EN PRISON AU LAOS ?! (HISTOIRE DE FOU)

Découvre cette incroyable histoire qui m’est arrivée au Laos et qui souligne une fois de plus toute l’importance de détenir plusieurs passeports.

Avoir plusieurs passeports te permettra d’avoir plus de liberté et de réduire tes risques envers les gouvernements et les politiques tout en t’offrant plus de choix et en réduisant potentiellement ta fiscalité.

Je me suis, à nouveau, retrouvé sans passeports au Laos lors de cette incroyable histoire…

✓ Une histoire similaire m’était déjà arrivée à Dubaï et tu peux la retrouver ici : https://www.clubmillionnaire.fr/lambo…

Les différentes méthodes pour obtenir plusieurs passeports est également un sujet que j’ai évoqué lors d’une session complète de une heure à mon dernier séminaire qui a eu lieu à Monaco en Juillet 2019.

✓ Regarder le replay du séminaire : https://clubmillionnaire.fr/replay

Qu’aurais-tu fait à ma place ? Dis-moi tout dans les commentaires !

#Prison #Laos #Passeport

EN PRISON AU LAOS ?! (HISTOIRE DE FOU)

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Retranscription de la vidéo :

Les amis, désolé pour ce titre putaclic, clairement. Mais c’est un peu ça hein ? C’est un peu ce qui vient de se passer encore une fois malheureusement.

Pourquoi je dis encore une fois ? Puisqu’on a comme un arrière-goût de déjà-vu, de déjà-vécu, notamment aux Émirats lorsque j’avais plus de passeport, ou à Paris lorsque je me suis fait détrousser le contenu de ma voiture alors que tout était fermé et qu’il y a eu zéro trace d’effraction.

J’en ai fait une vidéo, tu peux la retrouver sur la chaîne YouTube. Alors, qu’est-ce qui s’est passé ?

Là actuellement il est 17 h, je pense. Je suis au Laos, à la capitale. Je n’ai plus rien sur moi. Je n’ai plus un seul passeport, ni français ni italien.

Je n’ai plus une seule CB, je n’ai pas un seul argent liquide, je n’ai pas de quoi boire, je n’ai pas de quoi manger, je n’ai plus mon ordinateur, je n’ai plus mon disque dur, je n’ai plus de chargeur, je n’ai plus rien. Je suis à poil, je suis comme un SDF.

Une locale m’a prêté 10€ pour survivre jusqu’à demain. Après, je sais pas comment ça se passe. Ce qui s’est passé, c’est quoi ?

C’est que j’étais en train de chiller tranquillement – tu vois.. Je me suis loué un petit vélo ici à la capitale, très agréable. C’est une petite ville à taille humaine, si tu n’es jamais venu ici. C’est très sympa, tu vois ?

Et là, ce qui m’énerve c’est qu’il y a un gars qui est en train de me regarder qui ressemble parfaitement au genre de personne à cause de qui je me retrouve dans cette situation aujourd’hui.

Et là tous les Laotiens, quand je les vois, je ne les aime plus. Je n’ai plus envie de leur parler, je n’ai plus envie de les calculer, ils m’énervent. Ce qui s’est passé c’est que c’est quoi ?

C’est que c’est quoi – je ne parle même plus français, je parle comme un tuche. J’étais en train de faire une petite balade en vélo tranquillement, avec mon sac – un sac à dos classique.

Et là il y a un petit scooter qui arrive sur le côté, qui se met à ma hauteur, il m’arrache le sac à dos. Énervé, je n’ai rien pu faire. Tu te doutes bien que après, j’aurais pu taper dans son scooter, il serait tombé et j’aurai pu faire quelque chose.

Bien évidemment, tu y penses après mais sur l’instant, tu ne sais même pas ce qui t’arrive. Tu te dis que le mec il te fait une blague, il ne va pas le prendre.

Au final, tu vois, il le prend, il tape sa meilleure accélération et il se barre avec. Toi tu es en vélo, tu veux faire quoi ? Et les locaux autour, il y avait du monde mais ils s’en battent les couilles.

Après ce qu’on m’a dit à l’ambassade, c’est que visiblement, ça arrive très souvent, déjà au Laos, des choses comme ça, de cas de vol de ce type là. Et quand les gens, les Laotiens voient que t’es un blanc, ils s’en battent les couilles.

Pour eux tu es riche en fait, et c’est ça en fait. Pour eux, tu es un gros riche de toute façon. Ils regardent beaucoup les Laotiens. C’est un pays où tu te fais un peu observer quand même, parce qu’ici ils sont très bronzés, et ils adorent avoir la peau blanche.

Pour eux, c’est un caractère de beauté, un critère de beauté. Bon bref, le gars me détroussaille comme ça, je suis perdu à 10 kilomètres de la capitale. Je me baladais un peu en campagne, et voilà.

Donc vas-y, je me dis bon, je comprends la situation tu vois. Et pour autant, je ne panique pas parce que je me dis : « Un ordinateur, je le rachète, toutes mes données sont dans un Cloud donc je n’ai rien perdu. L’argent liquide : bat les couilles, les CB : bat les couilles. »

Le seul truc qui est relou, ce sont les deux passeports, mon permis de conduire estonien, des choses comme ça où c’est de la paperasse. Je vais perdre mon temps pour pas grand-chose.

Mais encore une fois, bat les couilles tu vois. Je n’ai aucun impératif de devoir partir de ce pays-là. C’est juste des papiers, tu vois. Mais, quand même, ce n’est pas dans mes plans et ça m’énerve ! Ça m’énerve. Surtout que c’est nul, tu vois. C’est vraiment nul !

