Interview de Julien, 34 ans, ingénieur informatique et investisseur en bourse

On retrouve dans cette vidéo Julien, ingénieur informatique mais aussi investisseur en bourse dans les actions à dividendes.

J’ai préparé pour Julien une paire de questions et nous allons pouvoir échanger ensemble au sujet des actions à dividendes dans cette interview.

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Interview de Julien, 34 ans, ingénieur informatique et investisseur en bourse

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Retranscription de la vidéo :

Raphaël : Les amis, bienvenue sur cette nouvelle vidéo. On est toujours à Paris. Je vous présente quelqu’un aujourd’hui, investisseur dans les actions à dividendes et pas que. On va avoir le temps de parler un petit peu de ça avec lui. Je suis en compagnie de Julien. Comment ça va ?

Julien : Ça va, et toi ?

Raphaël : Ouais, la forme, la forme. Dis-nous tout. Est-ce que tu peux te présenter rapidement ? Qui tu es ? D’où tu viens ? Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? A quoi tu as touché dans l’investissement ?

Julien : Bien sûr. Donc moi, je suis de la région. J’habite effectivement en région parisienne dans les Yvelines depuis toujours.

Raphaël : Okay.

Julien : Je suis né à Versailles, donc je suis vraiment de la région, à côté d’ici.

Raphaël : Oui.

Julien : Aujourd’hui, j’ai 34 ans.

Raphaël : Oui.

Julien : Je travaille dans le domaine de l’informatique.

Raphaël : Okay.

Julien : Voilà, je fais diverses choses en informatique, que ça soit du dev, des tests de performance, maintenant du devops.

Raphaël : Okay.

Julien : Et je fais un peu de management aussi, maintenant. Voilà. On évolue…

Raphaël : La même branche. Ouais.

Julien : Et j’ai toujours été intéressé par la partie investissement. Donc je me suis toujours intéressé à ça depuis mon plus jeune âge.

Raphaël : Okay. C’est-à-dire ? Quand tu as eu 18 ans, 20 ans ?

Julien : En fait, j’étais déjà intéressé avant.

Raphaël : Okay. Donc très jeune.

Julien : Donc vraiment très jeune. Et dès que j’ai pu, je me suis lancé dans des investissements. J’ai suivi l’avènement du financement participatif.

Raphaël : Okay.

Julien : C’est là où j’ai appris justement à investir dans mes premières start-ups, et puis aussi dans tout ce qui était promotion immobilière.

Raphaël : Okay.

Julien : Donc j’ai compris comment ça fonctionnait, et pourquoi on pourrait prétendre justement à de tels taux d’intérêts. C’est quand même effectivement entre 8 et 12%.

Raphaël : De belles rentabilités quand tu prêtais ton argent.

Julien : J’ai compris pourquoi c’était possible, et en quoi ça pouvait vraiment être sérieux, et pourquoi je pourrais effectivement me lancer dedans. Et puis j’ai aussi toujours voulu « ne pas perdre » mon argent, donc je n’ai jamais payé de loyer.

Raphaël : Okay.

Julien : Je suis passé directement de chez mes parents au crédit immobilier.

Raphaël : Okay. Pour ta résidence principale, c’est ça que tu veux dire ?

Julien : Ma résidence principale.

Raphaël : Tu n’as pas hésité. Non, c’est bon.

Julien : Non, j’ai investi très jeune. J’étais sur mes 24 ans, j’avais à peu près 23 ans, j’ai acheté mon appartement à Rambouillet.

Raphaël : Okay, okay.

Julien : Alors, oui. Et après, je fais en parallèle de l’investissement, effectivement via les plateformes de financement participatif. Et puis après, quand je travaillais avec des grosses sociétés, il y avait tout ce qui est plan d’épargne entreprise.

Raphaël : Okay.

Julien : Donc c’est comme ça que j’ai commencé justement dans la partie bourse.

Raphaël : Okay. Tu touches à pas mal de choses ?

Julien : Et donc maintenant, je touche à pas mal de choses. J’ai fait de la crypto.

Raphaël : Cryptos aussi ?

Julien : J’ai fait de la bourse, j’ai fait de la promotion immobilière. J’ai fait, bref, de l’immobilier.

Raphaël : Okay.

Julien : Et maintenant, j’ai aussi un appartement que j’ai en location.

Raphaël : En locatif aussi ?

Julien : En locatif.

Raphaël : Tu touches à tout en fait, si je résume, immobilier, bourse, cryptos, levées de fonds, start-ups, promotion, crowdfunding.

Julien : C’est ça.

Raphaël : Qu’est-ce que tu n’as pas fait en fait ?

Julien : Dès qu’il y a un nouveau concept qui sort…

Raphaël : Ouais, tu es très curieux.

Julien : Soit j’essaie.

Raphaël : Oui.

Julien : En tout cas si je suis au courant de son existence.

Raphaël : Oui. Okay. Donc tu as un profil très diversifié, très curieux.

Julien : Oui.

Raphaël : Tu es courant de comment ça se passe.

Julien : C’est ça. J’essaie vraiment de chercher comment ça se passe, d’où viennent les rentabilités, comment ça fonctionne. Le financement participatif, on en parlera peut-être, mais c’est pareil. J’ai cherché à comprendre pourquoi les start-ups avaient justement besoin de levées de fonds, pourquoi ils passaient par ces plateformes-là ? Est-ce qu’il y avait effectivement d’autres solutions, d’autres choses, etc. ?

Raphaël : Okay. Donc si on résume, tu as 34 ans, tu m’as dit. Ça fait quoi ? Ça fait plus de 15 ans que tu es investisseur ? Au début…

Julien : Au début, tu n’as pas grand-chose, parce que tu es encore moyen, mais…

Raphaël : Bien sûr. Mais tu te renseignais déjà pas mal.

Julien : Mais je me renseignais déjà.

Raphaël : Mais oui, donc tu as déjà une sacrée expérience pour quelqu’un de 34 ans.

Julien : C’est ça.

Raphaël : Okay, okay. Donc on pourrait en reparler de plein de sujets dans cette vidéo-là. Je pense qu’il y a même des gens qui en envie de se dire : « Putain, mais parlez-nous de ça. Parlez-nous de ça », mais on va parler aujourd’hui de bourse, donc évidemment d’actions à dividendes. Comment tu es tombé dans les actions à dividendes ? C’était dès le début aussi, il y a 15 ans à peu près, ou c’est arrivé un peu plus tard, les actions à dividendes ?

Julien : C’est arrivé beaucoup plus tard.

Raphaël : Ouais.

Julien : En fait, j’ai connu, comme je disais, le monde des actions via les plans d’épargne entreprise.

Raphaël : Okay, oui.

Julien : Donc il y a toujours deux choses dans ce genre de placement. Le premier, c’est effectivement les actions de l’entreprise en question, et le deuxième, ce sont des fonds de placement. Les fonds de placement, en général, c’est globalement un cocktail entre des actions. Et puis, on ne va pas se mentir, les performances, en particulier des fonds d’investissement ont été pour moi mauvais. Donc j’essaie de comprendre un petit peu le pourquoi, le comment, comment ça fonctionnait etc. et j’ai compris pourquoi c’était mauvais. Et donc forcément à partir de là, je me suis dit : « C’est facile en réalité de faire mieux ». Et donc je me suis intéressé moi-même à gérer mon propre portefeuille.

Raphaël : Oui.

Julien : D’ailleurs, en parlant de portefeuille, j’ai deux portefeuilles en réalité, puisque j’ai investi sur deux marchés différents.

Raphaël : Okay.

Julien : Et pareil, on le remarque effectivement avec l’habitude, mais il existe une multitude de brokers. Et en fait, en réalité, quand tu regardes un peu plus proche, tu t’aperçois que chaque broker plus ou moins s’est spécialisé dans un domaine.

Raphaël : Sur une stratégie, du trading, du dividende…

Julien : Sur une stratégie. Voilà. Tout à fait. Et donc, c’est là où ils vont en fonction de leur choix, proposer des tarifs préférentiels adaptés en fonction de leur stratégie, ce qui fait qu’effectivement, j’ai des brokers différents en fonction de ce que je souhaite faire.

Raphaël : Okay. Tu m’as donné pas mal d’informations sur lesquelles j’ai envie de rebondir. Donc si je comprends bien, tu as d’abord commencé à faire confiance aux pros. Tu t’es rendu compte que ce qu’ils délivraient, ce n’était pas vraiment fou fou, les fonds d’investissement, beaucoup de frais je suppose, des choix…

Julien : Beaucoup beaucoup de frais.

Raphaël : Les frais, les gens ne se rendent pas compte, puisque je suppose que les frais, c’était 0,5 ou 1%. C’est des petits montants.

