De zéro à 15 appartements à 25 ans en seulement 3 ans ! (TDF #3 – Lyon)

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Salut à tous,

On se trouve aujourd’hui en plein milieu de ce tour de France, pour la 3ème étape, que j’ai effectué pour rencontrer des entrepreneurs et investisseurs qui ont tous entre 18 et 30 ans !

On se retrouve ici à Lyon au coeur du Parc de la Tête d’Or avec Aurélien. Aurélien est vraiment quelqu’un qui m’impressionne puisqu’il est parti de très loin. En effet, il a commencé à travailler à seulement 17 ans et ses parents avaient de graves soucis financiers et avaient besoin d’aides extérieures pour pouvoir manger. Quand je vois qu’Aurélien a aujourd’hui 15 appartements à 25 ans en seulement 3 ans, je suis ébahi et il a tout mon respect car il a considérablement amélioré la vie de ses parents !

Regardez vite la vidéo ci-dessous et partagez là au maximum ! 🙂

Voici le plan de la vidéo :

00:12 – Présentation générale de Aurélien
2:50 – Quelle a été la première opération de Aurélien et son déclic ?
4:50 – La stratégie de la division de biens, comment ça se passe ?
7:08 – Déléguer les travaux de rénovation : doit-on le faire ou pas ?
8:20 – La stratégie d’investissement de Aurélien
9:15 – La fiscalité des investissements de Aurélien : doit-on investir en nom propre ou en société ?
12:09 – L’importance du réseau en immobilier
13:20 – Les différents « STOP » que Aurélien a du subir sur son parcours et comment il les a surmontés
17:55 – Pourquoi les banques ne veulent pas ou ne veulent plus prêter au bout d’un moment et comment en faire un allié stratégique ?
23:40 – Faut-il FORCEMENT investir sans mettre d’apport ?
25:25 – Pourquoi il faut FORCEMENT revendre un jour ou l’autre si on veut continuer à grossir + exemple d’un immeuble qu’Aurélien a failli acheter
29:04 – Conseils pour les jeunes qui se lancent

De zéro à 15 appartements à 25 ans en seulement 3 ans !

https://www.youtube.com/watch?v=CNipzK14wZg

Voir ou revoir les autres épisodes :

Épisode 1/5 : 25 ans et déjà 3 business (Blogging, Immo, Amazon FBA) – Caen
Épisode 2/5 : J’ai acheté 1 immeuble de rapport à 20 ans ! – Niort
Épisode 4/5 : J’ai investi dans l’immobilier avec un CDD en tant qu’étudiant – Lyon
Épisode 5/5 : De 17 à 34 appartements en 1 an à 27 ans ! – Bussy-Saint-Georges

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Retranscription texte de la vidéo :

Raphaël : Salut à tous ! Bienvenue sur cette nouvelle vidéo ! Donc, je me trouve aujourd’hui à Lyon, avec Aurélien, pour cette fameuse petite série de vidéos pour le petit tour de France. Donc Aurélien, peut être que vous le connaissez, sûrement. Est-ce que tu peux te présenter quand même rapidement Aurélien, pour tout le monde ?

Aurélien : Je m’appelle Aurélien, j’ai 25 ans, je suis d’Aubenas, dans l’Ardèche. Donc, j’ai commencé à investir il y a trois ans. Donc pour faire vite, à l’heure actuelle, je compte quinze appartements.

Raphaël : À l’heure actuelle car ça change très vite.

Aurélien : Donc, si vous m’avez vu, c’est peut-être par rapport à Cédric Annicette. Je suis intervenu à son séminaire, brièvement quoi, et sur la vidéo du blog de Cédric. Et peut-être dans des séminaires ou des networking.

Raphaël : Oui, des networking.

Aurélien : Oui, voilà.

Raphaël : Pourquoi l’immobilier ? Qu’est ce qui t’a poussé à investir dans l’immobilier ?

Aurélien : Déjà, à la base, pardon, je suis du bâtiment. Je suis plaquiste-peintre. Donc c’est vrai que j’avais des notions au niveau des appartements. J’avais plus de notions dans ce domaine-là que dans un autre domaine de société, enfin d’entreprise quoi.

Raphaël : Donc en gros, c’est ton métier. T’avais une société là-dedans ?

Aurélien : Moi, j’ai fait sept ans en tant qu’apprenti-ouvrier et j’ai fait une année en tant qu’artisan et j’ai arrêté.

Raphaël : Ok, donc en gros, tu rénovais des appartements à des gens. Et au bout d’un moment, tu t’es dit « tiens pourquoi pas moi, pourquoi ne pas avoir mes propres appartements étant donné que je sais le faire ». Tu t’es dit ça quoi ?

Aurélien : Oui, c’est ça. Et puis, j’avais économisé beaucoup d’argent. Et puis au bout d’un moment, je voyais bien qu’économiser, c’est bien, mais on ne pouvait pas augmenter son économie comme on le voulait. Alors qu’il vaut mieux augmenter ses revenus pour pouvoir plus économiser.

Raphaël : Oui, je vois ce que tu veux dire.

Aurélien : Donc, j’en ai eu un peu marre d’économiser, de me priver. Et donc, je cherchais un autre moyen de me créer des revenus qu’un revenu du travail où j’échangeais mon temps contre de l’argent, contre un taux horaire ou une prestation.

Raphaël : Et toi, ça t’es venu à l’idée naturellement comme ça ou vraiment tu as faits des recherches ? Tu t’es dit comment je peux créer des revenus passifs ? Comment ça t’est venu vraiment ?

Aurélien : Ben comme je t’ai dit, j’en avais marre de…

Raphaël : Oui, un ras-le-bol.

Aurélien : De travailler autant, de me priver donc j’ai commencé à voir comment je pouvais avoir d’autres revenus. C’est vrai que dans le bâtiment, selon les appartements, les gens touchaient des loyers. Donc, de fil en aiguille, il y a une graine qui s’est plantée en moi, je me suis un peu plus renseigné sur ça. Et puis j’ai un collègue qui est agent immobilier, Nicolas Audigier. On se parle souvent, c’est quelqu’un avec qui je m’entends bien, c ’est un bon collègue.

Raphaël : Il t’apporte toutes les affaires.

Aurélien : Qui lui a commencé à se lancer à son compte et j’ai été son premier client. On a fait une bonne opération sur la première affaire.

Raphaël : Vous vous êtes fait confiance, maintenant il fait partie de ton équipe.

Aurélien : Voilà, on a fait trois opérations ensemble et ça se passe très bien.