Genre vraiment la scène. Encore à Dubaï, c’était impressionnant, je brûle la Lamborghini, vas-y. A Paris, on me carotte le contenu de la BMW sans effraction, okay, c’est impressionnant.

Mais là vraiment, je suis en train de faire du vélo, en train de vivre ma meilleure vie au Laos et là y a un vieux scoot qui vient et qui m’arrache mon sac à dos, limite des bras, qui me le tirent comme ça, énervés.

Bon après le gars, je peux le comprendre, tu vois ? C’est un pays où tu es à 100, 200, 300€ par mois de salaire. Les gars, c’est Noël, il s’est fait son petit kif. Nouvel an bientôt, il s’est dit : « Vas-y ! Tu vois ? On va y aller, on va tenter notre chance » Tu vois ?

Et il s’est mis bien, parce que là il va revendre un Mac, il va revendre un disque dur, il va revendre tout ça. Il va vivre son meilleur début d’année. Mais quand même tu vois, c’est relou.

Donc la conclusion de tout ça c’est quoi ? C’est que les gars, il faut… Il n’y a même pas de conclusion, tu vois.

Autant à Dubaï, j’en avais fait un produit que tu peux retrouver dans ma description, qui disait : « Vas-y, il y a 6 ou 7 grandes leçons de vie à retirer de ce qui vient de se passer ». Et c’était tellement abusé avec mes histoires à rebondissements, que il y avait des trucs à en retirer.

Là, il n’a même pas grand-chose à en retirer tu vois. Bien évidemment, qu’il faut être vigilant quand tu voyages, mais ça, ça fait longtemps que je voyage maintenant et je le suis énormément.

Alors là, ce qui est très surprenant, c’est que je pense, en deux mois où je voyage, là sur ce voyage-là, c’est bien la première fois où j’avais mes deux passeports et toutes mes CB d’un coup.

D’habitude, je ne voyage jamais avec tout, je laisse tout à l’hôtel, je ne prends qu’un seul passeport, je prends qu’une seule CB. Et c’est très bien comme ça parce qu’en cas de souci, comme aujourd’hui, je n’ai plus rien d’un coup. Tu vois ? Donc c’est la merde.

Et je crois que c’est le premier jour sur les 2 mois où ça m’arrive. Et c’est assez incroyable de se dire que ça se passe aujourd’hui ; d’autant plus que juste avant, je me suis dis : « Est-ce que je vais redéposer tout ça à l’hôtel ou pas ? » Je me suis dis : « Bon vas-y, je n’y vais pas. C’est bon, on y va. »

Et voilà. De toute façon, ça ne prévient pas. Si ça prévenait, ça n’arriverait pas. Donc encore une fois, il n’y a pas vraiment de leçon à en retirer. C’est juste que quand tu vis, quand tu fais des choses, il y a des risques qui peuvent arriver et ça arrive de temps en temps.

Donc, certaines personnes vont peut-être se dire : « Oui, mais c’est quand même chelou, il t’arrive beaucoup de choses, genre la Lamborghini qui brûle, ensuite la Porsche Panamera qui commence à fumer du moteur aussi. Ensuite, tu te fais voler dans ta BMW ton sac à dos également sans effraction.

On pourrait se dire que c’est chelou, genre « Raph, tu as le mauvais œil ou quelqu’un ne t’aime pas et tu es marabouté » ou un truc comme ça. Oui et non tu vois. Après, on peut juste faire un simple rapport de proportionnalité par rapport au nombre d’expériences que je vis et par rapport à ce qui m’arrive. Tu vois ?

Peut-être que toi par rapport à ta situation, tu as l’impression qu’il t’arrive beaucoup de choses mais c’est peut-être que aussi que tu vis tout simplement moins d’expériences, donc tu es moins exposé à ce genre de risque. Tu vois ?

Forcément, quand tu es 2 mois non-stop, sur la route, en voyage, tu n’es pas chez toi, que tu n’es jamais dans les mêmes endroits, que tu ne connais pas la culture, tu es plus à même d’être face à des situations de risque et à ce genre de chose, tout comme tu es beaucoup plus à même de vivre des expériences de bonheur ou d’épanouissement et de découverte, tu vois ?

Donc, tout est proportionnel encore une fois. Je ne pense pas qu’il m’arrive forcément plus de chose. C’est juste que je prends plus de risques. Je vis plus vers des horizons inconnus. Forcément, je suis plus soumis que la moyenne à ce genre de chose.

Mais bref, moi je m’en bats la race en tout cas. Clairement je vais bien et c’est le plus important et surtout, je m’en remettrai. En fait, ça ne m’a rien fait. J’ai vu le mec partir avec mon sac, je me suis dis : « Bon, encore un problème à gérer ».

En fait, c’est exactement la continuité d’être un entrepreneur. Quand tu es un entrepreneur, c’est un gars qui est avec des problèmes et puis c’est tout. Franchement, ça c’est vraiment un petit problème, aujourd’hui.

Il va falloir que j’aille acheter un nouveau Mac à Bangkok si j’arrive à sortir de ce pays mietteux. Parce que voilà, là où j’en suis actuellement c’est qu’aujourd’hui, je ne peux rien faire, c’est Noël et toutes les ambassades sont fermées.

Et demain matin première heure, je dois aller à la police pour porter plainte. Je te jure, le bâtiment de la police, il est en train de s’effondrer. Vraiment, tu rentres dedans, il n’y a personne. Tu croises des mecs qui ne te calculent pas.

C’est des policiers mais ils ne te calculent pas. Tu te balades dans le bâtiment, personne ne te calcule, personne ne parle anglais donc c’est vraiment un sketch déjà. L’ambassade était très très sympa mais c’était Noël donc fermée.