Julien : C’est tous les mois et à l’année, ça fait des sommes astronomiques.

Raphaël : En fait, les gens ne se rendent pas compte que c’est la même chose que si par exemple – je dis un exemple bidon – tu faisais un chèque de 15.000$ à chaque début d’année, juste pour les frais, les gens ne se rendent pas compte que c’est le débit de la performance. Et en fait, si on dit à tout le monde ici : « Est-ce que tu es prêt à payer 15.000$ chaque année à un pro pour qu’il investisse ton argent ? » quasiment tout le monde dirait non. Mais en fait, c’est ce qui se passe en réalité avec ces fameux frais. Donc bref, tu t’es rendu compte de ça. Et je t’ai dit : « Houla ! » Je ne suis pas sûr. Je vais le faire pour moi. : Tu m’as parlé de deux marchés. Est-ce que tu nous en dis un petit peu plus ?

Julien : Oui.

Raphaël : Ces deux marchés, c’est deux pays ? C’est deux stratégies ? C’est deux places d’actifs ?

Julien : Globalement, il y a la partie, on va dire, France Europe, et qui est finalement le PEA, qui permet de bénéficier justement d’une tarification…

Raphaël : La niche fiscale.

Julien : Une niche fiscale derrière intéressante. Et ensuite, il y a le marché effectivement, le reste du monde qui est effectivement – on ne va pas se mentir – ce qui concerne tout ce qui est essentiellement américain.

Raphaël : Oui, via le compte-titres.

Julien : Via le compte-titres, tout à fait.

Raphaël : Okay. Donc aujourd’hui, tu as de l’américain et du français. C’est ça ? Ou tu as un peu d’autres valeurs aussi ?

Julien : Français.

Raphaël : Avec un peu d’européen aussi dans ton PEA directement ? Okay.

Julien : C’est ça.

Raphaël : Mais directement, en détention d’actions directes, tu as aussi des produits qui répliquent ? Des trackers par exemple.

Julien : En fait, initialement, j’ai commencé très tôt…

Raphaël : Tu as tout en fait.

Julien : Au début effectivement, ça me rassurait de passer par un ETF, donc je recherchais la meilleure performance ETF etc. J’en avais choisi un. Il s’est avéré que c’était un coup gagnant pour le coup. J’ai eu plus de 100% dessus, donc je suis assez content effectivement.

Raphaël : Oui.

Julien : Mais bon, ça s’est bien passé, mais je ne savais pas trop ce que je faisais. Donc j’ai tapé sur Google.

Raphaël : Tu as vu un nom, tu t’es dit : « Pourquoi pas ? »

Julien : Mais non, vraiment, je préfère acheter les actions moi-même.

Raphaël : Okay. Justement, ça a été quoi ta première étape pour en apprendre plus sur cette stratégie des actions à dividendes ? Tu m’as dit là « petite recherche sur Google », tu es tombé sur un tracker. Mais comment tu es arrivé à acheter tes premières actions à dividendes et te dire : « Celle-ci oui, celle-ci non. Ça, ça me plait. Ça, ça ne me plait pas. »

Julien : Alors, de toute façon, c’est comme tout je pense, qu’on ne peut pas tout savoir.

Raphaël : Oui.

Julien : Google, c’est bien, mais ça prend du temps.

Raphaël : Oui.

Julien : Moi, je l’avais dit, j’étais intéressé par énormément de choses. Donc je n’ai pas en temps extensible. Je ne peux pas tout faire à moi-même. Donc j’ai cherché des personnes qui « feraient le travail » pour moi, dans lesquelles je pouvais effectivement avoir une certaine confiance sur un certain nombre de choses. Je ne laisse jamais ma confiance à 100% à une personne. J’estime que je suis responsable de mes choix.

Raphaël : Ça, c’est bien.

Julien : A partir de là, je dois les assumer.

Raphaël : Oui.

Julien : Donc quand je choisis effectivement une personne, je choisis mais je garde…

Raphaël : Tu gardes le contrôle ?

Julien : Voilà, je garde le contrôle. Je lis s’il y a des informations qu’il me communique et tout. Je dis « oui » ou « non », et puis je fais ou je ne fais pas, mais derrière, j’assume totalement mes choix. Et donc voilà comment je suis arrivé sur cette stratégie finalement à dividendes. C’est juste que j’ai fait comme j’aurais pu faire au niveau des start-ups. En fait, je le fais au niveau des humains. C’est-à-dire que je vais suivre un certain nombre de personnes. Je vais effectivement les étudier, voir un peu leur façon de penser et tout, et voir si ça me correspond.

Raphaël : Okay.

Julien : Et si ça me correspond, je vais m’y attarder un peu plus, et puis voire même aller plus loin, ce qui a été donc le cas avec toi, puisque j’ai pris effectivement la formation. Effectivement, j’ai pris la formation sur la partie de la bourse, puisque c’est ce qui m’intéressait, c’est ce que je voulais, et je voulais aussi avoir un petit peu accès à ton portefeuille justement dans ce domaine-là puisque je savais que tu étais là-dedans, et voilà. Autant que je savais que ça existait, autant que je savais que je voulais y aller, mais je n’ai pas le temps personnellement de suivre tous les mois les 50 sociétés pour savoir quel est le moment ou « Ah voilà l’action a bien baissé, c’est le moment d’acheter ».

Raphaël : Son prix, sa valeur etc.

Julien : C’est ça, parce qu’il y a beaucoup de sociétés à suivre, et puis je ne pourrais pas tout suivre.

Raphaël : Aux Etats-Unis, il y a des milliers de sociétés cotées en bourse. Alors, toutes ne nous intéressent pas. Il y en a plein qu’on laisse très vite, mais en effet ça peut faire peur.

Julien : Donc le travail que toi tu fais, de sélection derrière de manière mensuelle etc. J’ai pu, moi derrière…

Raphaël : De faire un tri.

Julien : Un premier tri.

Raphaël : Gagner du temps.

Julien : Oui, c’est ça.

Raphaël : Ouais, okay. Est-ce que ça te faisait peur, ce monde-là avant d’acheter tes premières actions, ou est-ce que vu que tu es un peu un touche-à-tout, et que depuis ton plus jeune âge, tu avais déjà, je pense, touché un peu à tout…

Julien : Non, c’était très impressionnant. En réalité, moi je n’ai jamais eu peur, mais c’est assez curieux dans le sens où ce n’est pas du tout familial. Mon père est terrorisé par la bourse.

Raphaël : C’est vrai ?

Julien : Quand je lui ai parlé de la bourse, il était…

Raphaël : « Houlala, non, non, non ! »

Julien : Ah oui. « Non, tu ne te rends pas compte de ce que tu fais. Tu as tout perdre. »

Raphaël : Une grosse bêtise.

Julien : Oui, une grosse bêtise. Ma mère, elle dépense tout jusqu’au dernier centime.

Raphaël : Donc pas du tout investisseur ?

Julien : Donc voilà, vraiment, ma famille, la partie investissement, ce n’est pas ça.

Raphaël : Okay. Mais c’est intéressant.

Julien : Donc voilà, forcément moi je me suis vraiment lancé tout seul et puis…

Raphaël : Et qu’est-qui a fait que tu as été attiré par ça, alors que dans ta famille, tu n’as pas eu de petite…

Julien : Je pense qu’on a chacun ses appétences.

Raphaël : Ouais.

Julien : Voilà. Et moi, c’est vrai que les start-ups m’ont toujours intéressé.

Raphaël : Pour sûr, oui.

Julien : Dans le monde de l’entrepreneuriat, j’ai aussi voulu entreprendre. J’ai entrepris aussi donc dans ma vie.

Raphaël : Okay.

Julien : C’est d’ailleurs grâce à ça que j’ai pu investir dans tellement de domaines en même temps puisque j’avais quand même un peu d’argent pour investir.

Raphaël : Eh oui, le capital.

Julien : Le nerf de la guerre.

Raphaël : C’est clair. Okay.

Julien : Et voilà, tout simplement.

Raphaël : Donc ça ne te faisait pas si peur que ça de loin ? Tu avais conscience…

Julien : Non, non. Après, comme je disais, moi j’analyse pas forcément justement les entreprises puisqu’il y en a beaucoup, par contre, j’analyse effectivement les gens qui vont m’aider à atteindre mes objectifs.

Raphaël : Tu regardes l’humain qui va pouvoir t’aider…

Julien : C’est ça. Et j’ai confiance dans les choix que je fais.