Raphaël : Et comment ça s’est passé justement ta première opération ? Tu y es allé direct ? Tu t’es dit « j’ai les connaissances nécessaires pour le faire » ou tu as du passer pas quelques étapes un peu…?

Aurélien : Ben un an avant de faire ma première opération, j’avais déjà l’envie d’investir mais j’avais quelque chose au fond de moi où je sentais que ce n’était peut-être pas le bon moment.

Raphaël : Ah oui ? A quel niveau ? Tu ne sais pas trop ?

Aurélien : Je ne sais pas, c’est l’intuition quoi ! Je pense qu’il faut faire confiance à son intuition.

Raphaël : Oui, il faut le faire avec le feeling quoi ! Parce que tu avais quel âge à cette époque du coup ?

Aurélien : J’avais 21 ans.

Raphaël : Ce qui est jeune !

Aurélien : Oui, et je ne sais pas, il y avait un petit truc. Et puis un an après, la lassitude de travail peut-être plus importante.

Raphaël : Oui, ça commençait à peser.

Aurélien : Et des choses plus importantes, aussi, personnelles.

Raphaël : Oui, à côté.

Aurélien : Et lui venait de se lancer à son compte à ce moment-là donc je l’ai contacté et je sentais que c’était le bon moment.

Raphaël : Là, tu y es allé.

Aurélien : Et pour en revenir à tes questions au niveau des connaissances, je ne savais pas ce que c’était un bail, un notaire, un prêt immobilier, je ne savais pas comment faire, je ne savais vraiment rien du tout.

Raphaël : Tu partais de zéro.

Aurélien : Et le fait que ce soit Nicolas qui soit mon intermédiaire, ça m’a quand même bien mis en confiance.

Raphaël : Il t’a apporté les réponses à tes questions quoi.

Aurélien : Voilà.

Raphaël : Du coup, ta première opération, c’était quoi ? C’était quel type de stratégie ? Tu as fait quoi en fait ?

Aurélien : Je n’avais pas de stratégie.

Raphaël : Pas de stratégie ! Tu y es allé comme ça, direct !

Aurélien : Non, je voulais un appartement avec un peu de travaux histoire que le loyer couvre les mensualités, voilà.

Raphaël : Tu avais déjà cette idée ?

Aurélien : Je n’avais pas vraiment de critères spécifiques, tout ça.

Raphaël : Mais tu savais qu’il fallait quand même faire des travaux pour gagner de l’argent.

Aurélien : Oui, parce que vu que je les faisais, je savais que ça coûtait bien moins cher. Et après, je ne sais pas, c’est une histoire de chance et de circonstances qui ont fait que l’affaire était bonne. Donc à la base, je voulais acheter un appartement et peut-être dans deux ou trois ans, acheter le second. Et première idée, je me suis dit, au bout de quelques années, j’en aurais trois ou quatre, ça me créera ma retraite et je serais tranquille pour la retraite.

Raphaël : Tu voulais partir sur un truc vraiment tranquille au début.

Aurélien : Voilà, et puis, il m’a présenté ce plan d’activité d’un duplex que j’ai divisé en deux. Et là, ça me faisait deux appartements d’un seul coup.

Raphaël : Oui, pour une seule opération, tu avais plusieurs lots.

Aurélien : Oui, j’avais plusieurs lots, donc bien distincts en plus.

Raphaël : Comment ça bien distincts ?

Aurélien : Donc ils étaient cadastrés chez le notaire. Les deux lots sont bien identifiés quoi.

Raphaël : A la base, c’était quand même un seul lot que tu as divisé en deux officiellement, c’est ça ?

Aurélien : En fait, l’acheteur avait acheté deux appartements et il en a fait un seul appartement sans le déclarer qu’il avait fait qu’un seul appartement.

Raphaël : Donc toi, c’était tout gagnant pour toi en fait. Pas de démarches administratives à refaire derrière.

Aurélien : J’avais juste à reboucher le plancher.

Raphaël : C’est royal ça !

Aurélien : J’avais déjà les deux compteurs d’eau, d’électricité, tout.

Raphaël : C’était parfait ! Alors comment ça se passe pour les gens qui veulent savoir quand c’est comme ça, que tu as un lot que tu divises en deux, que tu veux faire deux lots séparés au niveau du cadastre. Est-ce que c’est mieux de le faire ? Est-ce qu’il ne faut pas le faire ? Est-ce que c’est dur ?

Aurélien : Ben, il y a un peu plus de démarches, un peu plus de coûts parce qu’il faut faire venir des compteurs d’eau et d’électricité, le changement au niveau de la copropriété, le géomètre, pleins de petits trucs à côté. Donc, c’est vrai que des fois, sur certaines opérations qui sont limite, ces surcoûts peuvent ne pas être intéressants. Par contre, à la revente, c’est plus rentable de vendre un appartement séparément que de vendre un lot de deux.

Raphaël : C’est clair, ça fait des petites surfaces donc c’est plus cher.

Aurélien : Donc, après, des fois, suivant l’opération, c’est bien de mixer.

Raphaël : Du coup, est-ce que la mairie ou la copropriété bloquent souvent ce genre d’opérations, de faire des lots séparés, ou est-ce que ça passe ?

Aurélien : Non, c’est une colocation quoi. C’est une colocation. Chacun loue une partie de l’appartement quoi.

Raphaël : Oui mais dans le sens de le déclarer au cadastre officiellement.

Aurélien : Ah d’accord.

Raphaël : Dans ce sens-là plutôt, est-ce que ça bloque ou pas ? Est-ce qu’elles sont réticentes ou est-ce qu’elles laissent faire assez facilement ?

Aurélien : Non, après c’est souvent selon le type de copropriétés. Nous, c’est des petites copropriétés donc…

Raphaël : Ca ne gêne pas.

Aurélien : Normalement, ça ne gêne pas. Après, il faut bien faire gaffe que le palier soit apte à diviser les deux appartements aussi. Après, dans des grosses copropriétés, je ne connais pas, donc je ne peux pas trop vous dire. Mais ça peut être plus compliqué, oui.

Raphaël : Surtout dans les immeubles bourgeois, je crois, où ils veulent garder un peu un standing classe.

Aurélien : Voilà, c’est plus du résidentiel que du locatif.

Raphaël : Et toi du coup, comment ça se passe au niveau des travaux ? Tu as pas mal de connaissances, est-ce que tu fais tout toi-même ou est-ce que tu pars sur le délire de tout déléguer quand même ?

Aurélien : Alors, à la base, j’avais commencé à faire tout moi-même, à me faire aider pour des trucs que je ne savais pas trop faire.

Raphaël : Parce que tu avais des amis, des relations, du coup, dans le milieu.

