Mais les 6.000€, je préfère les mettre dans la bourse.

Raphaël : C’est clair. Moi, je vois 6.000€, je me dis start-ups, bourse, cryptos, plein de trucs quoi. Chacun fait ce qu’il veut de son argent tant qu’il est heureux. Voilà.

François : Exactement.

Raphaël : Du coup, encore quelques petites questions pour terminer. En investissant, en prenant ce risque d’investir dans des actions, est-ce que tu as le sentiment que c’est assez limité, le risque que tu prends ?

François : Alors, je pense que le risque est limité par le type d’entreprise dans lequel on investit quand même.

Raphaël  : C’est-à-dire ? Est-ce que tu peux nous dire le type d’entreprise ?

François : Des entreprises qui ont pignon sur rue depuis des dizaines et des dizaines d’années, avec des dividendes croissants. Je ne vois pas pourquoi ça changerait du jour au lendemain. Le fait de diversifier malgré tout dans cette stratégie sert aussi à réduire ce risque.

Raphaël : C’est ça en fait.

François : Et après, une fois de plus, si on a compris cette stratégie et que c’est de l’argent qu’on est prêt à perdre, vaille que vaille, on s’en fout en fait. C’est le dividende qui tombera.

Raphaël : En fait, c’est ça. Tu me dis que tu as 16 lignes dans ton portefeuille ?

François : Ouais.

Raphaël : J’ai une très grosse idée de mon portefeuille aujourd’hui même sans savoir à 100%. En fait, on a des très gros mastodontes, leaders de leurs secteurs, qui sont cotés en bourse à plusieurs milliards, plusieurs dizaines de milliards de dollars. Et si les 16 en même temps, je ne sais pas, vont faire faillite, je ne sais pas. On ne sait pas ce qui se passe dans le monde mais…

François  : Moi non plus. Je ne veux pas savoir mais…

Raphaël : On sera morts aussi, tu vois ?

François : C’est ça. Exactement.

Raphaël : Et 16 lignes, ça veut dire que tu en as une même qui fait faillite, ce qui serait déjà un très gros évènement pour ton portefeuille, ça impacte…

François : 10%. Si cette entreprise là fait 10% de mon portefeuille…

Raphaël : C’est un peu moins si tu as 16 lignes. Donc oui, en pondération, ça te fera même pas mal en fait. Donc tu as 25 lignes dans ton portefeuille, une fait faillite et c’est 4% en moins quand même.

François : Ouais.

Raphaël : Donc c’est très peu risqué. C’est pour ça qu’on dit « bon père de famille » en fait comme stratégie.

François : Exactement.

Raphaël : C’est safe. Alors, du coup, si c’est si cool les dividendes, on en parlait tout à l’heure comme si c’était la meilleure stratégie du monde, pourquoi il y a si peu de gens encore aujourd’hui qui vont vers cette stratégie ?

François : Je pense qu’il y a 2 choses : c’est méconnu.

Raphaël : Okay. Tu penses que c’est méconnu ? Par rapport au trading ?

François : Oui, on voit beaucoup plus de vidéos sur le trading que sur les dividendes.

Raphaël : Il y a beaucoup plus d’argent sur le trading.

François : Et pourquoi ça se vend plus ? Je pense que c’est psychologique, et que la société d’aujourd’hui, elle est beaucoup plus sur une vision court terme que long terme.

Raphaël : Oui, les gens ont du mal à se projeter dans le futur.

François : Oui.

Raphaël : Après, est-ce qu’on pourrait leur en vouloir ?

François : Les gens, avec une vision court terme, ils ne peuvent pas s’imaginer avec une stratégie long terme.

Raphaël : Oui.

François : Si pour eux, leur objectif de se lever chaque matin, c’est d’aller au taf pour gagner le salaire qu’ils ont besoin pour partir en week-end 3 jours plus tard, ils ne peuvent pas avoir de stratégie long terme.

Raphaël : Si, aux gens, on leur dit tout le temps dans les médias, il y a la guerre, il y a une pandémie, il n’y a plus d’argent, il n’y a plus de blé, il n’y a plus d’aliments, il y plus rien. Je peux comprendre un petit peu que les gens ne puissent pas se projeter en fait. On leur fait croire qu’il n’y a pas de long terme en fait.