Raphaël : Okay. Okay. Est-ce que tu estimes avoir fait aujourd’hui une erreur dans tes investissements ? Que ce soit en bourse, que ce soit les mêmes un peu plus largement, pour toucher à d’autres sujets, est-ce que tu estimes avoir fait une erreur que tu pourrais partager aujourd’hui et qui pourrait éviter peut-être à d’autres de la faire ?

Julien : Honnêtement, non.

Raphaël : Parcours irréprochable.

Julien : Oui, après j’ai eu… j’ai toujours fait très attention à ce que je faisais.

Raphaël : Tu es assez précautionneux. Tu ne prends pas de décisions rapides.

Julien : C’est ça. Je suis rarement tombé dans des arnaques ou des trucs comme ça, puisque justement, en analysant l’humain, comment il fonctionne…

Raphaël : Tu as senti que…

Julien : Je sentais quand ça n’allait pas trop, quand il ne fallait pas que je me lance, donc ce qui m’a vachement protégé dans mon parcours d’investisseur. Et après, d’autre part, je suis quelque part un précurseur, comme je l’ai dit, pour l’avoir fait avant même que ce soit légalisé…

Raphaël : Démocratisé.

Julien : Démocratisé par Hollande. Pareil dans le domaine de la crypto. Donc j’ai commencé dès que la partie mainstream est arrivée en force, c’est-à-dire elle est arrivée avec le Coinbase, et puis Binance, ce qui faisait qu’au début, tout est beau, tout fonctionne et les premiers arrivés gagnent toujours. Aujourd’hui, le marché s’est écroulé, moi j’ai rentabilisé mon investissement initial.

Raphaël : Oui.

Julien : J’aurais pu perdre. J’avais juste gagné moins, mais j’aurais pu perdre…

Raphaël : C’est vrai que je voyais encore il n’y a pas longtemps une stat qui disait qu’aujourd’hui, plus de 50% des adresses Bitcoin étaient en perte par rapport au prix actuel. C’est énorme. Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais c’est juste énorme. C’est-à-dire qu’il y a énormément de gens qui ont commencé à investir peut-être en 2017, relativement encore un peu précurseurs, 2016, qui sont en perte en fait.

Julien : C’est ça. Après, justement pour rebondir rapidement dessus, puisque pour moi, c’est valable également pour la bourse, c’est aussi accepter la règle qui est finalement la règle de base quand on vous dit qu’il faut investir de l’argent que vous êtes prêts à perdre.

Raphaël : Oui.

Julien : La preuve que c’est important, moi quand j’ai commencé à investir en bourse, j’ai investi en 2017, donc on était encore en Bear Market. Mes premiers investissements, je ne les ai vus que descendre. Après, comme c’était de l’argent que j’étais prêt à perdre, au lieu de paniquer et de les revendre, je les ai laissés, et puis finalement, le Bull Market a duré quasiment 2 ans entiers, donc ça a monté petit à petit, et j’ai fini par devenir positif même sur mes positions initiales.

Raphaël : Mais c’est un très bon conseil. En fait, moi, ça me rend triste de voir que quand il y a des faillites, on voit avec FTX etc, de voir des discours de gens qui disent : « Je vais me suicider, j’ai perdu toutes mes économies, j’ai revendu ma maison ». Je n’ai pas envie de leur dire : « Bien fait pour eux. » C’est des détresses financières énormes. Mais j’ai envie de dire : « Tu as déconné. »

Julien : C’est ça.

Raphaël : Il y a un moment, tu ne peux pas mettre ta maison et toutes tes économies sur un seul pari.

Julien : J’avais investi justement à l’époque, quand j’avais commencé avec la crypto, j’avais investi dans des projets qui ressemblaient à quelque chose. Je n’ai pas investi justement sur des DogeCoin, etc. J’ai investi sur de l’Ethereum, sur du Bitcoin, sur du SDC, du Litecoin donc.

Raphaël : Oui.

Julien : Il y avait des projets qui avaient quand même déjà une certaine solidité, même si effectivement, ça a baissé, c’est des projets qui n’ont pas disparu. Donc, ils ont fini par remonter, et j’ai fini par finalement m’y retrouver à ça. Mais voilà, je disais : « Je ne prenais pas de risques ». Quand je prends des risques très importants pour certains, quelque part, il reste quand même lié. C’est quand même réfléchi.

Raphaël : Oui. Tu ne vas pas aller faire des choses tellement ahurissantes avec une chance sur 3 millions que ça passe.

Julien : C’est ça.

Raphaël : Je vois ce que tu veux dire.

Julien : Non, pas d’erreur.

Raphaël : Okay, c’est bien. Mais tu as donné un très beau conseil : Investissez ce que vous pouvez finalement. Mais ça, c’est vraiment la base, malheureusement pas pour tout le monde, mais ça devrait l’être. Aujourd’hui, c’est quoi ton organisation si on revient un petit peu sur les actions à dividendes ? Le temps que ça prend par mois. C’est quoi ton organisation ? Quelles sont un petit peu tes actions mensuelles que tu fais vis-à-vis de cet investissement particulier ?

Julien : Là, ça va rejoindre finalement ton discours que j’ai vécu moi-même. Ça ne prend aucun temps, puisque les actions à dividendes sont sur de l’investissement mensuel, donc tu fais une action par mois.

Raphaël : Oui.

Julien : Donc globalement, grâce à la chance qu’on a aujourd’hui dans notre époque. Il y a les brokers, c’est 30 secondes…

Raphaël : Passer un ordre ?

Julien : Passer un ordre.

Raphaël : Ouais, c’est se connecter, valider.

Julien : Après, tu choisis. Moi, j’investis des petits montants, donc je peux choisir justement l’investissement au marché au prix du marché. Je n’ai pas besoin justement de m’amuser avec…

Raphaël : Est-ce que tu peux nous dire c’est quoi justement un ordre au marché pour peut-être les gens qui ne savent pas ce que c’est ?

Julien : Alors, un ordre au marché, ça veut dire que tu passes l’ordre au moment où tu cliques sur le bouton « OK », c’est-à-dire au prix qu’il est proposé au moment où tu cliques sur le bouton.

Raphaël : Oui, en fait, tu ne mets pas de conditions à ton ordre, de déclenchement d’un prix…

Julien : Un prix cible.

Raphaël : Oui, oui.

Julien : Tu achètes direct.

Raphaël : Si c’est à 17,43 $, tu achètes à 17,43 $. Tu ne dis pas : « J’essaie de l’avoir à 17 $ ».

Julien : C’est ça. En gros, on va dire, une façon qui est déconseillée dans le cas où effectivement, tu as beaucoup d’argent, parce que tu risques d’avoir des problèmes de liquidités.

Raphaël : Oui.

Julien : Et donc tu as acheté beaucoup plus cher que ce que tu as prévu d’acheter.

Raphaël : Ça peut dépasser un peu, ouais.

Julien : Mais en ce qui me concerne, tu vois qu’on n’en a pas encore parlé mais au niveau des ordres, je fais entre du 100 et du 500 €.

Raphaël : 100 et 500 € tous les mois ?

Julien : Donc je ne vais pas couler le marché avec ces montants-là.

Raphaël : Oui.

Julien : Donc je peux me permettre d’acheter au marché.

Raphaël : Il n’y a pas de raison.

Julien : Je n’ai pas de…

Raphaël : Mais c’est souvent plus simple quand tu as une vision un peu long terme en fait, comme avec les actions à dividendes, ça ne sert à rien de s’embêter avec des ordres avec des conditions parce que oui, tu vas gratter quoi ? 3 centimes, 8 centimes sur ton action ? Mais sur le long terme, c’est tellement ridicule.

Julien : Ça n’a pas d’intérêt.

Raphaël : Mieux vaut le déclencher tout de suite. C’est fait. C’est en portefeuille.

Julien : C’est ça.

Raphaël : On a fait une analyse avant. On est sûr de ce qu’on veut acheter. On achète. Terminé.

Julien : Et donc pour nous, ce sont les actions à dividendes. Effectivement, pour moi, c’est vraiment l’investissement « bon père de famille ». Pour moi, c’est la partie de mon portefeuille que je considère justement comme un bon père de famille, comme je viens de dire, qui n’est pas non plus du tout dynamique, qui est sur – on ne va pas se mentir – des grosses sociétés qui sont aujourd’hui leaders dans le monde et leaders dans leurs secteurs. Elles sont là depuis 30, 40, 50 ans.

Raphaël : Plus pour certaines.

Julien : Plus pour certaines. Elles ne vont pas disparaître demain. Bon, tu ne peux pas perdre de l’argent. Tu peux éventuellement avoir une petite baisse de valorisation à un moment donné.

Raphaël : Oui. La volatilité, ça fait partie du jeu.

Julien : Mais ça fait partie du jeu, et comme ce sont des sociétés qui sont leaders, elles ont les capacités et les moyens de rebondir.