Aurélien : Dans le bâtiment, je connaissais beaucoup de monde donc j’ai pas mal d’entraide. Et plus j’avance et moins j’ai envie de faire les travaux.

Raphaël : Comment ça se fait ?

Aurélien : Parce que physiquement, je suis assez usé. J’ai fait un burn-out il y a un an, pour ceux qui peut-être le savent.

Raphaël : A cause de tout ça ?

Aurélien : Oui, à cause de tout ça. Et puis voilà, ça faisait cinq ans que je bossais à fond. Je ne prenais pas de vacances.

Raphaël : Oui, tu y étais tout le temps, tout le temps.

Aurélien : Voilà.

Raphaël : Tu as pété les plombs.

Aurélien : Mon corps a dit stop. Au bout d’un moment, on n’est pas des machines. C’est vrai que maintenant j’essaye de déléguer au maximum, et je me rends compte que le temps que l’on gagne à déléguer, c’est du temps qu’on passe à faire autre chose. Après, on change ses critères de recherche aussi. C’est vrai que quand on fait les travaux nous-même, des fois, on va prendre un bien un peu moins bien en terme de rentabilité, sachant qu’on fait les travaux nous-même, on va rattraper cette rentabilité.

Raphaël : Donc là, ta stratégie a complétement changé, tu délègues tout maintenant ?

Aurélien : Je ne délègue peut-être pas tout mais sur les prochaines opérations, je vais en déléguer le maximum si ça colle dans le budget quoi. Maintenant, s’il me manque 5 000€ de budget et que je peux économiser 5 000€ sur la pose de parquet ou sur des conneries, voilà !

Raphaël : Oui, si tu sais faire, tu vas le faire. Ce n’est pas comme si tu refaisais tout à l’ancienne.

Aurélien : Voilà, non, non.

Raphaël : Et toi ta stratégie du coup, tu en as une particulière contrairement à ton premier appartement. Est-ce que maintenant tu as une stratégie claire, précise ou pas ? Est-ce que t’as un style de location ?

Aurélien : Oui, je pense que la stratégie évolue au fur et à mesure. Donc après, pour faire les grosses lignes, moi je suis plus sur des petites surfaces. Acheter des grandes surfaces parce que le prix au mètre carré est moins cher et faire des petites surfaces parce que le prix à la location au mètre carré est plus cher donc on gagne en rentabilité. On réduit le risque sur un bien aussi : si on prend un appartement et qu’on le divise en deux, il y a deux loyers, donc même si il y en a un qui ne rentre pas, l’autre peut couvrir. Après, je suis plus, en étant dans des petites surfaces, sur du meublé pour avoir un petit truc plus attrayant. C’est vrai que des fois, les petites surfaces, c’est beaucoup plus de turn-over donc les gens n’ont pas envie de racheter un frigo, ceci, cela.

Raphaël : De galérer avec ça.

Aurélien : De faire des déménagements et tout.

Raphaël : Et puis même, fiscalement, c’est plus intéressant.

Aurélien : Oui, après moi je suis au réel simplifié. Donc après, c’est peut-être plus technique ça. Je ne sais pas si on va en parler.

Raphaël : Un petit peu rapidement quand même. T’as investi donc du coup comment ? T’as commencé en nom propre ? Et maintenant, tu investis toujours en nom propre ? T’es en société ? Comment tu avances ?

Aurélien : J’ai commencé en nom propre, en loueur meublé non professionnel (LMNP).

Raphaël : Ok, le classique quoi.

Aurélien : Donc en meublé non professionnel, donc au réel simplifié. Il y a deux choix : c’est soit au forfait où sur le global on prend 50%, soit au réel simplifié où là, on va avoir un expert-comptable, ou on le fait soit même si on a les capacités, et on déduit tout, on amortit le bien.

Raphaël : Toutes les charges relatives à l’activité, ça passe dedans.

Aurélien : Après, si vous avez qu’un seul appartement, ça ne va peut-être pas valoir le coup parce que si vous payez un expert-comptable 500€ pour économiser 300€ d’impôts… après, c’est des calculs à faire.

Raphaël : Oui, c’est des maths.

Aurélien : Après, quand c’est comme ça, je n’aime pas porter des conseils parce que chacun a sa situation précise et je ne veux pas influencer les gens dans des choses qui ne seraient pas correctes parce que ce n’est pas mon métier. Il y en a qui ont fait des études pendant sept ans.

Raphaël : Oui, on ne peut pas s’improviser avocat fiscaliste ou quoi que ce soit ou expert-comptable.

Aurélien : Donc après, on peut guider sur certains trucs, le LMNP, c’est très bien pour commencer. Après voilà, si vous souhaitez continuer, il vaut mieux passer par des professionnels et les payer parce que les conseils, ça a un prix mais ça vous fait gagner de l’argent quoi.

Raphaël : Et justement, il y en a qui dise qu’il faut, quand on a des grosses ambitions dans l’immobilier, qu’on sait que l’on va acheter beaucoup d’immobilier, il y en a qui dise qu’il faut commencer directement en société. Toi, tu en penses quoi de ça ? Est-ce que encore une fois, c’est une question de stratégie perso ?

Aurélien : En fait, on ne sait pas trop son ambition. On le sait mais en cours de route, ça peut totalement changer.

Raphaël : C’est ça, une expérience de vie…

Aurélien : Quand on crée une entreprise ou un business, il y a un développement personnel qui se fait autour et peut-être que vous allez commencer par l’immobilier mais peut-être que après, vous allez faire plus de locaux commerciaux, donc ce n’est pas tout à fait les mêmes stratégies, les mêmes choses. Vous allez peut-être complétement changer et faire des sociétés plus sur du one-shot, donc de la vente, du commercial ou des trucs comme ça.

Raphaël : Donc du coup, toi tu penses qu’il ne faut pas trop prévoir ce genre de choses, il faut vraiment faire et après…

Aurélien : C’est bien d’avoir la vision, après, dire qu’on va acheter 50 appartements.

Raphaël : Oui, ça ne sert à rien de s’emballer.

Aurélien : Quand on commence, on ne sait pas.

Raphaël : Oui, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Toi, aujourd’hui, tu as investi sous quelle structure du coup ?

Aurélien : Moi, j’ai du LMNP en nom propre, j’ai des SCI qui sont détenues par une société qui fait office de holding en gros.

Raphaël : Ok.

Aurélien : Une société mère pour différentes raisons que j’ai vu avec mon avocat fiscaliste par rapport à mes ambitions et ce que je veux faire plus tard.