Donc demain, on verra si ça se passe vite. Mon seul problème c’est que toutes mes valises, toutes mes affaires sont à Bangkok et en cas de perte d’un passeport français, ils vont peut-être me faire ce qu’on appelle un laisser-passer pour un retour direct en France.

Mon souci, c’est qu’il faut que j’aille récupérer mes affaires à Bangkok. Donc, il faudrait qu’ils me fassent un passeport d’urgence. Je ne sais pas combien de temps ça va prendre. Et puis surtout, je n’avais pas prévu de rentrer.

Moi, j’avais prévu d’aller en Inde, et des choses comme ça après. Donc, ma question est surtout également au niveau de mes CB parce que je n’ai aucune CB. Donc soit je vais devenir le micheton de quelqu’un, soit il va falloir qu’on me fasse livrer de nouvelles CB en France, que je me refasse livrer ici en Asie.

Et me faire livrer au Laos, en Thaïlande, en Inde, crois-moi que c’est une autre galère aussi. Donc, je ne sais pas sis c’est une bonne idée. Donc, à voir, à voir, à voir.

Je t’en dirai plus demain matin. Là il est 17h. Je vais chiller, franchement je n’ai rien à faire. Je n’ai pas d’ordi, je ne peux pas bosser. On m’a prêté un chargeur d’iPhone. Mais tu vois, je n’ai pas d’écouteurs.

Enfin, c’est un peu la misère. On va voir, on va voir. Rendez-vous demain matin, je ferai la suite pour ce genre de petit vlog.

En tout cas, c’est vraiment dommage, puisque je commençais un petit peu à apprécier le Laos. On m’avait dit beaucoup de choses négatives, genre tu vas voir, tu vas t’ennuyer, ce n’est pas ouf par rapport aux autres pays d’Asie.

C’est vrai qu’ici, il n’y a pas la mer, il n’y a rien, il n’y a pas tout ça. Mais la capitale, c’est un grand village. C’est tout petit et c’est pour ça que j’ai pris un vélo parce qu’il y a peu de risque au niveau de la circulation. Tu peux te balader facilement comme ça en vélo.

Et moi, je commençais à apprécier. Franchement je chillais en vélo, j’étais en train de vivre ma meilleure vie. Et les Laotiens, j’avais rien à redire sur eux, ils avaient l’air normaux tu vois ; beaucoup moins friendly, moins amicaux que dans les pays voisins.

Ils vont pas rigoler avec toi, mais ils ont l’air un peu timide donc ça les rend un peu mignons. De toute façon, ce qui me soûlait, c’est qu’ils te disent toujours : « Oui oui oui », alors qu’en fait, ils n’ont rien compris. Et toi tu as l’impression qu’ils ont compris alors qu’en fait ils n’ont pas compris. Du coup, ça amène à des situations un petit peu bizarres.

En fait, tu leur demandes un truc, ils te disent oui. Et au moment où tu dois avoir le dénouement, et ben non. En fait, c’est non. Tu vois ? Ils ne comprennent rien. Donc ça c’était un peu relou.

Mais voilà. Tu vois franchement, c’est dommage. Je ne vais pas résumer mon amour ou mon désamour de ce pays sur une expérience, mais encore une fois, c’est sûr que ça n’aide pas quand la veille, je ne vais pas en parler dans cette vidéo là.

Mais en plus, la veille d’aujourd’hui, hier, j’étais dans un café, je prends un petit sandwich, je prends un petit smoothie tu vois, et je demande si je peux payer en CB, parce que moi, je préfère payer en CB.

Le cash, c’est relou. Je le perds, je dépense plus avec, tu as des frais d’ATM. Donc, dès que je peux payer en CB. Il me dit oui, tu vois. Mais sauf qu’il galère, il galère. Il me dit : « Assieds-toi à la table là ici. »

Et je vais m’asseoir mais je prends la première table  parce que règle N°1 en voyage, c’est de ne jamais laisser ta CB hors de portée, parce que tu ne sais jamais ce qui peut se passer : il peut aller te débiter, il peut aller faire une copie, il peut faire plein de choses avec.

Et c’est une règle élémentaire en voyage : ne jamais laisser ta CB sans surveillance. Donc, je vais à la première table, et je le surveille un petit peu étroitement. Je vois 2, 3, 4, 5 minutes passent, il me rend toujours pas la CB.

Je vois qu’il galère, je vois qu’il m’a déjà apporté la bouffe et tout, il a toujours pas débité. Je me dis : « C’est chelou ». Tu vois ? Je vais le voir, et je dis : « Qu’est-ce qui se passe ? Tu y arrives, tu n’y arrives pas ? » Et il est en même temps au téléphone.

Et là j’aperçois sur son téléphone au loin la photo de ma CB. Je ne pouvais pas la rater parce que c’est une transferwise. Et les transferwise sont de couleur verte dégueulasse pomme.

Je me dis : «  Oouais, il a pris en photo ma CB, avant, derrière et il l’avait envoyée à un pote en plus. Je lui dis : « Pourquoi il y a des photos sur ton téléphone de ma CB ? Là comme par hasard, il parle plus du tout anglais.

Déjà qu’il parlait un petit anglais dégueulasse, mais là comme par hasard, il bégaie, il bégaie. Et je lui montre le téléphone, je lui dis : « ton téléphone ». Et là il essaie de le cacher, il essaie de le verrouiller, il essaie de le mettre ailleurs.

Je dis : « Non non non, téléphone, téléphone, photo, pourquoi tu prends en photo ? » Tu vois ? Et là il comprend que j’ai compris. Et je dis : « Supprime, supprime. » Et il fait genre « pas comprendre », et plus personne parle anglais dans le bar, comme par hasard.