Raphaël : C’est ça. En fait, c’est impressionnant de voir l’ancienneté et la solidité fondamentale des entreprises. On doit en avoir certaines même peut-être beaucoup en commun. Tu sais qu’il y en a une qu’on a en commun dans le portefeuille du Club Dividendes, qui verse des dividendes depuis le 19ème siècle. Ça fait plus de 100 ans. Dans ces conditions, tu te dis : « Mais bon, elle a traversé des récessions, des guerres, des chocs pétroliers, des trahisons… »

Julien : C’est ça.

Raphaël : Tout ce que tu veux en fait. Donc en fait, ça veut dire tout simplement que son cœur économique, son activité, elle est juste presque infaillible. En fait, c’est une boite dans le secteur de l’énergie. On en a besoin pour tout en fait. On consomme de l’énergie. Tout consomme de l’énergie. Ça se transforme.

Julien : Ça, et puis ces sociétés sont capables effectivement de faire évoluer, de suivre en tout cas l’évolution de leur secteur.

Raphaël : Ouais, exactement. Ils savent rebondir aussi, c’est important. Puisqu’on voit aussi des boites comme Nokia, qui ne sont plus aujourd’hui, et c’est quoi la boite, Kodak, c’est ça ? Celle qui était leader aussi. C’est Kodak, pas vrai ?

Julien : Kodak, ils étaient leaders à un moment donné des appareils photos.

Raphaël : Oui, voilà. Donc qui étaient des mastodontes. A leur époque aussi, ils valorisaient je ne sais combien. Mais c’est vrai qu’une boite peut aussi mourir, finalement.

Julien : Bien sûr.

Raphaël : Même Facebook aujourd’hui, Apple, demain, on ne sait pas ce qui va arriver.

Julien : Là, il faut quand même suivre effectivement son portefeuille pour ne pas se faire avoir. Mais globalement, on est quand même sur – on va dire – la partie qui est sûre.

Raphaël : Oui, c’est clair. Puis, des valeurs telles que nous, on a en portefeuille, c’est quand même des valeurs du quotidien.

Julien : C’est ça.

Raphaël : L’alimentation, la santé, des choses très concrètes.

Julien : Et puis, il y a de plus en plus de consommateurs.

Raphaël : Oui.

Julien : Tout simplement puisqu’il y a de plus en plus d’êtres humains aujourd’hui sur terre, donc de plus en plus de consommateurs. Donc finalement, ce sont des sociétés où leurs chiffres d’affaires augmentent.

Raphaël : C’est vrai.

Julien : Donc indirectement, leur valorisation aussi. Et donc en plus de toucher effectivement le dividende, tu auras de toute façon ta plus-value, liée à la valorisation de l’entreprise qui va augmenter du fait que le chiffre d’affaires de la société va augmenter.

Raphaël : D’autant plus qu’on a plus de consommateurs qui, eux, ont plus d’argent aussi, si on pense à tous les pays émergents tels que l’Inde qui monte en puissance. On parlait du Brésil tout à l’heure au restaurant. Il y a plein de pays qui se développent très vite avec de plus en plus de moyens. Donc comme tu as dit, ça c’est très bien pour les affaires.

Julien : Donc oui, c’est vraiment la partie pour moi en portefeuille, pas garantie mais en tout cas c’est la partie tranquille, « bon père de famille ».

Raphaël : Rien n’est jamais garanti dans les investissements, mais il y a quand même des stratégies qui nous font dire qu’on prend moins de risques.

Julien : Pas beaucoup de risques.

Raphaël : On est d’accord.

Julien : Et en plus de ça, on a de la chance parce que quand tu as compris comment fonctionne le marché, et la cyclicité des marchés, tu peux obtenir quand même des sacrés réductions sur des entreprises extrêmement solides.

Raphaël : Oui, c’est ça.

Julien : Et donc, en plus du dividende qui lui va être en hausse, tu auras effectivement en plus une plus-value.

Raphaël : Ce qui permet de gagner en fait une rentabilité sur prix de revient, comme on dit, et là, c’est génial. Une boite qui dans des conditions de marché normales pourrait peut-être titrer à 1 point 5, 2 points de rentabilité, avec un bon timing, notamment des choses pas terribles, ce qui est inconnu, on peut peut-être la choper à 4%, ce qui est énorme.

Julien : C’est ça. C’est énorme.

Raphaël : Les gens ne se rendent pas compte de ce petit détail, mais c’est énorme.

Julien : Exactement, c’est comment sécuriser son argent, à des taux plus intéressants que le livret A.

Raphaël : Oui.

Julien : Et finalement, tout en gardant une liquidité, parce que ce que je disais justement tout à l’heure, qu’on l’a acheté au prix du marché, parce que justement, c’étaient des entreprises qui étaient liquides, c’est pareil le jour où vous avez besoin de récupérer votre argent. Quand le marché, il est liquide, vous allez pouvoir récupérer rapidement et facilement votre argent…

Raphaël : C’est clair.

Julien : Si seulement, vous en avez besoin.

Raphaël : C’est clair. Alors, tu as parlé du livret A. Ça m’a un peu intrigué parce que j’ai vu, il y a 2-3 jours un article qui disait qu’en novembre 2022, le record de dépôt a été encore une fois atteint sur les livrets A. Les Français ont encore épargné, ont fait les castors. Comment c’est possible ? Pourquoi les Français mettent tout leur argent, toute leur épargne sur des livrets A alors qu’on parle d’actions à dividendes qui sont relativement peu dangereuses avec des rentabilités plutôt intéressantes, une façon de bien placer son argent ? Il y a l’immobilier, il y a d’autres choses, mais pourquoi les Français stockent autant leur argent d’après toi ?

Julien : Pour moi, c’est très simple. C’est une histoire de culture.

Raphaël : C’est vrai.

Julien : Et même nos gouvernements nous ont toujours, toujours poussés à ne pas justement prendre de risques.

Raphaël : Oui, c’est très Français, oui.

Julien : Moi, je l’ai vu effectivement, c’était encore plus difficile dans la crypto, mais c’est pareil en bourse. Si vous commencez à vouloir investir en bourse et en crypto, c’est pire. Les banques vous regardent de travers. Ils vous disent : « Attention, c’est risqué ». « Là, vous allez signer un papier. Je ne veux pas être responsable de… » Donc tout ça, toute cette ambiance ne nous pousse pas du tout effectivement à prendre des risques et à investir. Je pense vraiment que c’est lié à la culture des gens. On n’a aucune culture financière. Quasiment pas du tout de finances.

Raphaël : C’est clair.

Julien : Pas du tout de finances à l’école, donc on ne sait pas du tout ce que c’est. Ensuite, effectivement en France, c’est vraiment… il y a plein de pays au monde, mais on a quand même cette façon de gouverner par la peur. Donc les gens ont peur, et comme ils ont peur, ils font les castors. C’était pour ça que j’avais en tête cette image. C’est totalement ça, et ils jouent les castors, et donc ils vont mettre de l’argent de côté. Mais demain…

Raphaël : On ne sait jamais.

Julien : On ne sait jamais. On va mettre de l’argent de côté, en cas de coup dur, en cas de coup dur. Donc dans l’idée, moi je pense justement, parce qu’il faut effectivement avoir un peu d’argent de côté – en tout cas, je pense – je pense qu’il est effectivement nécessaire aujourd’hui d’avoir entre 6 mois et 1 an de salaire de côté au cas où. Par contre, une fois que tu as tout ce coussin de sécurité, pour moi, tout le reste, il doit être investi. Déjà pour 2 raisons. La première, pour la partie rentabilité puisqu’on est quand même là pour…

Raphaël : Gagner de l’argent.

Julien : Gagner de l’argent. Et la deuxième parce que c’est nécessaire. L’un des gros problèmes aujourd’hui de la France, c’est pour ça que je trouve ça dommage que nos gouvernements ne poussent pas plus à investir, et qu’ils ne font pas justement la fiscalité intéressante pour investir, parce qu’on a besoin…

Raphaël : C’est la base de l’économie.

Julien : C’est la base de l’économie.

Raphaël : C’est la base de l’économie. L’argent qui se porte bien, c’est l’argent qui circule.

Julien : C’est ça.

Raphaël : Et c’est vrai que si c’est stocké dans des livrets A…

Julien : C’est une catastrophe.

Raphaël : C’est une catastrophe. Ça ne bouge pas. Ça ne crée pas de valeur. Ça ne crée pas de chiffre d’affaires pour des commerçants, pour des fournisseurs, et ce n’est pas bon. Ce n’est pas bon. Ce n’est pas bon. Bon, on ne fera pas le monde, comme on dit. C’est comme ça. Est-ce que tu m’as dit quels étaient tes courtiers ? Je ne sais plus. Non ? Dis-moi tout.