Raphaël : Donc ça, on ne va pas rentrer dans les détails, c’est vraiment personnel.

Aurélien : Il y en a qui me dise que c’est bien, d’autres un peu moins bien, c’est chacun son ressenti.

Raphaël : Il n’y a pas de réponse absolue en fait.

Aurélien : Après, moi, je fais confiance à mon avocat fiscaliste et je n’ai pas envie d’avoir 50 sons de cloches non plus et trop me disperser.

Raphaël : C’est ça, si on écoute tout le monde, on va nul part en fait !

Aurélien : Il est compétent, il travaille avec des gens qui ont 35 millions d’euros de patrimoine, des choses comme ça.

Raphaël : Donc, ce n’est pas un rigolo. Justement, comment tu l’as trouvé ? Tu l’as trouvé comme ça ?

Aurélien : Je l’ai trouvé par un contact, un ami à moi qui est sur Lyon.

Raphaël : Donc du réseau.

Aurélien : Adam, qui a son blog, je ne sais plus le nom, « apprendre de l’argent » pardon. Donc, il m’a donné le contact.

Raphaël : Est-ce que ça t’a beaucoup aidé les gens comme ça qui te donnent des contacts ?

Aurélien : On est obligé !

Raphaël : C’est obligé ! La question était un peu « bête » exprès mais c’est important quoi !

Aurélien : On est obligé mais après ils ne viennent pas tout de suite.

Raphaël : Il faut les chercher quoi.

Aurélien : Entre ma première opération, on va dire, mes six premiers appartements, j’ai eu très très peu de contacts.

Raphaël : Tu as tout fait tout seul.

Aurélien : À part des contacts locaux, on va dire. Mais après, au bout d’un moment, on arrive face à des problèmes où on est obligé de passer par des professionnels et payer du conseil ou un tas de choses comme ça quoi. Donc ça vient au fur et à mesure et suivant votre parcours, vous arriverez à la bonne personne.

Raphaël : C’est ça qui est magique, c’est que finalement la personne arrive sur notre chemin, on dirait, comme par hasard, comme par magie.

Aurélien : On va dire que c’est une sorte de loi d’attraction. Mais l’attraction, ce n’est pas le fait de dire « je veux ci », c’est vos actions qui vont vous mener vers telle ou telle personne.

Raphaël : Justement, quand tu es passé de zéro à 15 appartements, tu as fait le premier, tu as fait le deuxième. Est-ce que tu n’es pas arrivé à un moment où tu étais un peu bloqué ? Je ne sais pas au niveau de la banque, ou quoi se ce soit ?

Aurélien : J’ai toujours été un peu bloqué, dès le deuxième.

Raphaël : C’est vrai, dès le deuxième ?

Aurélien : Oui parce que je ne travaillais plus.

Raphaël : Donc, tu avais fait le premier achat, tu avais encore ton taf ?

Aurélien : J’ai fait le premier achat en CDI, j’ai signé le compromis et j’ai démissionné entre temps parce que j’en avais vraiment marre de mon travail. Je pensais que niveau timing, ça allait concorder avec la signature pour aller à la banque pour l’offre de prêt. En fait, je me suis merdé complet ! J’ai démissionné et la vente se faisait peut-être un mois après. Je pensais avoir le crédit avant mais…

Raphaël : Tu as appris que c’était long.

Aurélien : Non, je n’ai pas appris que c’était long mais j’ai mal fait mon coup quoi, on va dire. Après, c’est rien. Du coup, j’étais au chômage, je vais voir la banquière avec mes deux projets en même temps.

Raphaël : Ah oui, deux d’un coup alors que tu étais au chômage !

Aurélien : Non, un projet en même temps en étant au chômage. Du coup, elle me fait « sans CDI, on ne vous prêtera pas. Moi, personnellement, je vous prêterais mais je sais qu’au niveau de mon supérieur hiérarchique, ça ne va pas passer, vous n’avez pas de CDI ». Donc face à ce problème, la solution, pas de CDI = il faut trouver un CDI donc c’est ce que j’ai fait. Je me suis fait embaucher quoi, j’ai trouvé un CDI, j’ai fait mon prêt et j’ai démissionné après.

Raphaël : Sérieux ! En fait, tu as donné ce que la banque voulait avoir tout simplement.

Aurélien : Voilà, après le problème il est là, pas de CDI = pas de prêt. Donc la solution était de trouver un CDI.

Raphaël : Ca c’est pour le deuxième mais pour le troisième, quatre, cinq, six, sept ? T’as fait pareil à chaque fois ?

Aurélien : Du coup, vu que j’ai divisé ce projet-là, du coup, je me suis dit « quitte à avoir un CDI, autant faire deux projets en même-temps » !

Raphaël : Le rentabiliser ce putain de CDI !

Aurélien : Et du coup, j’ai signé une opération en même temps comme je savais que j’allais me faire embaucher parce que j’avais parlé avec un collègue qui cherchait quelqu’un. Donc, j’ai commencé mes recherches et quand j’ai signé mon CDI, j’ai trouvé un bien, j’ai signé et j’ai fait d’autres opérations en même temps.

Raphaël : Donc, ça t’a permis d’apporter combien de lots cette opération ?

Aurélien : Quatre appartements.

Raphaël : Quatre. Et donc, pour la fin, enfin je sais que t’as signé des compromis récemment.

Aurélien : Après, on va peut-être aller chronologiquement.

Raphaël : Oui.

Aurélien : Le septième, pareil, j’étais au chômage. Ce que j’ai fait, je me suis associé avec mon père qui lui est fonctionnaire. C’était un seul appartement, c’était un petit montant donc c’est passé.

Raphaël : Avec une structure type SCI ?

Aurélien : Non, nom propre.

Raphaël : Ok, nom propre.

Aurélien : Nom propre. Et après, j’en ai fait six d’un coup.

Raphaël : Alors, comment ça six d’un coup ? Une division c’est ça ?

Aurélien : Oui, une division. J’ai acheté deux plateaux que je divisais en six appartements.

Raphaël : Ok, donc là, direct, ça va vite.

Aurélien : Donc là, je voulais le faire en perso, en société. Et j’étais assez obstiné de le faire seul et puis au bout d’un moment, c’est toujours le même problème « vous ne pouvez pas, machin ». C’était un projet de 183 000€, donc là, localement, j’arrivais dans des barèmes où ils n’ont pas la délégation pour me donner cette somme, ce crédit-là. J’étais assez obstiné d’être seul et de faire confiance à une banque locale. Et c’est à partir de là que j’ai commencé à me créer mon réseau mais plus dans des grandes villes, là où il y a plus de compétences et tout ça.