François : Ouais, mais du coup, si on raisonne bien, on peut se dire pourquoi ne pas allouer une partie de nos revenus chaque mois pour une stratégie long terme ? Chose que je fais en fait.

Raphaël  : Oui.

François : Je ne mets pas tout sur le long terme. Bien sûr que je vis aussi un peu au jour le jour.

Raphaël : Bien sûr. Mais moi je pense qu’on est un peu pareils. On est optimistes en fait, sur l’avenir.

François : Bien sûr.

Raphaël : C’est-à-dire que des gens comme nous, investisseurs, on a forcément de l’optimisme en nous, même malgré tout ce qu’on peut nous dire : la fin du monde, ça y est, changement climatique, ce que tu veux, ça va exploser… Non, on est, je pense, optimiste. Moi, je vois plein de projets de start-ups passer justement dans l’écologie (capture du CO2). Je suis ultra-rassuré pour ce qui peut se passer pour la planète. Et d’autres choses, d’autres conflits.

François : Surtout pour notre génération. Je ne sais pas si dans 1000 ans, on sera encore là, mais notre génération sera encore là à priori.

Raphaël  : Oui, ce serait brutal qu’on disparaisse avant notre…

François : Il ne faut pas être égoïste, mais malgré tout, ce qui se passera une fois que je serai 6 pieds sous terre…

Raphaël : Oui. Ça te regardera ? Ben, non.

François : Donc je fais le mieux que je peux.

Raphaël  : C’est ça.

François : Pour mes enfants futurs, et voilà.

Raphaël : C’est clair.

François : Et ils feront leur taf comme moi j’ai fait. Ils apprendront.

Raphaël  : Ouais.

François : La même stratégie ou pas, mais…

Raphaël : Ils feront.

François : Ils feront.

Raphaël : Okay. 3 petites questions rapidos pour terminer cette interview. Qu’est-ce que tu aimes le plus dans cette stratégie ?

François : La passivité.

Raphaël : Passivité. Okay. Qu’est-ce que tu aimes le moins ?

François : Ce n’est jamais assez.

Raphaël : Jamais assez de dividendes ? De capitaux investis ?

François : De plus-value ou… de capital investi. Ça pourrait être toujours plus.

Raphaël : Ouais. Parce qu’on fait les maths et on se dit : « Si j’avais mis ça… »

François : Quand je mets 500, je me dis : « Merde, j’aurais dû mettre 1000 ».

Raphaël : Je vois. On me répond tout le temps la même chose à ces questions : passivité, je voudrais mettre plus.

François : C’est la prise de décision…

Raphaël : Ouais. Okay. Est-ce que tu aurais un dernier petit mot pour tout le monde, un petit mot de la fin, pour clore cette petite interview ?

François : Il faut se former. Il faut comprendre. Il faut surtout savoir ce qu’on veut.

Raphaël : C’est clair.

François : Si on décide d’avoir une vie long terme, il faut voir long terme, et donc cette stratégie-là est adaptée pour ça. Mais il n’y a pas de solution miracle.

Raphaël : Non.

François : Et personne n’a raison. Il faut juste trouver la méthode qui nous convient, mais ce qui est sûr, c’est que celle-là, elle peut convenir à beaucoup.

Raphaël : Et d’autant plus dans un monde qui se métamorphose très très vite, avec peut-être pas de retraite, de l’inflation, ne pas investir aujourd’hui, c’est limite pour moi suicidaire.

François : Bien sûr.

Raphaël : Il faut protéger son argent. L’argent sur un compte bancaire, c’est des liquidités. Je ne sais pas ce que tu en penses mais ultra-ultra dangereux.

François : Ben non, c’est mettre son avenir entre les mains de quelqu’un d’autre.

Raphaël : Ouais, et c’est souvent pas bon signe quand tu fais ça.

François : Ouais.

Raphaël : Okay.

François : C’est une partie de l’indépendance et de la liberté qu’on construit à travers cette stratégie.

Raphaël : Oui, tout à fait. Tout à fait.

François : Voilà.

Raphaël : Ecoute, sur ces mots plein de sagesse, je te remercie et je te resserre la main, pour cette interview. N’hésitez pas à lire la barre de description ci-dessous. Il y a pas mal de ressources qui devraient vous intéresser. Et on se dit à très très vite pour une prochaine vidéo. Ciao !

François : Ciao !

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