Julien : On a parlé donc, au minimum deux. L’un pour la partie France-Europe. Pour ça, j’utilise Bourse Direct.

Raphaël : Bourse Direct, okay, très bien.

Julien : L’avantage, c’est que c’est du 100% en ligne, donc avec des frais 100% en ligne. C’est réputé pour de très très bons prix pour la partie France.

Raphaël : Oui.

Julien : Parce que j’ai essayé les actions américaines…

Raphaël : Non, ça ne passe pas. Très très chères.

Julien : Très, très très chères. D’où pourquoi justement j’avais pris un broker spécial…

Raphaël : Il en faut deux, oui.

Julien : Qui est DeGiro.

Raphaël : Exactement. En fait, ça, il en faut forcément deux. C’est vrai qu’il y a beaucoup de gens qui disent : « Moi, j’aime bien avoir tout dans ma banque physique ». Le plus gros piège qu’on peut faire. Ne faites surtout pas ça, aussi bien pour un PEA que pour un compte-titres. Mais même avoir les deux produits dans un seul établissement, malheureusement, ce n’est pas possible parce qu’on ne peut pas utiliser un pour les deux.

Julien : C’est ça. Déjà, tu as ça, et puis en plus, je pense que le fait de diversifier, c’est important à tous les niveaux. On l’a vu, ça s’est vu dans le monde de la crypto. Tout le monde a entendu parler de l’histoire FTX.

Raphaël : Oui.

Julien : Ce n’est pas parce que tu es numéro 2 que voilà. On l’avait vu en 2008, le monde des actionnaires avec Lehman Brothers etc.

Raphaël : Ouais. Après, les courtiers qui ont fait faillite, ça n’existe pas. Pour l’instant. On touche du bois. Ce n’est pas la même régulation. Tu as les autorités des marchés financiers, les régulateurs qui sont à pousser dès qu’il y a le moindre truc, dire « renflouez vos capitaux propres ».

Julien : C’est ça. Mais même après, même si tu en as un qui fait augmenter justement ses frais, et que tu es dessus, tu n’es pas trop impacté sur tout ton portefeuille. Moi, j’aime bien découper…

Raphaël : Oui, ça se défend, ça se défend. En tout cas, ce qui est très important, c’est de bien choisir dès le début. Ça, c’est quelque chose de très très important. Okay.

Julien : Alors, justement, au niveau des choix, ça peut peut-être aider effectivement…

Raphaël : Dis-moi.

Julien : Faites toujours très attention, c’est que je ne choisis jamais celui qui a les frais les plus élevés. Ça paraît logique.

Raphaël : Qui a envie de payer cher ?

Julien : Mais je ne choisis jamais celui qui a les frais les plus faibles.

Raphaël : Ça, c’est un bon réflexe. Tu peux nous dire pourquoi ?

Julien : Justement parce que je pars du principe que c’est une société derrière qui va gagner de l’argent. Et si elle ne gagne pas d’argent, c’est problématique pour elle, et donc ça sera problématique pour moi.

Raphaël : Ça me fait plaisir d’entendre ça, puisqu’il y a beaucoup de gens qui n’arrivent pas à comprendre que derrière un courtier, c’est une entreprise commerciale avec l’objectif premier de faire des bénéfices.

Julien : Tout à fait.

Raphaël : Et que si c’est gratuit, c’est qu’il y a forcément une baise derrière. Et souvent, la baise, elle te coûte plus cher que le mec qui est un peu trop honnête, qui dit précisément : « Ça sera tant par ordre. Oui, c’est ça.

Julien : C’est pour ça que je fais attention. Je ne choisis jamais…

Raphaël : Très bon réflexe.

Julien : Le meilleur, et pas le moins bien.

Raphaël : En fait, lisez les petites lignes. En bas de chaque page, il y a ce qu’on appelle les Conditions Générales de Vente, ou un truc similaire. Vous cliquez, et souvent, il faut un peu chercher, mais tu trouves très facilement quand même la brochure tarifaire, de combien ça va te coûter. Ça, les gens ne le font pas mais pourtant, c’est quand même la base quand tu t’apprêtes à investir ton argent, savoir un peu quand même où tu le mets et combien ça va te coûter.

Julien : C’est ça.

Raphaël : Malheureusement, pas pour tout le monde. Dommage. Tu as combien de lignes, toi, en portefeuille aujourd’hui ?

Julien : Beaucoup.

Raphaël : Beaucoup ? C’est vrai ?

Julien : Je suis à à peu près 110 lignes.

Raphaël : 110 lignes ! Alors, comment ça se fait ? C’est énorme.

Julien : Alors, moi, je suis ce qu’on appelle un investisseur dynamique. J’aime bien prendre des risques, donc c’est pour ça que je suis dans pas mal de secteurs, même les secteurs très volatiles.

Raphaël : Oui.

Julien : Mais on l’a vu et on en a discuté, et j’aime bien aussi avoir une partie de mon portefeuille un peu plus sécurisé.

Raphaël : Oui.

Julien : Je suis d’un côté à se protéger avec les actions à dividendes et un autre côté plus dynamique.

Raphaël : Ah, mais les 110 lignes, ce n’est pas que de l’action à dividendes, sûrement ?

Julien : Non.

Raphaël : Ah oui, j’ai eu peur. Okay.

Julien : Non, non.

Raphaël : J’allais dire sinon : « Achète un tracker ». Ouais, voilà. Dividendes ou… Voilà. Mais sur les actions à dividendes, tu sais combien tu as de lignes à peu près ? Non, tu n’as pas forcément…

Julien : Je dirais 10-15.

Raphaël : Okay. Là, c’est au moins sûr. Okay, c’est un bon compromis, 10-15. Okay. Les 110 lignes, tu vas faire du travail de gestion ?

Julien : Alors, oui, après, aujourd’hui, encore une fois, on a vachement de chance finalement avec les outils qui sont mis à disposition. Google possède des API qui permettent de se connecter à tout et à tous les brokers, en tout cas toutes les places plutôt.

Raphaël : Donc tu mets des déclencheurs ?

Julien : En tout cas, moi, j’ai un fichier Excel dans lequel j’ai effectivement chacune des actions que j’ai achetées. Et grâce effectivement à l’API Google, ça se connecte automatiquement à la place de marché dans laquelle moi j’ai acheté, donc soit la bourse effectivement de New York, soit le Nasdaq, soit effectivement la bourse française. Et donc voilà, j’ai mon PRU, j’ai mes actions que j’ai achetées. Donc après, la valeur actuelle de mon portefeuille, donc ma plus-value latente, avec un petit graphe aussi par rapport à l’évolution des prix. En un clin d’œil, je dirais que c’est effectivement une vue synthétique de mes actions.

Raphaël : On voit que tu bosses dans l’informatique. Tu t’es fait un petit tableur dynamique, bien sympa, j’imagine, avec tout ce qu’il te faut en un clin d’œil.

Julien : C’est ça.

Raphaël : Okay.

Julien : Mais oui, tu as rebondi sur mon métier d’informaticien, ce qui est vrai. C’est sûr que ça aide pour casser cette fameuse barrière. Mais en réalité, quasiment tout existe.

Raphaël : Oui.

Julien : Il suffit de trouver un template. Et puis après, c’est une fois que ton template il est prêt, il suffit de remplir les cases. Il faut juste casser l’appréhension du « c’est compliqué ».

Raphaël : C’est du Excel de base, donc c’est très très simple avec Excel. Il n’y a pas besoin de faire du…

Julien : La fonction, elle s’appelle Google Finance. Elle prend tes paramètres. Les 3 trigrammes effectivement de l’entreprise, et les trigrammes de la bourse.

Raphaël : Oui, non, c’est accessible normalement à peu près à tout le monde. Il n’y a pas de raison. Okay. Quand tu investis, toi, dans des actions en bourse, si on parle vraiment d’actions à dividendes, c’est quoi ton horizon d’investissement ? Comment tu vois les choses ? Est-ce que tu te dis : « Je déclenche. On a parlé de plus-value. Est-ce que je déclenche une plus-value et je revends ? Est-ce que j’ai fait mon travail au début, je la garde toute la vie, j’encaisse des dividendes ? » C’est quoi un petit peu ton horizon ?

Julien : Alors, c’est une bonne question. En réalité, pour moi, effectivement, je pars pour du long terme. C’est vrai que long terme, déjà, 5 ans, en soi c’est du long terme déjà. Après, comme c’est de l’argent dont je n’ai pas spécialement besoin, ils peuvent très bien rester là très très longtemps.