Raphaël : Juste pour rappeler aux gens, c’est quoi la délégation au juste dans une banque ?

Aurélien : Donc la délégation, c’est le pouvoir qu’a le banquier de vous donner le crédit. Par exemple, il a une décision jusqu’à 60 000€. C’est lui qui décide. Si c’est entre 60 000€ et 100 000€, c’est peut-être le siège régional et au-delà, le siège national. Après chaque banque a sa manière de fonctionner quoi.

Raphaël : Plus c’est une petite ville, plus les délégations sont faibles.

Aurélien : Sont basses, oui. Et les compétences ne sont pas forcément à la hauteur de nos attentes.

Raphaël : Au top, non plus ! Donc du coup, tu as trouvé des contacts bancaires dans des villes plus grosses, c’est ça ?

Aurélien : Du coup, face à cette obstination et ce problème que je n’arrivais pas à résoudre, je me suis dit « je vais me réassocier avec mon père ».

Raphaël : Il t’a suivi ?

Aurélien : Alors, ils ne m’ont toujours pas suivi sur ma localité. Toujours le problème de ne pas trouver de CDI donc j’ai recherché encore un CDI. Et là mon père qui est fonctionnaire et moi CDI + un contact que j’ai eu sur Lyon d’une personne de mon groupe Mastermind, Renaud, qui m’a présenté ce banquier, et là, par chance, ce banquier était Ardéchois.

Raphaël : Donc là, direct, il y a eu une petite affinité.

Aurélien : Ca fait un petit plus ! Il a vu que le projet d’avant tournait, que ce projet-là n’était pas loufoque. Donc, ça fait 1 900€ de rentrées pour 1 000€ de crédit environ donc on reste quand même dans des bonnes rentabilités.

Raphaël : C’est correct, oui. Justement les banques, elles voient tes opérations, elles voient que le cash il rentre, comment elles réagissent face à ça quand elles te disent un non ? T’as pas de CDI, ok, mais tu as le cash qui rentre. Elles voient quand même que ça tourne et qu’il n’y a pas de raisons.

Aurélien : Ben déjà ça fait trois ans là en janvier. Donc c’est vrai que déjà, il n’y a pas le recul des trois ans. Des fois, elle demande trois bilans pour prêter à des sociétés.

Raphaël : C’est vrai que t’es allé vite en fait.

Aurélien : Oui, il y a ça aussi. Le fait que je sois allé vite, que ça fait peur parce que j’ai des gros encours, tout est relatif. Et du fait que je ne vive que de ça.

Raphaël : Et puis, tu es jeune.

Aurélien : J’ai des gros encours, je suis jeune, ça peut faire peur, j’ai perdu ce que je voulais dire.

Raphaël : Eh, eh… Pourquoi elles te disent non puisque finalement, oui, tu as des revenus qui rentrent et qu’il n’y a pas de raisons.

Aurélien : Donc oui, je reviens au bilan. Là, ça va faire trois ans. J’ai trois ans de retour derrière donc ça va commencer à parler un peu plus.

Raphaël : Ah oui, d’accord.

Aurélien : Je pense que pour bien faire voir qu’on est bien implanté et tout ça, je pense qu’il faut dix ans.

Raphaël : Dix ans pour chaque bien donc.

Aurélien : Non, je pense qu’il faut dix ans de bilan quand vous avez commencé votre premier appartement et vos suivants pour bien faire voir que vous êtes assis.

Raphaël : Oui, que c’est du long terme, que c’est durable.

Aurélien : Enfin, c’est mon avis parce que je pense qu’au bout de dix ans, déjà, il y aura un bon vécu sur la location, il y aura sûrement des rénovations à faire. La banque va voir comment vous gérez vos rénovations.

Raphaël : Voir si tu es débordé.

Aurélien : Parce que c’est bien beau de louer au début mais à un moment donné, il y aura des travaux et là, il va falloir les financer. Est-ce que votre société aura la capacité de les financer ou pas ? Si vous avez un cashflow trop petit, quand peut-être au bout de la sept ou huitième année, quand vous aurez un rafraîchissement à faire, les couleurs ne sont pas modernes, ça a changé, pleins de choses, s’il faut sortir 10 000€ mais que vous n’avez pas de trésorerie et que vous êtes obligé de laisser votre logement comme ça.

Raphaël : Oui, ce sera impossible de le relouer.

Aurélien : Voilà.

Raphaël : C’est vrai qu’il y a très peu d’investisseurs, je pense, qui prennent en compte ce paramètre-là de se dire qu’il y a de la rénovation, de l’entretien sur le long terme.

Aurélien : C’est à prendre en compte. C’est pour ça, je pense, que dix ans c’est une bonne date parce que je pense que les premières rénovations se feront la 8, 9, 10ème année.

Raphaël : Oui, tu penses ?

Aurélien : Après, le rafraichissement, peut-être cinq, six ans. Peut-être un peu avant.

Raphaël : Le rafraîchissement, c’est quoi pour toi, c’est un coup de peinture ?

Aurélien : Peinture.

Raphaël : Tranquille.

Aurélien : Après le sol, peut-être au bout de dix ans, ça commence à…

Raphaël : A s’user, oui.

Aurélien : Parquet. Un peu d’humidité aussi souvent.

Raphaël : Bref, c’est à prendre en compte.

Aurélien : Voilà, c’est à prendre en compte, c’est pour ça que cette date des dix ans, pour moi, elle est importante. Et après cette période-là, et en plus, on a remboursé quasiment la moitié de son truc.

Raphaël : Si on part sur vingt ans, oui.

Aurélien : On a remboursé, quasiment, une très bonne partie des intérêts donc là, on fait voir que ça fait dix ans, que ça tourne bien.

Raphaël : Oui, qu’il n’y a pas de raisons que ça se casse la gueule quoi.

Aurélien : Voilà.

Raphaël : Justement là, on parle un petit peu de la banque. Est-ce que tu négocies quelque chose en particulier, toi, auprès de la banque ? Ou est ce qu’il y a une petite astuce ? Je ne sais pas, un truc à donner ?

Aurélien : Ben après la délégation d’assurance, bon ça, tout le monde connait, si vous cherchez un peu. Surtout quand on est jeune, au lieu de prendre l’assurance à la banque, il faut la prendre à l’extérieur. Elles vont vous faire du chantage en mode « si vous prenez à l’extérieur, on vous monte le taux ».

Raphaël : Ca, c’est bidon ?

Aurélien : C’est illégal en plus.

Raphaël : C’est vrai ?