J’étais obligé de lui prendre le téléphone, de lui demander de supprimer, de supprimer à sa place, d’aller dans les albums récemment supprimés, de supprimer, tout en ne sachant pas pourquoi il a envoyé à son pote, qu’est-ce qu’il disait au téléphone avec son pote etc.

Donc, tu vois, c’est une première expérience. Je me dis, bon voilà c’est comme ça et là ça arrive. Mais là tu vois, deuxième expérience aujourd’hui, je me fais carotter mon sac comme ça à l’arrachée sur mon vélo par un scooter, tu vois. C’est relou, tu vois ?

C’est deux expériences en 24 heures qui font que tu n’as pas envie de rester trop longtemps dans ce pays. Pourtant ce n’est pas un pays que je sens dangereux. Mais comme dans plein de pays d’Asie, il y a de la pauvreté donc les gars, s’ils peuvent prendre un billet ou essayer de s’en sortir, je crois qu’ils sont à 100, 200, 300€ par mois. Tu vois ?

Encore une fois, je peux les comprendre, franchement. Je peux les comprendre. Les gars, ils sont en survie. Ils voient un gars comme moi qui arrive, qui est en mode qui a l’air de vivre sa meilleure vie, avec un Mac, un iPhone, des trucs comme ça, même si je n’ai pas d’habit ou de montre ostentatoire, tu vois ?

Pour eux, tu es riche parce que tu es blanc. Donc, c’est comme ça. Et je ne lui en veux pas même si je lui en veux énormément en fait, mais bref. Comme on dit, le karma s’occupera de lui, moi je crois beaucoup au karma.

Bon déjà, il n’a pas de chance de vivre dans un pays où c’est la misère. Donc, est-ce que karma va s’occuper de lui, je ne sais pas, bref, je m’en bats la race. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent du Mac. Franchement. Voilà, c’est comme ça.

Rendez-vous demain. Et là je me rends compte c’est quoi d’avoir faim, de sentir les bonnes odeurs dans la rue et de ne pas avoir un rond, de voir les gens se régaler en terrasse, boire des bières, manger de la grillade. Moi je suis là, je n’ai rien.

Donc, là c’est très simple, je suis allé au premier poste de police en plein centre ville. Il m’a dit : « Frère, c’est par là. » Et là il m’amène à – je ne sais pas – à 10 km. J’en ai pour 20, 25 minutes de vélo, voire 30.

Ça fait toujours plaisir.Ça fait toujours plaisir, surtout que c’est pile à l’endroit où le mec m’a carotté le sac. Imagine, il me retombe dessus ! Oh la la ! Bon, on y va. Mais c’est vraiment des – excusez-moi le terme mais – des bouffons, quoi !

Les mecs, ils ne parlent pas anglais, ils se foutent de ta gueule ouvertement dans le bureau. Qu’est-ce que c’est que l’étau ? Putain, où est-ce que je suis ? Okay les amis, on se retrouve pour la suite de cette affaire.

On est le surlendemain et finalement pas le lendemain puisque hier, j’étais occupé à résoudre cette affaire qui – tu vas le voir – est totalement folle. Donc reste bien jusqu’à la fin de la vidéo puisque le dénouement est fou.

Les obstacles que j’ai rencontrés également sont fous, et ça va me permettre de faire une belle conclusion de ce que je pense du Laos. Tout simplement, c’est assez incroyable de comment ça se passe ici.

Donc, qu’est-ce qui s’est passé hier ? Tout simplement, je me suis rendu dès le matin à la première heure à la police puisque comme l‘ambassade m’avait indiqué de faire, il fallait que j’aille à la police pour faire une déclaration de vol.

C’est pour que je puisse avoir ce document pour l’ambassade, pour qu’ils puissent me refaire tout simplement un laisser-passer ou potentiellement même un passeport d’urgence pour que je puisse continuer de voyager.

Donc, ça parait totalement logique. Donc, ce que je fais, je me rendais à la première heure à la police. Donc, ce qu’il faut savoir, c’est que toute cette journée là, je me suis fait balader.

Soyons clair, disons les choses tout de suite : les gens se foutent de toi. Donc, je me rends à la police, qui clairement, déjà ne parle pas anglais. Ce n’est pas du tout écrit anglais non plus, personne ne te calcule donc toute la journée.

J’aurais pu me balader dans les locaux de la police que personne ne m’aurait calculé, ni ne m’aurait demandé ce que je fais ici. Donc, j’essaie de demander à quelqu’un, ça ne parle pas anglais.

On me redirige, on me redirige. Toute la journée, on m’a redirigé. J’ai dû parler à peut-être 10, 15 personnes différentes dans la journée que ce soit aussi bien en face-à-face qu’au téléphone.

Donc, j’arrive finalement dans un bureau, le mec très calmement et rapidement me dit : « Okay, ce n’est pas ici. Voici une carte, il faut que tu ailles là-bas. » Tu vois, il avait l’air très bien organisé donc je me dis : « Ce n’est vraiment pas ici. Si les mecs, ils ont pensé à faire des cartes, c’est que vraiment ils doivent avoir l’habitude et que ce n’est pas ici. Bon, okay, pourquoi pas ? Je me suis trompé, ce n’est pas ici. On va aller à leur endroit. »

Sauf que l’endroit, il est à peu près une demi-heure, 40 minutes de vélo puisque j’étais toujours en vélo et que de toute façon, je n’avais plus un rond. Je ne pouvais pas louer de scooter ni prendre un tuk-tuk. Donc clairement, je n’avais pas le choix que de pédaler.