Raphaël : Tu n’as pas de gros objectifs de sortie ?

Julien : Oui, je n’ai pas d’objectif de sortie en tant que tel.

Raphaël : Et est-ce que tu fais de l’arbitrage de temps en temps ou pas du tout ? Tu te dis : « Celle-ci, je pense qu’elle coûte un peu trop cher maintenant. Elle est sur-valorisée. Je m’en débarrasse. Je la revends. Je prends la plus-value. J’achète autre chose. Est-ce que c’est des choses que tu fais, ou tu te dis vraiment : « Le dividende… » ?

Julien : Si, je le fais de temps en temps. En fait, je fonctionne un petit peu par phases.

Raphaël : Okay.

Julien : Des fois, je vais regarder. Des fois, je voir les actions de certaines entreprises dans l’énergie. En 1 an, je suis passé de 0 à 100 ou 150%. Je sais très bien qu’effectivement, quand le marché va se stabiliser, ces actions-là vont baisser. Donc je me dis, oui, je commence à réfléchir fortement à les vendre, alors qu’effectivement, elles me versent un dividende intéressant. Mais j’ai aussi une plus-value latente de 100% à 130%.

Raphaël : Okay. Et ça, ça te titille ? Okay. Bon, moi je ne suis pas du tout de cette école-là. Moi, je me dis « tant mieux », tu vois ? Si j’ai 150% de plus-value, je me dis que j’ai bien fait mon travail, ça a capitalisé, j’encaisse des dividendes. Mais je peux comprendre que certains aient envie de récupérer cet argent pour… Après, moi je trouve que c’est une galère en fait, puisque je me dis : « Fiscalité déclenchée, comptabilité déclenchée. Il faut que je retrouve une autre action dans laquelle investir. Je n’ai pas besoin de l’argent, donc je le laisse. »

Julien : Voilà. C’est pour ça… Pourtant, j’ai fait quand même très très peu d’arbitrage.

Raphaël : Oui, tu en fais quand même peu, globalement. Okay.

Julien : Très peu.

Raphaël : Et niveau secteurs ? Tu les répartis comment ? Vis-à-vis des 11 secteurs qu’il y a en bourse, tu es un petit peu dans tous les secteurs ou est-ce que tu as tes secteurs de prédilection ?

Julien : En réalité, moi mon objectif, c’est effectivement ou globalement d’être dans les différents secteurs de manière plus ou moins équilibrée, et c’est plus en fonction des opportunités.

Raphaël : Ça dépend de ce qui vient chaque mois.

Julien : Ça dépend de ce qui vient effectivement chaque mois. Ceci dit, du fait à la fois de mon métier et du secteur, surtout dans lequel moi je travaille aujourd’hui, qui est le secteur de la défense, du fait justement du plan d’épargne de l’entreprise etc., je suis effectivement déséquilibré.

Raphaël : Okay.

Julien : J’ai une grosse ligne côté défense qui, au vu de la situation géopolitique actuelle, pratiquement a été très intéressante pour moi.

Raphaël : Oui.

Julien : Mais voilà, donc effectivement, d’un point de vue portefeuille, je m’en sors bien, mais pour le coup, oui, j’ai vraiment une ligne qui déséquilibre mon portefeuille.

Raphaël : Okay. Bon. Mais tu en as un peu partout sinon ?

Julien : Mais sinon, oui.

Raphaël : Okay. Est-ce que tu connais la rentabilité de ton portefeuille ou pas ?

Julien : Pas encore.

Raphaël : Tu ne l’as pas en tête oui.

Julien : Non, non, je ne l’ai pas en tête.

Raphaël : Okay.

Julien : Globalement, je l’ai dans le sens où comme j’ai mon fichier Excel, je sais que j’ai une rentabilité. Aujourd’hui, je suis à 26%.

Raphaël : Okay, en termes de plus-value, tu parles ?

Julien : En termes de plus-value.

Raphaël : Et en rentabilité sur dividendes, tu le sais ou pas ?

Julien : Pas en tête.

Raphaël : Tu ne l’as pas en tête, oui.

Julien : Non, parce qu’en réalité, j’ai quand même des dividendes, mais je ne les note pas.

Raphaël : Okay.

Julien : Et ils ne sont pas sur mon fichier Excel.

Raphaël : Okay, tu n’as pas la fonction pour en rajouter.

Julien : Elle existe, elle existe. Elle existe effectivement à l’alimenter.

Raphaël : Okay. Et puis, tu ne peux voir forcément sur ton courtier, à combien sont tes pourcentages sur la rentabilité sur dividendes. Okay bon. Tant pis. Pour la prochaine fois. Quand tu investis dans une action, s’il y a un critère qui est selon toi le plus important à regarder, ce serait lequel que tu regarderais ? Est-ce que ce serait, je ne sais pas, le niveau de dettes, l’ancienneté du dividende, le montant du dividende, sa valorisation via le PER peut-être ? Ou je ne sais pas.

Julien : Moi, déjà, le premier truc que je regarde, c’est ce qu’elle fait.

Raphaël : Son cœur d’activité ? Ce qu’elle fait ? Super. Ça, beaucoup de gens ne le font pas.

Julien : Pour moi, c’est primordial parce que justement, de savoir est-ce que l’entreprise, elle existera dans 10 ans ou dans 15 ans, vu qu’on est justement dans l’investissement long terme. Comme toi-même tu disais, on ne revend pas.

Raphaël : Oui.

Julien : Et si on ne revend pas, ça veut dire que je suis sûr et certain que mon entreprise sera là dans 50 ans, puisque je n’ai quand même que 34 ans.

Raphaël : Oui, oui.

Julien : Donc oui, pour moi, ce qui est important, c’est le cœur de…

Raphaël : La pérennité de l’activité en fait.

Julien : La pérennité de l’activité.

Raphaël : Si tu penses à un Coca-Cola, tu vas dire : « Bon, Coca-Cola, en 50 ans, à priori, ils ne vendent pas que du Coca. Ils vendent de l’eau, du thé, du café, des boissons énergisantes, ils vendent absolument tout ce que tu veux. Est-ce qu’ils seront encore là dans 50 ans ? »  Normalement…

Julien : Normalement, la réponse est oui.

Raphaël : Il n’y a pas de souci. Par contre, je ne sais pas si on pourrait citer même Facebook, Meta aujourd’hui, dans 50 ans, moi perso, je ne suis pas aussi sûr qu’ils soient encore là. Tu vois ?

Julien : Tout à fait. Facebook, c’est un bon exemple. C’est-à-dire que globalement, vu de leur secteur, et vu qu’ils sont sur quelque chose qui est assez – j’allais dire lunatique mais ce n’est pas du tout le terme – c’est périodique, un peu.

Raphaël : Périodique, un peu genre…

Julien : C’est périodique mais c’est – comment on appelle ça, les effets de mode.

Raphaël : Effet de mode exactement. Oui, oui.

Julien : C’est un effet de mode, donc les effets de mode, ils peuvent changer, et donc ils vont le voir, et c’est ce qu’ils essaient de faire avec le Metaverse. C’est pour ça qu’ils investissent des sommes astronomiques dedans. Ils essaient de savoir quelle sera la prochaine mode pour pouvoir s’y positionner.

Raphaël : Alors, ça peut être le jackpot, comme ça peut être faillite.

Julien : C’est un peu quitte ou double.

Raphaël : C’est un peu un secteur bâtard, la technologie, parce qu’on a vu IBM qui était une entreprise très très jolie, il y a 40 ans, 50 ans, et aujourd’hui qui perd un peu de ses couleurs. Même Apple aujourd’hui, on a peut-être des changements dans le goût des consommateurs. Il se peut que demain, l’iPhone, ça soit un produit totalement has been, qui ne marche plus, que les concurrents aient totalement fumé. Bon, aujourd’hui, ça paraît totalement probable de se dire que Apple a la plus grosse capitalisation du monde ne soit plus celle-ci ou meure, mais dans ma tête, je ne sais pas pour toi, mais ça me paraît improbable.

Julien : C’est vrai que c’est une société qui un bon exemple aussi, je trouve, parce que c’est une société qui pour moi, est assise sur une quantité de liquidités.

Raphaël : Oui, ça, c’est incroyable.

Julien : Tellement. Et franchement, si on prend un peu de recul, tu te dis : « Mais les mecs, vous faites quoi ? Où sont les gros projets d’innovation. Qu’est-ce que vous prévoyez pour demain ? Vous avez les liquidités. Qu’est-ce que vous faites ? »

Raphaël : C’est clair.