Aurélien : Oui, loi Lagarde. Donc, deuxièmement, ce que vous pouvez faire, vous leur dites oui, pour leur plaisir, vous la prenez un an puis au bout d’un an, vous pouvez la résilier et la prendre ailleurs.

Raphaël : Ah oui quand même, tu les caresses dans le sens du poil mais pour leur faire plaisir quoi.

Aurélien : Après, c’est du business. Il faut deux côtés gagnant-gagnant. Ça, c’est vrai qu’au début je ne l’avais pas trop assimilé au niveau des banques mais, aujourd’hui, il faut qu’il gagne leur beurre aussi. Bon, ils ne sont pas à plaindre, mais voilà, il faut un peu les comprendre aussi.

Raphaël : Oui, c’est vrai que, sans eux, tu ne peux rien faire donc il faut quand même…

Aurélien : C’est des banquiers quoi !

Raphaël : Oui, c’est les fameux banquiers !

Aurélien : Après, il ne faut pas non plus baisser sa culotte et dire « allez-y ! ».

Raphaël : C’est gratuit !

Aurélien : Voilà. Mais, c’est de la négociation. Des fois, pour des trucs, ils vont vous dire non, pour d’autres trucs, oui, les indemnités de remboursement anticipé si vous souhaitez revendre.

Raphaël : Ca, tu le négocies à chaque fois ou pas ?

Aurélien : Non, il y a des trucs que je ne négocie pas parce que j’ai eu des dossiers compliqués et j’ai eu un crédit neuf mois après avoir fait mes démarches, après avoir signé mon compromis.

Raphaël : Ah oui, c’est un peu long.

Aurélien : Donc, on ne peut pas aller voir la banque « non, baissez moi le taux et tout ».

Raphaël : Ah oui, là tu signes, tu es content d’avoir le crédit.

Aurélien : Tu es content d’avoir le crédit, ca fait neuf mois qu’on cherche, on en a plein le cul !

Raphaël : Et le vendeur, justement, quand ça fait neuf mois comme ça, comment ça s’est passé ?

Aurélien : Justement, c’était un marchand de biens, c’était un bien qu’il n’aurait pas vendu sous plusieurs mois. Ça faisait déjà deux ans qu’il était en vente.

Raphaël : Pourquoi ? Pour quelles raisons ?

Aurélien : 180m2, beaucoup de rénovations.

Raphaël : Ca n’attire pas beaucoup de monde.

Aurélien : C’est des budgets dans notre région, j’en ai fait quand même pas mal moi-même et j’ai des prix artisans, machin et tout. Donc c’était budget 183 000€ mais un gars qui fait pas faire lui-même, ça dépasse 200 000€ et quand on dépasse ce barème dans notre région…

Raphaël : C’est rare qu’il y ait des gens intéressés.

Aurélien : Voilà, enfin après, vraiment, il y a les gens qui ont les sous mais ils n’ont pas ce problème de prêt.

Raphaël : Alors, justement, tu as donné pleins de conseils.

Aurélien : Après, pour en revenir aux banques.

Raphaël : Oui.

Aurélien : Là, actuellement, je vous dis, les critères pour moi ont changé. Donc, je suis plus obligé de mettre de l’apport et d’avoir des taux d’intérêts plus élevés parce qu’il y a beaucoup d’emprunts sur une tête et s’il vient à m’arriver quelque chose, c’est les assurances qui vont me rembourser et les assurances, c’est les banques.

Raphaël : Oui.

Aurélien : Donc, trop de crédits sur une tête aussi, ça peut leur faire peur mais bon après, si vous rentrez des bons loyers, que vous avez du cashflow, que vous êtes sérieux, que vous ne flambez pas votre argent.

Raphaël : Oui, montrer que tu es sérieux quoi tout simplement à la banque. C’est du relationnel.

Aurélien : C’est bien ça. Du coup, pour l’instant, je négocie peut-être un peu moins mais je sais que plus tard, ça va me rapporter. Et que plus tard, j’aurais peut-être plus de pouvoir de négociation.

Raphaël : Oui, tu auras une force de frappe plus grande puisque tu auras prouvé que tu as des trucs qui sont là, qui tournent, peut-être remboursés…

Aurélien : Et le fait de mettre de l’apport aussi. Il y a le fait d’emprunter sans apport, certes. Vous allez pas mettre d’argent et faire plus de, enfin créer de l’argent, je ne sais plus comment on dit, le terme…

Raphaël : Je pense qu’on s’est compris, oui.

Aurélien : Voilà, enfin je ne sais plus, parce que je suis un peu perdu là, je ne sais plus ce que je voulais dire.

Raphaël : Eh, eh !

Aurélien : Et du coup, oui, par exemple, mon dernier projet, je mets 20% d’apport.

Raphaël : Ce qui est pas mal.

Aurélien : Sur 60 000€ donc, je mets 17 000€ d’apport, et une fois rénové, il vaudra 100 000€. Donc quand je vais voir la banque, je lui présente quand ce sera rénové, que ça sera loué, je vais présenter ce truc, que ça vaut 100 000€, que j’ai 60 000€ de crédit dessus donc j’ai 40% du patrimoine qui m’appartient.

Raphaël : Oui direct, tout de suite.

Aurélien : C’est-à-dire qu’en cas de soucis financier.

Raphaël : Si tu revends.

Aurélien : Je balance. Ça vaut 100 000€. Sur une balance à 90 000€, ça va partir rapidement.

Raphaël : Et ça revient direct l’argent.

Aurélien : Voilà, alors qu’un crédit à 110%, ça va vous apporter une grosse plus-value, c’est intéressant. Si votre bien vaut 200 000€ mais que votre emprunt de 110% est de 210 000€.

Raphaël : Et ben voilà, s’il faut revendre.

Aurélien : Voilà, il y a plusieurs années avant parce qu’après, il y a des plus-values, il y a des frais.

Raphaël : Oui, il y a des taxes à prendre en compte.

Aurélien : Il y a plein de petites choses qui font que mettre de l’apport, des fois, c’est bien aussi.

Raphaël : Oui, ça réduit la mensualité aussi donc plus de cashflow.

Aurélien : Voilà, moi, j’emprunte sur quinze ans, c’est-à-dire que dans dix ans, il me restera cinq ans à payer, alors que les autres biens, il ne me restera encore dix ans, j’aurais fait que la moitié.

Raphaël : C’est vraiment une question de stratégie en fonction de où on veut aller quoi.

Aurélien : Après voilà, je ne dis pas que c’est forcément mieux mais dans mon évolution, je me dis que c’est bien aussi d’en mettre.

Raphaël : C’est vrai.