Donc, j’y vais, il fait chaud, 40 minutes de vélo et j’arrive à cet endroit : les headquarters de la police, excentrés de la ville. Et je me dis : « Bon, ben voilà, ça va se passer là, c’est nickel, ça va se résoudre. »

Pareil, je rentre dans un grand bâtiment où personne ne parle anglais, où c’est écrit en laotien, où personne ne te calcule, où tout le monde se fout de ce que tu fais là. Donc, tu demandes à quelqu’un, on te redirige, on te redirige, on te redirige.

J’arrive dans un bureau, où là, il y a 3 policiers qui font leur life et clairement qui ne me calculent pas. Donc, je suis dans le bureau avec les policiers, et les gars ils sont là, et même ils parlent entre eux, je les vois, ils rigolent.

Je pense qu’ils rigolaient de moi, je ne sais pas pourquoi. Sûrement parce que je me suis fait voler mes affaires comme un malheureux. Et du coup, ils doivent se faire des blagues entre eux. Tu vois ?

Donc, au bout d’un moment, on me tend un téléphone, puisque pas mal de fois clairement dans la journée, on m’a tendu des téléphones, donc je ne sais pas qui j’ai en face. Je ne sais pas pourquoi j’ai quelqu’un au téléphone. Mais je parle avec ces personnes au téléphone.

Et du coup, quand la personne au téléphone te dit que ce n’est pas possible de faire telle chose ou telle chose, clairement, tu ne peux rien faire. Tu es au téléphone. Donc, tu as juste à raccrocher et terminer.

Donc, cette personne au téléphone, justement me dit que ce n’est pas possible ici, que je sais pas trop quoi, parce que l’anglais et le mec… Je ne dis pas que j’ai un anglais parfait, mais clairement au Laos, ils ne savent pas du tout parler anglais, ils parlent très mal.

Donc, je ne comprenais rien à ce qu’il me racontait, mais il me faisait comprendre en gros que c’était mort pour moi aujourd’hui ici, et qu’il fallait que j’aille à l’Immigration Department. Okay, why not, je me refais balader.

Je me dis : « Là c’est relou, je ne vais pas faire ça 50 ans, surtout que je ne peux pas me faire comprendre ». Les gars, ils ne comprennent rien à l’anglais, et surtout ils sont indifférents totalement de mon problème. Donc, OK, je me barre.

Je vois qu’en face de la police, il y a un restaurant donc je fais le malheureux, je demande un wifi ; et le gars me donne son wifi, et même une bouteille d’eau. Super gentil. Et c’est ça qui est assez surprenant avec les Laotiens, c’est que autant il y a des gens qui sont très très gentils franchement.

J’ai eu de bonnes expériences, même les petits sourires. Tu sais, juste un sourire, c’est super, c’est cool. Tu vois ? Et de bonnes expériences. Et puis des fois, tu as des Laotiens, ils ne vont pas te calculer, ils ne vont pas te répondre, ils vont un peu mal te regarder.

C’est assez surprenant et je trouve que c’est vachement partagé. C’est le sentiment que j’ai en tout cas.

Donc bref, il me prête son wifi, j’appelle l’ambassade, et l’ambassade me dit : « Ouais, bon ben… » Je sens que l’ambassade ne sait pas trop non plus ce que je dois faire, où je dois aller.

Mais en gros, elle me dit : « Essaie d’aller à l’Immigration Department comme ils t’ont dit et puis voilà ; en tout cas nous, il nous faut ci, ci, ci, assez rapidement si tu veux pouvoir sortir du territoire comme tu avais prévu de sortir du territoire dans 2 jours ».

Je dis : « Bon, okay, vas-y ». Il m’aide pas vraiment mais on va faire ça. Donc, ce que je fais, c’est que je vais à l’Immigration Department. Je n’ai pas le choix. On va tenter notre chance donc je refais de la route puisque il faut que je revienne en centre ville (puisque l’Immigration Departement est totalement à l’opposé de où je suis).

Encore une fois donc je refais une demi-heure de velo. Et j’arrive à l’Immigration Department. Donc, là c’est pareil : je rentre, personne ne me calcule, ça ne parle pas anglais, c’est écrit en laotien, je me balade, je me balade, je me balade.

J’arrive dans un bureau, je parle à une personne 2 minutes. Ensuite, la personne, elle part. Une autre personne qui me reparlait, ensuite la personne elle part. Ensuite, il y a un téléphone qui m’est tendu. Je reparle, 2 minutes. Puis une autre personne qui me parle.

Tu n’as jamais eu le même interlocuteur. Ça rend les choses très très compliquées. Et à l’Immigration Department, on me dit : « Okay, il faut qu’on te fasse remplir ce certificat là. Par contre on ne va pas pouvoir te le donner là maintenant tout de suite parce qu’il faut d’abord que tu nous donnes le dépôt de plainte à la police. Ici, tu es à l’immigration, donc il faut d’abord le dépôt de plainte à la police et tu me ramènes ça avec des photos, une lettre de l’hôtel, et on va pouvoir te donner ce certificat ; et puis tu le rempliras ici et ensuite tu pourras aller à ton ambassade ».

Là si je me dis : « Ils me font chier avec leurs paperasses administratives encore, mais ça semble avancer. On est au bon endroit visiblement. Le certificat, il est devant mes yeux. On me le montre etc. » Donc je fais : bon vas-y, okay.

Ils disent que ça ouvre à 13h30 puisqu’il était midi à cette heure-là. Forcément j’ai fait que du vélo toute la matinée donc au bout d’un moment, le temps passe. Donc, je me dis : « Je vais retourner à l’hôtel, comme ça la nana de l’hôtel va me faire une lettre comme ils veulent précisant que je dors bien à cet endroit là, de telle date à telle date, etc. etc. Je vais pouvoir aller faire mes petites photos et puis on va y aller à l’ouverture à 13h30. »

Donc, je vais à l’hôtel, elle me fait ma lettre, super sympa la nana de l’hôtel. Elle m’a prêté de l’argent, elle m’a vraiment beaucoup aidé donc c’est très très sympa. Et je vais faire des photos à un petit boui-boui je vais appeler ça, même pas un petit commerce, tellement c’était de la merde.