Julien : Pour moi, c’est de l’argent qui dort. Et on parlait tout à l’heure des livrets A. Moi, j’ai l’impression qu’Apple, c’est Livret A. C’est-à-dire ça dort, et puis après l’argent ne vaudra plus rien, ça ne vaudra plus rien.

Raphaël : Ils font tellement de cash, ils font tellement de marge que…

Julien : Oui, mais ils ne l’utilisent pas.

Raphaël : C’est un problème. C’est quand tu as énormément de cash comme ça, c’est comme Warren Buffett qui a, je crois, 60 milliards de liquidités, et qui n’arrive pas à les déployer. Il dit : « Moi, je trouve des opportunités d’investissement, mais à 500 millions ou à 1 milliard, ça ne m’intéresse pas de prendre de l’énergie et de faire la due diligence pour n’investir que 500 millions. » Ça peut nous paraitre fou, mais pour lui, ça ne vaudrait pas le coup, tu vois ?

Julien : Oui, moi, je vois justement des sociétés concurrentes – on peut parler justement par exemple de Google – ils arrivent à trouver plein de solutions en investissement et tout.

Raphaël : Oui.

Julien : Aujourd’hui, on a des possibilités. En fait, on est pour moi dans un monde là vraiment… Voilà, il y a le monde d’hier et il y a le monde de demain.

Raphaël : Une polarité vraiment très…

Julien : Et donc il y a énormément de choses à faire, et avec des pas de géant. On parle effectivement de découverte spatiale, ou ce genre de chose.

Raphaël : Beaucoup de choses.

Julien : Et en termes de santé. On sait que dans le secteur santé, ça fait 20 ans qu’il n’y a pas eu les investissements nécessaires, donc il y a énormément de recherches et tout à faire, et énormément d’investissement à faire. Pour moi, les possibilités d’investissement sont énormes. Et donc pour moi, si Apple le voulait, il pourrait, et le fait qu’il ne le fasse pas, j’ai peur qu’avec le temps, effectivement, ils finissent par prendre du retard, et voilà, dormir sur beaucoup d’argent mais qui ne vaut plus beaucoup d’argent.

Raphaël : Oui.

Julien : Et voilà, donc oui, effectivement, sur le long terme, ça fait réfléchir.

Raphaël : On fera un bilan dans 10 ans, dans 20 ans, dans 30 ans, voir ce que devient Apple, mais c’est vrai que c’est super intéressant de voir un peu tout ça. On parle beaucoup de crises en ce moment.

Julien : Oui.

Raphaël : Je pense que tu en entends un petit peu parler comme moi. Bon, voilà, on y croit, on n’y croit pas. Est-ce que tu penses que c’est quelque chose qui peut être compliqué et dangereux pour ton portefeuille et pour tes actions à dividendes ? Ou est-ce que tu penses qu’après tout, des crises, on en a vu, il y en aura encore, et toutes ces entreprises, elles étaient là, elles sont encore là aujourd’hui, et tout se passera bien ? Comment tu vois les choses ? Tu as écouté les gens en 2023, c’est compliqué.

Julien : C’est une très bonne question. Effectivement, c’est une année compliquée, c’est une année charnière. Il y a eu effectivement plein de choses. Moi, je pars d’un constat finalement assez simple, qui est de te dire – tu l’as dit finalement dans ton exemple – on a déjà passé un certain nombre de crises, etc. Certains disent que ce sera la dernière, que l’économie va s’écrouler. Je ne dis pas que c’est impossible. Je dis juste que si ça devait arriver, que j’aie investi ou que je n’aie pas investi, mon argent ne vaudra plus rien.

Raphaël : Là on parle d’une très grosse crise.

Julien : En revanche, si ça n’arrive pas, il y a des super opportunités d’investissement et qui me permettront justement de sortir mon épingle du jeu.

Raphaël : C’est ça.

Julien : Donc pour moi, pour répondre justement à ta question, est-ce que c’est le moment pour investir ?

Raphaël : Oui, pourquoi pas ?

Julien : Je dis oui. Qu’est-ce que je risque ? Si tout s’écroulait et que tu aies investi ou que tu n’aies pas investi, tu n’auras plus rien. Mais si ça ne s’écroule pas ou que les choses se rééquilibrent et tout, tu seras bien positionné.

Raphaël : Que rajouter de plus ? Honnêtement, voilà. Encore une fois, prédire ce qui va se passer, c’est bien, mais c’est surtout un argument pour ne rien faire souvent, puisque les gens se disent : « Bon, ce n’est pas le moment, tu n’as pas vu ce qu’on dit, tu n’as pas vu ce qui va se passer. Attends un peu. » Mais les gens aiment bien en fait, dire « plus tard, plus tard, plus tard ».

Julien : C’est rassurant.

Raphaël : C’est rassurant, parce qu’en fait, se bouger un peu les fesses pour le faire tout de suite, c’est chiant, tu vois ?

Julien : C’est ça. Et puis, c’est vrai que moi, j’ai vu beaucoup de gens, même des gens du monde des ingénieurs, donc qui ont des positions sociales tout à fait intéressantes. Ils ont investi. Il n’y avait tellement pas à investir qu’ils ont investi, je ne sais pas, 200€. Autant dire que pour eux, c’était vraiment 0.

Raphaël : Oui.

Julien : Puisqu’ils gagnaient des salaires à 3500€-4000€, et donc aucun souci d’argent. Et parce qu’ils ont perdu 20% de leur portefeuille, donc tu vois 200€…

Raphaël : 60€ oui.

Julien : Ça ne va être plus que 140, donc ce n’était pas la fin du monde. Tu vois ? Et pour eux, ça ne représentait rien. Ils ont paniqué. Ils ont vendu.

Raphaël : Et ça les a dégoûté de faire autre chose après ?

Julien : Et c’est ça, ça les a dégoûté. Et je dis : « Mais pourquoi ? » Parce que…

Raphaël : C’est une maigre expérience, et tirer des conclusions sur ça, c’est un peu dommage, tu vois ? C’est…

Julien : C’est dommage, tout à fait. C’est dommage, et puis ils n’en ont même pas besoin. Voilà. Donc les gens effectivement n’assument pas la volatilité des marchés.

Raphaël : Bon, tant pis pour eux.

Julien : C’est ça qui est dommage parce que quand tu entends parler qu’ils veulent tous gagner de l’argent, mais ils ne veulent pas en perdre.

Raphaël : Mais ça, ça n’existe pas.

Julien : Pas facile.

Raphaël : La définition de l’investissement, ce n’est pas gagner de l’argent sans aucun risque à tout prix. Sinon…

Julien : Et après, tu peux toujours dire : « Oui, mais je ne comprends pas, quand on voit les investisseurs  et qui ont toujours de l’argent ». Ah, mais ils n’ont pas fui.  Moi, j’ai commencé, ce que je disais tout à l’heure, la crypto. Les premiers mois, j’étais là, j’étais quasiment en bas. Après…

Raphaël : On ne retient que les succès comme toujours, comme pour les artistes, les athlètes, les célébrités. On ne voit que ce qui brille, malheureusement. On ne voit pas tout le travail derrière. Il y a  les risques et les pertes aussi, malheureusement, les déceptions et les échecs.

Julien : Et donc là, moi-même aujourd’hui, c’est vrai que le marché est très volatile, donc oui, j’ai fait des investissements, et il y en a déjà certains qui ont pris -10% en quelques mois.

Raphaël : C’est normal.

Julien : Mais -10, ce n’est rien.

Raphaël : Ouais, c’est clair.

Julien : Après, c’est dépend de chacun, mais je sais que derrière, j’essaie de faire +30%, +40%. Donc si je ne suis pas capable d’accepter une perte de -10%, je ne ferai jamais du +30% ou +40%.

Raphaël : Il faut savoir accepter la perte pour accepter le gain, exactement. Alors, du coup, c’est quoi ton objectif final ? On n’en a pas parlé, mais pourquoi tu investis en fait ? Dans les actions à dividendes, globalement.

Julien : Parce que j’aime bien.

Raphaël : C’est une passion en fait.

Julien : C’est une passion.

Raphaël : Okay.

Julien : Les actions à dividendes, comme on l’a dit derrière, c’est des grosses sociétés souvent, et ça m’aide justement à suivre l’évolution du monde.

Raphaël : C’est un suivi direct de l’économie.

Julien : Suivi direct de l’économie. Vu que j’ai des actions, forcément, je suis un petit peu ce qu’elles font, comment elles évoluent, les innovations qu’elles font.

Raphaël : Ce sont tes entreprises, tu les surveilles.

Julien : Oui, tu as investi dedans, donc… Moi, je ne sais pas, mais quand je fais de l’investissement long terme. Donc oui, ça met un peu de cœur dans ce que je fais, donc oui, je suis un minimum les sociétés dans lesquelles j’investis.