Aurélien : Et après, si vous voulez évoluer, il faut revendre. Il n’y a pas de secrets. On ne peut pas…

Raphaël : Oui, développe ce point-là, pourquoi il faut revendre ?

Aurélien : On ne peut pas faire tout le temps des crédits et tout le temps empocher des loyers, même si on fait du cashflow, il faut revendre.

Raphaël : C’est bien de dégraisser la machine, de revendre.

Aurélien : D’empocher du gros cash pour repartir sur un gros projet. Donc là par exemple, un petit scoop, je vais revendre un appartement, on l’a estimé à 50 000€ donc voilà, c’est l’estimation.

Raphaël : Oui.

Aurélien : Cet appartement là, je n’ai pas de crédit dessus.

Raphaël : D’accord. Il n’y en a jamais eu ou il est déjà remboursé ?

Aurélien : Donc en fait, si tu veux, c’est le truc que j’ai divisé en deux.

Raphaël : Ah d’accord, ok.

Aurélien : Et donc il n’y a pas d’hypothèque dessus.

Raphaël : Ok, je vois.

Aurélien : Donc voilà quoi.

Raphaël : Et donc tu le revends ?

Aurélien : Et donc, je le revends. Je vais empocher cette somme moins la plus-value, machin et tout et j’aimerais le réinvestir sur un projet de plusieurs appartements.

Raphaël : Plus gros ?

Aurélien : C’est à dire que je vais peut-être vendre un appartement qui me rapporte 350€ mais je vais partir sur un projet qui va me rapporter 1 500€.

Raphaël : C’est ça. En gros, tu fais des arbitrages, tu vas là où il y a le plus d’argent tout simplement.

Aurélien : Voilà, après, il faut prendre en compte le bien aussi. La valeur patrimoniale. Celui que je revend, il a une valeur patrimoniale moyenne quoi. C’est-à-dire, je suis d’Aubenas, on va à Vals, c’est moins côté qu’Aubenas patrimonialement, ça a moins de valeur. L’immeuble, il a des choses qui ne me plaisent pas dans l’immeuble, au niveau des copropriétés, de l’état des parties communes, de la toiture. Ça, il faut le prendre en compte aussi parce qu’à un moment donné, il faut rénover aussi les biens.

Raphaël : Enfin l’immeuble, c’est bien mais…

Aurélien : Rénover l’immeuble aussi.

Raphaël : Oui.

Aurélien : C’est un immeuble où il y a une grosse façade donc ça, quand vous cherchez des immeubles, c’est important aussi, l’emprise au sol et le nombre de façades.

Raphaël : Alors pourquoi ? Développe. Pourquoi le nombre de façades est important ?

Aurélien : Ben le nombre de façades est important parce que si, un jour, vous avez trois façades et que la façade du côté il faut la refaire. Ça peut vite chiffrer des façades.

Raphaël : Toutes les façades doivent être faites.

Aurélien : C’est un métier technique. C’est des gros budgets. L’idéal, c’est un immeuble avec deux façades.

Raphaël : Oui, mitoyen.

Aurélien : Voilà, donc déjà, vous avez deux façades.

Raphaël : En moins, ok.

Aurélien : C’est un moindre coût. L’emprise au sol, c’est-à-dire, le nombre de mètres carrés au sol.

Raphaël : Pourquoi, ça, c’est important ?

Aurélien : Parce que la toiture : si vous avez une emprise au sol de 200m2,vous avez une toiture de 200m2. Par contre, si vous avez une emprise au sol de 100m2 mais sur deux niveaux, il y a toujours ces 200m2 mais une toiture de 100m2.

Raphaël : D’accord.

Aurélien : Pour faire simple.

Raphaël : Oui, l’idée est là, ok.

Aurélien : Après ça, c’est des petits détails, c’est au fur et à mesure qu’il faut regarder, qu’on apprend.

Raphaël : Sur le terrain.

Aurélien : Je ne sais pas tout non plus, c’est des trucs que j’ai appris il y a pas longtemps.

Raphaël : C’est vrai ?

Aurélien : Oui.

Raphaël : Tu apprends toujours en fait ?

Aurélien : Oui, je l’ai appris ça parce que j’avais signé un compromis pour un immeuble et on avait ce problème-là de fissure dans cette façade. Et qu’à un moment donné, on serait obligé de la refaire. Le toit était moyen. On avait des doutes. Et si on avait refait cette façade, en bas de la façade, il n’y avait pas une rue, pas de goudron, rien, c’était un toit qui était pourri. S’il avait fallu échafauder, ça aurait coûté une blinde, soit tout l’argent qu’on aurait susceptiblement gagné…

Raphaël : Oui, il aurait été mis dedans.

Aurélien : Il aurait été mis dedans donc il n’aurait rien apporté de plus en valeur patrimoniale.

Raphaël : Du coup, tu t’es rétracté ?

Aurélien : Donc je me suis rétracté sur ce bien là.

Raphaël : Bon tu as perdu du temps dessus mais mieux vaut faire ça que…

Aurélien : J’ai perdu du temps mais j’ai appris ces choses-là.

Raphaël : Oui, c’est vrai. C’est un processus enrichissant.

Aurélien : C’est vrai que maintenant, mes critères de recherche évoluent, s’affinent.

Raphaël : Donc justement, qu’est-ce que tu pourrais donner comme conseils aux jeunes, comme toi, qui se lancent aujourd’hui dans l’immobilier, qui te regardent surement avec admiration. Qu’est-ce que tu peux leur dire ?

Aurélien : Ah, ah !

Raphaël : C’est vrai ce que tu as fait à ton âge, c’est quand même ouf quoi !

Aurélien : C’est pas mal.

Raphaël : Oui, c’est très sympa !

Aurélien : Pour moi, ce qui est marrant, c’est que les gens me disent ça mais moi je ne me rends pas compte parce que les efforts que j’ai donné, pour moi, c’est logique que j’ai ça.

Raphaël : Ben oui, c’est clair ! Tu ne les as pas eu comme ça par magie.

Aurélien : Et c’est vrai que quand les gens me disent ça, ça me gêne.

Raphaël : C’est vrai ?

Aurélien : Oui.

Raphaël : Tu as travaillé pour, ce n’est pas venu tout seul !

Aurélien : Voilà, à un moment donné, il y a une notion de travail qui est importante. Ça ne viendra pas tout seul quoi.

Raphaël : Clairement !

Aurélien : Vous aurez peut-être un coup de chance sur un bien. Vous allez faire un coup de fusil mais il y a toujours du travail derrière. Quinze appartements, ce n’est pas parce que papa, maman, m’ont payé ou ont eu un héritage, machin et tout. Moi, je suis parti, je n’avais rien, j’avais 17 ans, j’avais peut-être 2 000€ sur mon compte.