Le gars, je rentre, il me voit, il me dit : « Okay, okay, 5 minutes, 5 minutes. Et j’ai attendu 40 minutes, 40 minutes avant qu’il ne vienne me calculer. Le gars a servi un papy qui est arrivé après moi.

Les gars ne savent pas bosser ; c’est-à-dire que tu les vois, le même mec qui me dit d’attendre 5 minutes, je l’ai vu partir en scooter, revenir 20 minutes après avec de la bouffe, il s’est mis à bouffer. Ils s’en battent les couilles.

Clairement, ils ne veulent pas bosser. Ils sont là, ils s’en battent les couilles. Au bout de 40 minutes, le mec me prend en photo donc, il demande à sa collègue de prendre un morceau de polystyrène blanc, je me mets devant. N’importe quoi ; vraiment le système D.

Et il me prend en photo avec son appareil photo, et au moment où il essaie de l’exporter, il me dit : « En fait mon gars, je ne peux pas exporter la photo parce que j’ai pas de SIM à l’intérieur, donc là il faut que j’aille acheter une SIM au magasin ; et est-ce que tu peux revenir dans une heure ? »

J’ai dit : « Non, je n’ai pas une heure devant moi là, il me faut tout de suite les photos. » Je lui dis clairement : « Attends, tu m’as fait attendre 40 minutes pour me prendre ta photo de merde et me dire que tu n’as pas de SIM à l’intérieur, alors que ton business, c’est de faire des photos et des photocopies ! »

Donc, là clairement, il m’énerve le gars parce que j’ai perdu encore une heure pour rien. Donc je retourne à l’hôtel et je me dis : « Bon, voilà, il est déjà 1h30 donc je vais aller à la fameuse police où il fallait que j’aille puisque la police de l’Immigration m’avait dit que avant de retourner à l’immigration, il fallait que j’ai ce fameux procès-verbal de la police. »

Une autre police encore que les deux autres où j’étais allé ce matin. Je suis sûr que je t’ai perdu mais même moi je me perds au final. Donc, bref, je vais encore à cette police là, la quatrième police, quatrième endroit de la journée. Et j’attends, j’attends, j’attends.

Puisque c’est censé ouvrir à 13h30 mais ils ouvrent à 13h45. Et c’est encore ça le Laos, tu vois ? C’est que ils ouvrent un quart d’heure après ; ils ferment un quart d’heure avant. Ils ne veulent pas bosser.

Ils vont te dire : « Le système ne marche pas, ce n’est pas ma faute » ou : « Bah non, on ne peut pas faire ça alors qu’on peut faire ça ici. » Ils ont toujours des excuses pour ne pas bosser et ne pas faire les choses. Donc, ça c’est relou aussi.

Donc, j’arrive dans un bureau, je me balade encore. Bref, je te raccourcis les choses hein. Il y a un gars qui prend ma demande dans un bureau, il me dit : « Ah okay, okay, okay. Je vois je vois. Sauf que les photos en fait, ce n’est pas l’Immigration qui doit les avoir, c’est nous, c’est nous ; il faut des photos pour nous ici, tu vois. Donc, est-ce que tu peux aller faire des photos et puis d’identité, et puis reviens. »

Donc, okay. Je lui donne ma lettre de l’hôtel, je lui donne tout et je vais faire des photos. Je lui demande où je peux en faire. Il me dit : « Tu vas là, tu sors de la police, puis tu vas à gauche et puis à 100 mètres tu as le marché et tu pourras faire des photos ici. »

Okay, je cherche, je cherche, je fais comme il me dit ; je ne trouve rien. En fait, le truc, ce n’était pas à gauche, c’était à droite. Le gars ne sait pas sa gauche et sa droite. Déjà, tu vois, ça n’aide pas. Tu vois le niveau un petit peu.

Bon bref, je fais les photos et je retourne lui rendre ; et le gars n’est plus là, forcément. Je m’y attendais. Et on me tend encore une fois un téléphone.

Et au téléphone, je ne sais pas qui j’ai mais il me dit : « Ah ! Mais en fait non. Okay, mais ça ne va pas être possible aujourd’hui si tu veux le certificat de perte là ; soit tu paies – donc c’était 6€ je crois, ou alors si tu ne veux pas payer, tu retournes à ton hôtel et puis la meuf de l’hôtel elle va t’amener je ne sais pas où, et puis tu feras le papier là-bas et puis tu nous ramèneras ce papier là et ça sera gratuit. »

Donc en fait, corruption tu vois, corruption. Soit tu as tout de suite et tu paies, soit tu ne veux pas payer et ils te font chier à aller encore ailleurs sans être sûr que tu auras ce papier puisque tu n’as bien compris que tout est long et tu te fais tout le temps balader.

Et je dis : « Mais mec, je n’ai plus de CB, je n’ai plus d’argent, je n’ai rien du tout ; pourquoi je devrais payer en plus pour ce certificat ? Enfin, c’est la police qui est censée me le faire. » Il me fait : « Ouais, mais non, mais voilà, si tu ne veux pas payer de toute façon, va là-bas et ne m’emmerde pas. » Clairement, c’était ça.

Il ne me l’a pas dit comme ça mais je l’ai compris comme ça et il fallait le comprendre comme ça. Donc, là je me dis : « Waouh, waouh, il est déjà 15-16 h. Je commence à comprendre qu’en fait, je ne vais jamais avoir mon vol et que ça va durer longtemps et potentiellement ça va être la merde.