Raphaël : Okay, okay, je vois. Alors, pourquoi d’après toi, aussi peu d’investisseurs sont intéressés, sont attirés, font de l’action à dividendes ?

Julien : Parce que – alors, ça va revenir à ce qu’on a dit tout à l’heure – que finalement, les gens veulent gagner beaucoup, très vite.

Raphaël : Oui, très vite. Pas de patience.

Julien : Pas de patience. Et donc voilà, avec les dividendes, effectivement, le premier gain d’un dividende, effectivement, c’est quelques pourcents. Donc au début, c’est quelques centimes, c’est quelques euros.

Raphaël : C’est ça. Si tu investis 100€ à 4% de rentabilité, tu as gagné 4€ à l’année. Est-ce que ça fait rêver du coup de faire ça ?

Julien : Vu comme ça, non.

Raphaël : Non. Par contre, si tu prends en compte le réinvestissement des dividendes, les dépôts réguliers des capitaux, la performance des marchés financiers, sur 5-10-15-20 ans, sortez une calculette d’intérêts composés sur Google, je pense qu’on serait surpris.

Julien : C’est ça. Et justement, on parlait tout à l’heure des livrets A, mais vous êtes prêts à laisser votre argent sur un livret A ? Faites plutôt ça.

Raphaël : Il n’y a pas photo en termes de performance.

Julien : Il n’y a pas photo. Et en termes de risques, c’est finalement presque le moins risqué, parce que le livret A, je n’ai pas une grande confiance quand même. C’est volontaire.

Raphaël : Le livret A, la performance, elle vient d’où ? Voilà, okay. Les entreprises, on sait d’où vient la performance.

Julien : C’est ça.

Raphaël : On le voit aux Etats-Unis depuis 1926. Cela signifie si on prend la durée, 10% par exemple de performance, si le livret A délivrait 10% de performance par an, je pense que ça se saurait. Le livret A, c’est bien pour un peu de liquidités mobilisables rapidement, pour contrer légèrement l’inflation et encore que. En ce moment, ce n’est pas du tout le cas.

Julien : C’est ça.

Raphaël : Mais sinon…

Julien : Mais si vous voulez faire effectivement de l’investissement qui ne « prenne pas la tête », qui ne prenne pas le temps, qui finalement est rentable, même si ce n’est pas justement les 10-15% qu’on peut entendre parler…

Raphaël : Ah mais 10-15%, c’est pas la norme, pour moi en tout cas.

Julien : Tout à fait.

Raphaël : Dans l’investissement, 10-15% par an de performance maintenue pendant longtemps, c’est très, très bien. Ouais, c’est très très bien. Donc oui, okay. Trois dernières petites questions pour clôturer cette vidéo. Ça fait déjà 40 minutes qu’on parle. Le temps passe très vite. Qu’est-ce que tu aimes le plus dans cette stratégie ?

Julien : La tranquillité.

Raphaël : La tranquillité, voilà. Ça ne va pas te stresser. Tu n’as pas à y penser tout le temps. Passif.

Julien : Passif.

Raphaël : Qu’est-ce que tu aimes le moins ?

Julien : Honnêtement rien, parce que le seul truc que je pourrais dire « moins », parce qu’on a déjà évoqué, c’est-à-dire qu’en termes de rentabilité en particulier avec les dividendes, ce n’est pas difficile. Mais, dans une stratégie justement de diversification et tout, pour moi, ce n’est pas un inconvénient. Au contraire. C’est une partie qui est sûre, qui est tranquille…

Raphaël : Ouais, c’est une diversification financière.

Julien : Une partie qui est liquide, qui est récupérable assez tard, mais pour moi, il n’y a que des avantages.

Raphaël : En fait, c’est ça. Il faut vraiment penser aussi à tout ce que ça peut apporter comme avantages contre l’inflation, puisque ça, les gens ils ne pensent pas, mais c’est une taxation pernicieuse de ton pouvoir d’achat. Donc tu contres l’inflation. Ça a été prouvé par plein d’études que l’augmentation des dividendes dépasse l’inflation.

Julien : C’est le but de l’inflation. C’est justement de voler de l’argent.

Raphaël : Ouais, et ça, les gens ne se rendent pas compte.

Julien : C’est ça que les gens ne savent pas, mais c’est ça.

Raphaël : Ouais.

Julien : Je vois beaucoup de gens qui se battent avec les grèves etc. pour essayer de l’augmenter. Mais je dis : « Mais ça y est, vous allez augmenter votre salaire, donc il va falloir vendre le produit plus cher, donc vous allez l’acheter plus cher. Donc au final… ça ne changera rien ».

Raphaël : C’est un long débat, ça aussi, mais voilà.

Julien : Le principe de l’inflation, c’est…

Raphaël : Peu de gens le comprennent. Mais en tout cas, ça permet de contrer ça, l’inflation, préparer sa retraite, potentiellement de transmettre, un complément de revenus, c’est vrai qu’on s’imagine tout de suite sortir 2000€ par mois de dividendes. Mais si on commence par gagner 50€ en plus par mois en plus, 100€ par mois, puis 500€, 13ème mois, 14ème mois.

Julien : Moi, effectivement, je suis entre 200€ et 500€ par mois.

Raphaël : Oui, mais voilà, tu vois, c’est déjà génial. Donc oui, il n’y a pas que l’idée de se dire : « On va devenir indépendant financièrement du jour au lendemain ou millionnaire ». Ce n’est pas une stratégie qui va vous permettre d’atteindre ce but-là très rapidement. Si vous voulez devenir millionnaire rapidement, créez une entreprise. Ce sera beaucoup plus « simple ». Mais voilà. Okay. Est-ce que tu aurais un dernier petit conseil pour la fin à nous partager ?

Julien : Ce conseil, on va dire, qui est donné de manière quasiment par tout le monde : Il faut vous lancer.

Raphaël : Ouais.

Julien : La question que j’ai envie de vous reposer : Qu’est-ce que vous risquez réellement ?

Raphaël : C’est vrai.

Julien : C’est ça que je vous pose. Vous savez, aujourd’hui, vous laissez votre argent sur le livret A. On l’a vu avec l’inflation et tout, de toute façon, vous allez perdre entre 2 et 3% par an. Donc à partir du moment où vous perdrez 2 ou 3% par an, qu’est-ce que vous risquez…

Raphaël : C’est vrai.

Julien : De tenter effectivement la bourse qui est quand même globalement à une croissance plutôt de 10% par an ?

Raphaël : Heureusement. Heureusement. Non, mais ça, c’est bien de retourner à la chose avec une question : « Qu’est-ce que vous risquez réellement ? »

Julien : C’est ça.

Raphaël : En fait, quand on pose les choses, c’est très très peu de choses.

Julien : Bien évidemment, quand je dis ça, lancez-vous dans des choses qui vous correspondent, qui soient en fonction de votre risque.

Raphaël : Bien sûr.

Julien : Si vous achetez des actions d’une société qui n’existe pas ou qui est à peine sortie, ou qui est une start-up…

Raphaël : Que vous ne connaissez pas… Bien sûr.

Julien : Voilà, oui, les gains seront peut-être plus importants, par contre là, oui, vous pouvez tout perdre. Oui, c’est plus risqué qu’effectivement le livret A.

Raphaël : Oui, exactement. Mais encore une fois, voilà, quand on investit de l’argent qu’on est prêt à perde, qu’on commence le plus tôt possible, qu’on le fait en étant raisonné, on se prend un minimum.

Julien : Et la stratégie justement des dividendes, c’est que c’est la plus sûre. On le disait tout à l’heure, encore une fois, on investit dans des sociétés qui, ça fait 50, 60, 70 ans, 80 ans voire plus qu’ils versent des dividendes. Ils ont traversé toutes les crises et tout. On ne va pas se mentir. Le risque, c’est quand même archi-faible.

Raphaël : Il peut se passer plein de choses, mais avoir un tel historique, ça rassure. Ça, c’est sûr. C’est la certitude.

Julien : Ça rassure.

Raphaël : Du coup, je te remercie en tout cas pour ton temps. C’était génial. Je vois qu’on a parlé 45 minutes. C’est cool. C’est énorme.

Julien : Je suis très bavard.

Raphaël : Je te resserre la main. Non, mais c’était très bien. Je pense que les gens ont adoré. Dites-nous tout d’ailleurs dans les commentaires ci-dessous. Posez-nous vos questions si vous en avez. Likez cette vidéo. Lisez bien la barre de description. Il y a pas mal de ressources qui devraient vous intéresser. Et puis on vous dit à très très vite, avec grand plaisir. Okay ? Ciao ciao !

Julien : Bonne journée !

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