Raphaël : À 17 ans, tu as commencé à travailler ?

Aurélien : J’ai commencé à épargner, mes parents avaient des problèmes d’argent et tout donc je voulais les sécuriser financièrement et puis après, au fur et à mesure, voilà.

Raphaël : Tu avais vraiment une motivation intrinsèque, qui venait du cœur.

Aurélien : Après, c’est comme ça.

Raphaël : C’est comme ça que ça marche, c’est comme ça qu’on est le plus motivé, qu’on a des résultats. Le conseil, c’est vraiment de faire, il faut faire. Arrêter de parler et faire.

Aurélien : Oui, parce qu’il y en a beaucoup qui font 250 formations.

Raphaël : Oui, qui achètent, qui achètent et puis…

Aurélien : Voilà, même moi, je m’en suis rendu compte que on veut faire du blogging, on veut faire du machin, bordel et tout. Il faut se focuser sur quelque chose. Moi, j’ai vraiment décidé de focuser sur l’immobilier et mon patrimoine.

Raphaël : Donc, tu comptes encore racheter…

Aurélien : Voilà, j’ai quand même d’autres idées à côté mais mon objectif principal, c’est l’immobilier.

Raphaël : Et tu comptes encore acheter, acheter, acheter ? Tant que tu pourras ?

Aurélien : Tant que je pourrais presser le citron, je le presserais.

Raphaël : Tu iras quoi !

Aurélien : Après voilà, c’est voulu, peut-être, que j’en aurais marre, le jour où j’aurais un enfant, j’aurais peut-être envie de profiter.

Raphaël : Voilà, oui.

Aurélien : Je vais en revendre une partie. Ça, ça vient au fur et à mesure, il ne faut pas se prendre la tête. Après, pour commencer, il faut faire, il faut se renseigner, il faut aller voir des gens, il ne faut pas hésiter à contacter des gens, à parler avec des personnes, et parler avec des bonnes personnes.

Raphaël : Oui.

Aurélien : Les premiers conseils que j’ai demandé, c’était à mes grands-parents qui n’ont jamais investi et qui sont dans cette culture paysanne où il faut mettre de l’argent de côté, provisionner.

Raphaël : Bien sûr, sous le matelas !

Aurélien : Il fallait provisionner, il fallait faire attention, il ne fallait pas faire n’importe quoi. Les premiers conseils que j’ai demandé, c’est à eux.

Raphaël : Ca t’a aidé ?

Aurélien : Ben, les locataires pour eux, ça casse tout, ça ne paye pas.

Raphaël : Oui, les préjugés.

Aurélien : Alors que je n’ai pas de soucis majeurs là-dessus. Et si je n’avais pas été têtu dans ce truc, j’aurais peut-être abandonné.

Raphaël : Oui, si tu n’avais pas été un peu plus ouvert d’esprit que ce qu’on t’a dit.

Aurélien : Oui, vaut mieux rencontrer des personnes qui ont fait, dans votre localité de préférence parce qu’un truc sur Paris n’est pas la même chose que chez moi. Ici, c’est 500€ le mètre carré, je ne peux pas donner des conseils à un gars de Paris. Il faut être logique à un moment donné.

Raphaël : C’est clair.

Aurélien : Et voilà, c’est de rencontrer des gens, d’oser faire sa première opération. Si vous êtes bien renseigné, ce sera une bonne opération. Faut pas attendre le mouton à cinq pattes, comme on dit ! Sinon vous pouvez l’attendre toute votre vie !

Raphaël : C’est clair !

Aurélien : J’ai fait des opérations où la rentabilité n’était pas forcément…

Raphaël : Ce n’était pas un projet fou, fou quoi.

Aurélien : Voilà, le truc, c’était 9%.

Raphaël : Ce n’est pas l’affaire du siècle.

Aurélien : Ce n’est pas l’affaire du siècle mais bon…

Raphaël : Tu l’as fait quoi.

Aurélien : Je l’ai fait. Ça se loue. Ça rentre de l’argent. Je capitalise. Voilà quoi.

Raphaël : Et puis ça tourne.

Aurélien : Voilà, s’il faut revendre, je gagnerais de l’argent. Ce n’est pas l’opération de fou quoi mais je l’ai fait.

Raphaël : Et ça, c’est le plus important.

Aurélien : Voilà et il y en a beaucoup qui cherchent le mouton à cinq pattes.

Raphaël : Qui attendent que les étoiles s’alignent.

Aurélien : Alors, ils vont le trouver peut-être au bout de cinq ans, ils vont faire une super opération mais ils ont mit cinq ans à trouver.

Raphaël : Alors une opération tous les cinq ans, c’est un peu light quoi. Surtout pour toi.

Aurélien : Après, faut pas faire des opérations, enfin, je ne dis pas qu’il faut faire comme moi machin et tout parce que c’est quand même usant, il y a les nuits blanches, je stresse.

Raphaël : Ah non, ce n’est pas anodin !

Aurélien : Je me fais quand même pas mal de soucis.

Raphaël : Oui, bah, dès que tu as des encours financiers…

Aurélien : Mais, je me remets en question, j’essaye toujours de trouver des solutions. Moi je dis toujours « celui qui ira le plus loin, c’est celui qui résoudra le plus de problèmes ». Et si le problème qui est en face de vous, vous le mettez de côté, il reviendra à un moment donné. C’est obligé.

Raphaël : C’est pas mal ça comme citation. Et je propose même que l’on conclue là-dessus. En tout cas, je te remercie beaucoup pour cette vidéo.

Aurélien : Ben je te remercie Raph ! Bonne continuation à toi !

Raphaël : Ben merci à toi et puis on se dit à une prochaine !

Aurélien : Avec plaisir, ça marche !

Raphaël : Ciao !

Que pensez-vous de la stratégie d’Aurélien pour obtenir ses financements à la banque ? Malin ou pas ? Qu’auriez-vous fait à sa place ? 🙂

6 Responses

  1. Serge

    Bonjour Raphael ,

    Vidéo rafraichissante ou l’on peut dire et cela s’adresse aussi à toi que la valeur n’attend pas le nombre des années : du courage pour commencer si jeune dans un domaine ou le manque de savoir entraine des embuches parfois « copieuses » . Un exemple à suivre pour des jeunes gens parfois même diplomés et qui ne savent pas vers quoi s’orienter ( j’ai un fils de 24 ans ! ) . Bonne continuation et réussite à vous deux . Cordialement .

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