Et il faudra que je rince des personnes et que je ne sais pas vers où je vais. Tu vois ? Et je me dis : « C’est relou. » Je pensais que ça va être plus simple ; mais en fait c’est très très corrompu à tous les niveaux.

Et en même temps, le gars avait appelé la nana de l’hôtel qui, par la suite m’a dit que clairement, il l’avait menacée. La police avait menacé la gérante de l’hôtel en disant : « Ecoute, c’est censé être de ta responsabilité ce qui t’arrive.Si la prochaine fois on a encore des problèmes comme ça, c’est à toi qu’on ira demander des comptes. »

Clairement, ils l’ont menacée apparemment, elle m’a dit après. Donc, incroyable, tu vois ? Donc, voilà. Donc, à ce stade de la journée, je suis un petit peu abattu parce que il est déjà 16-17h, je n’ai vraiment pas avancé d’un seul millimètre.

Je n’ai aucun document, je n’ai rien du tout qui va m’aider à avoir un nouveau passeport rapidement. Donc je retourne à l’hôtel. Et là, il se passe un truc de ouf. Clairement, reste bien attaché.

Je lui dis (à la gérante): « Est-ce que quelqu’un t’a appelée ? Parce que visiblement ils t’ont appelée pour te demander quelque chose pour m’emmener quelque part. » Elle me dit : « Oui, ils m’ont appelée. Mais il y a quelque chose de plus important qui vient de se passer. Il y a un homme qui est arrivé il y a une heure à peu près ici, et qui a déposé un petit paquet pour toi. »

Et je dis : « Mais attends, mais comment ça ? C’est qui ce gars, quel paquet, y a quoi dedans et tout ? » Elle me fait : « Juste prends-le, regarde et regarde. » Et j’ouvre le paquet et je découvre une toute petite sacoche, la mienne où il y avait mon disque dur à l’intérieur.

Il y a mes deux passeports. Il y a toutes mes cartes de crédit et permis de conduire. Il n’y a que ça. Il n’y a que ça mais c’est déjà énorme pour moi puisque ça veut dire que je peux arrêter toutes les procédures avec l’ambassade et la police et j’ai mes cartes de crédit.

Donc je ne peux pas payer avec puisque j’avais fait opposition déjà malheureusement, mais il y en a une parmi toutes les cartes de crédit sur laquelle je n’avais pas fait opposition puisque j’avais oublié qu’elle était là. Donc, tant mieux.

Elle ne m’arrange pas pour voyager, mais elle est quand même là et elle a le mérite de me sauver, de pouvoir retirer de l’argent. Et je lui demande des infos. Je lui dis : « Mais c’est qui ce gars ? D’où il vient ? Est-ce que c’est le gars qui m’a volé qui a voulu un billet supplémentaire ? Est-ce que… Qu’est-ce qui s’est passé clairement ? »

Et elle me dit : « Non, apparemment, c’est un gars qui a trouvé le package au bord de la route et qui l’a ramené parce que dans le package, il y a la carte de l’hôtel avec le nom de l’hôtel. Il l’a retrouvé, et il a fait de la route, il n’habite pas tout près mais il a pris un tuk-tuk . »

Donc elle lui a donné 10€ je crois, pour lui payer sa course et il est reparti. « Il a laissé son numéro de téléphone, donc si tu veux le contacter, tu peux le contacter ». Voilà. Et là je me dis : « Wah ! »

Je m’assois deux minutes et je me dis : « Attends, c’est un délire le bordel, genre. » Déjà, quelle probabilité et est-ce que c’est vrai ? Tu vois ? Est-ce que le gars finalement, il n’était pas avide d’argent et il a pris l’ordinateur le Mac pour le revendre et le reste puisqu’il ne pouvait pas en faire grand-chose.

Le passeport et tout. Il s’est dit : « Je vais tenter le coup de le ramener à l’hôtel et puis on va voir. Peut-être qu’ils vont me donner un billet supplémentaire. Tu sais, moi franchement, je suis un voleur, je fais ça tu vois, je prends le plus important, je prends l’argent, je prends ce que je peux revendre et après, peut-être que pour les papiers d’identité, les gens peuvent payer cher. »

Moi j’aurais fait ça potentiellement si j’étais un voleur. Et donc là, j’ai son numéro et je lui envoie un SMS, je lui dis : « Ecoute gars, je pars tel jour, telle date, si tu as des informations sur l’ordinateur, quoi que ce soit, tu peux le ramener à l’hôtel. Je ne te poserai aucune question, je te donnerai beaucoup d’argent, et il n’y aura pas de question posée sur quoi que ce soit. Juste si tu ramènes, je paie, tant mieux, et on close le deal et on ne sait jamais. »

Bon, il s’avère que finalement, le gars n’avait pas l’information puisqu’il s’est carrément redéplacé jusqu’à l’hôtel pour que je puisse lui dire merci parce qu’en fait, il ne parlait pas du tout anglais, mais avec la nana de l’hôtel, la gérante qui faisait la traduction, elle l’a appelé et puis il est venu.

Je lui ai dit merci et je lui ai redonné, je lui ai donné 8€ sur les conseils de la gérante de l’hôtel qui m’a dit : « 8€, c’est bien, il sera content ». Donc, j’ai donné 8€. Un truc de ouf.

Mon passeport, c’est valeur inestimable. Tu vois ? Genre j’aurais été prêt à lui donner 50-100€, tu vois, limite. Donc je lui donne ça et puis, on prend une photo etc. en souvenir parce que bon ça se termine bien au final. J’ai juste perdu mon ordinateur ; enfin, on m’a volé plutôt, et voilà.

Donc, ce gars, si ça se trouve, c’est peut-être le gars qui m’a volé tout comme c’est juste le gars qui m’a juste sauvé. Tu vois ? Je n’en sais rien. Peut-être les deux à la fois. On ne sait pas non plus.

Donc c’est une histoire qui se finit de façon assez incroyable, et Dieu merci parce que je pense que j’aurai pu rester un bon petit moment ici au Laos, peut-être un mois. Je ne sais pas. Peut-être un peu moins, je n’en sais rien mais ça m’aurait bien fait chier.

Et encore une fois, dans cette malchance, finalement il y a un petit peu de chance. Tu vois ? Et c’est vraiment l’image que j’ai finalement, aujourd’hui, du Laos, c’est que même quand je suis allé acheter une Simcard pour contacter ce gars là, puisque c’était un numéro laotien, il fallait que je passe par une Simcard locale, le gars m’a refusé la vente.

C’est-à-dire que je lui demande une Simcard, il me dit : « Okay ». Il me montre les packages sur un papier tout en laotien ; je ne comprends rien. Je dis : « Okay, moi je veux le plus simple et tout ». Et c’est trop compliqué pour lui.

Du coup, il me fait : « Non, non, non ». Et il se barre et il va s’asseoir, c’est un petit papy qui a un petit boui-boui. Et WTF ! Tu vois ? Les gars, ils ne veulent pas bosser, ils s’en foutent. Ils vont te refuser des ventes.

Ils vont te dire que ça ne marche pas, ils vont te dire que nanani, ils vont te dire que nanana. Et je pense qu’aujourd’hui le Laos, c’est ça : c’est énormément de corruption. Malheureusement, ça se sent. C’est des gens lazy as fuck. Ils s’en foutent, ils ne sont pas là pour bosser, alors plus que dans d’autres pays d’Asie, je ne sais pas pourquoi.

Et je pense qu’aujourd’hui, si le Laos est un pays pauvre, ils sont potentiellement aussi beaucoup responsables de leur situation. Donc, c’est peut-être un des pays les plus pauvres où j’ai été ; enfin, pas les plus pauvres, on ne le ressent pas énormément.

Bon, il y a des enfants dans les rues qui vont demander de l’argent tout le temps. Tu sens qu’il n’y a pas beaucoup d’argent mais tu ne sens pas une extrême pauvreté. Mais c’est juste que rien n’est cher ici et ils n’ont pas beaucoup de moyens, c’est certain.

Mais bref, la vidéo dure déjà depuis un petit moment je pense avec cette histoire de A à Z. Encore une fois, la morale, la conclusion de cette affaire, il n’y en a même pas. Pour moi, c’est juste un évènement de la vie qui s’est passé.

Encore une fois, sur Instagram on m’a dit : « Ralph, il t’arrive vraiment beaucoup de galères. » Encore une fois, c’est juste en proportion du nombre d’évènements que tu vis. Pour moi, il ne m’arrive pas forcément beaucoup plus de galères.

Voilà, si tu as plein de galères, c’est que tu vis plein de choses aussi tout comme tu as plein de bons moments. Alors ce n’est pas un souci.

Et d’ailleurs, je voulais vous remercier de toutes vos propositions pour m’envoyer des Western Union. Vous avez aidé vraiment énormément. Je pense que j’aurais vraiment pu ramasser un million d’euros comme j’ai dit sur Instagram. Donc merci à vous.

Ça fait super plaisir là-dessus de voir que vous êtes une communauté vraiment super gentille. Je ne sais pas quel mot dire mais super gentille puisque des dizaines et des dizaines de personnes m’ont proposé de m’envoyer des Western Union, et même des gens que je ne connais pas, ou je ne sais même pas si vous étiez client chez moi, ou quelque chose comme ça.

Juste parce que vous me suivez sur Instagram, vous m’avez dit : « Voilà, je peux t’envoyer 100 balles si tu veux en Western Union pour te sauver ». Donc, c’est super gentil, ça me va droit au cœur et les gars merci à vous encore une fois. On est 30.000 abonnés. C’est cool.

N’hésite pas à t’abonner non plus à la chaîne. N’hésite pas à me dire en commentaire ce que tu en penses, de cette histoire assez folle. Comment tu aurais fait toi à ma place ? Comment tu aurais réagi ?

Bon en soi, c’était assez simple à gérer. Aujourd’hui grâce à Internet et tout encore une fois, m’envoyer 100, 500€ par Western Union, je pouvais encore manger et me loger. Je pouvais me payer des hôtels ou restaurant sur Internet à distance via de la famille ou des amis.

C’était juste une galère de devoir rester ici alors que tu n’as pas forcément envie de rester là et que ce n’est pas tes plans, et que tu n’as pas envie d’aller dans les ambassades ou police faire des papiers.

Mais encore une fois pour moi, c’est un petit problème. Tu vois ? Genre le Mac, je n’aurai pas de déclaration, de procès-verbal de vol donc je ne pourrais peut-être pas faire jouer des assurances. Mais bon.

Au final, c’est une affaire qui va me coûter 1500€ : je vais racheter un Mac. Elle est un peu plus un mal que des choses comme ça. Et terminé.

Donc, dis-moi ce que tu en penses dans les commentaires, mets-moi un petit Like et puis, encore une fois, je pense que je t’ai tout dit.

Moi, j’ai terminé ma journée hier du coup à chiller avec un Américain et deux Brésiliennes. Donc finalement, ça va être un très bon souvenir dans ma mémoire et puis voilà.

Donc on se dit à très très vite, et puis d’ailleurs on va faire passer une petite note très typique du Laos. Et puis ciao, bye bye!

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